Braeden.

J'ai toujours eu du mal à comprendre pourquoi. Pourquoi moi ? Lui...Surtout, pourquoi lui ? Dans de telles circonstances ? On savait tous les deux que nous n'avions génétiquement rien en commun. Rien en commun, tout court d'ailleurs. Pourtant, il m'arrivait de l'aimer comme un père, et ce même lorsqu'il agissait de manière tordue. Il était totalement foutu, son esprit toujours ailleurs, il vivait dans une sorte de bulle intemporelle et en sortait simplement pour calmer ses nerfs sur le premier machin capable d'encaisser ses coups. Je continuais de l'aimer, vainement, rêvant qu'un jour il me regarderait sans me vouer une haine incommensurable. j'ai continué d'espérer, et d'encaisser en silence en me répétant qu'il allait finir par se lasser...Se lasser de s'auto-détruire, se lasser avant de m'avoir totalement broyé les os se lasser avant d'avoir une cirrhose, se lasser avant d'avoir détruit chaque cellule de son cerveau, se lasser avant de s'abandonner à la débauche. L'on essaye toujours de sauver les causes perdues. Et puis, au bout de quelques années, j'ai souhaité qu'il meurt. Je l'ai souhaité si fort.