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emo-love71 a 13 points de bonté.

emo-love71
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salut la compagnie moi sais***aru mais apeller moi julie

j'adore le animaux et bien entendu le manga comme shugo chara vampire kingt lucky star angel beats et rozen maiden mais surtout Fairy Tail *^* ♥♥

je vous aimes autant que mes aie mes parents et mon petit frere surtout ablier pas mon plus 2

suis nul en mathématique … ♥
♥ Mais je sais calculé combien Je t’aime . ♥
♥ Je suis nul en géographie ♥
♥ Mais je sais que tu vis dans mon cœur . ♥
♥ Je ne comprends pas l’anglais … ♥
♥ Mais je c’est dire I love you . ♥
♥ Je n’écris pas trop bien le français … ♥
♥ Mais ton prénom je l’écris sans fautes . ♥
♥ L’art plastique est incompréhensible … ♥
♥ Mais ton visage est une œuvre d’art . ♥
♥ Je suis nul en sport … ♥
♥ Mais je couriarais toujours après toi . ♥

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Règle du club emo:
-Pour entrer dans ce club il faut etre soi emo ou gothic punk...(en dollz)et payer un +2

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ma meilleur amie la blonde lautre sa cop aller voit loverainbow-inthesky et ptiote-3mo

*
comentaire recu:

     


 

  Attention, ce récit fera partie d'un roman qui sera peut-être publié une fois fini. Je vous remercie donc par avance de ne pas copier ce récit au risque que je porte plaindre contre vous.

 

Il était une fois…

 

Une chute… C’est ainsi que commençait pour moi une nouvelle vie. Un halo de lumière qui déchire les profondeurs de la nuit et tombe ici-bas à une vitesse effrénée, luttant contre la pesanteur et les lois de la gravité. Mon corps, si on peut appeler cela un corps, car il ne s’agissait que d’une représentation spirituelle de mon être, brillait de mille feux. Je sentais qu’au fur et à mesure de ma chute, la vitesse diminuait, au point de devenir tout à fait ridicule. Au moment où mon âme allait enfin toucher les abîmes, une plume immense fit office de réceptacle.

-          Bon courage ma douce enfant, tes sœurs te soutiendront dans ton périple. 

 

Cette voix ne pouvait être que celle d’une entité ancienne et pure… peut-être la première entité qui n’ait jamais existé dans ma dimension, mais je ne pouvais en être sure, car je n’avais jamais pu la voir. Elle existait, c’est tout ce qui m’importait.

A chaque nouvelle vie, à chaque nouvelle mission, elle était là ; elle m’offrait des souvenirs, des sentiments, des objets de toute sorte, et surtout, beaucoup d’espoir et d’amour envers mon prochain. J’étais ce que certains appelleraient une « Etoile filante », allant de dimensions en dimensions, de planètes en planètes, offrant mes services sans espérer quoi que ce soit en retour. Mais vous en saurez bien plus par la suite, laissez moi d’abord le temps de vous conter mon histoire.

Je regardais ma chevelure ondulante danser dans les airs. Des ailes dorées venaient d’apparaitre dans mon dos, des ailes scintillantes, étincelantes, chatoyantes… Je n’avais pas pour habitude de porter des ailes. A vrai dire, je n’avais pas l’habitude d’avoir un corps tout court. Je me sentais si lourde, moi qui fus si légère autrefois !

Je commençai à ouvrir les yeux et je vis, à mon plus grand étonnement une planète reliée à toutes les autres grâce à des liens magiques énergétiques. De loin, on aurait dit une immense étoile perdue dans l’Univers. Incapable de penser, je me laissais bercer par cette lumière  presque aveuglante. Pas de doute, son aura était le signe d’une puissance incomparable.

-          Ne te laisse pas berner par la pureté de cet éclat. Celui-ci ne fait que voiler une part de vérité.

 

Mon enveloppe charnelle devint plus étroite, plus petite. Je ne comprenais pas encore ce qui m’arrivait, ne connaissant que mal les évolutions d’un corps. En vérité je prenais l’apparence d’une enfant âgée d’une quinzaine d’années. Mes ailes claquèrent, produisant de vagues secousses. Une fois de plus mon être s’illumina. Je n’étais plus qu’à deux mètres du sol. Puis un mètre.

C’est là que tout a commencé.

-          Madame, madame ! Vous allez bien ? Madame ! Réveillez vous!

-          Laisse là Kahia voyons, elle a besoin d’air. Papa ! Papa ! Viens voir ! Une fille vient de perdre connaissance dans le temple. Elle est tombée du ciel comme par magie. Tu crois que c’est « elle » ?

-          Ca m’en a tout l’air.

Deux jours après mon arrivée, je me réveillai. Une splendide baie vitrée me laissait entrevoir un jardin richement décoré. Fleurs aux multiples couleurs, arbres de toutes les variétés, fontaines laissant couler une eau limpide : c’était un véritable havre de paix.  Auprès de moi, une petite fille me regardait d’un air intrigué.

-          Bonjour mademoiselle, pourrais-tu me dire où je suis ?

La petite fille ne me répondait pas. Elle était surement trop timide ou peut-être était-elle impressionnée par ma personne. Je ne le savais guère.

-          Ton papa est-il là ?

 

Mon esprit y vit plus clair. Je me rappelai à présent que l’entité ancienne m’avait envoyé sur cette planète pour mettre un terme à une pratique inavouable ayant pour but d’accumuler le plus d’énergie possible mais, à cause de cela, l’énergie des étoiles s’appauvrissait, ce qui conduirait inéluctablement à l’autodestruction de toutes les galaxies existantes à ce jour. Mais je n’arrivais plus à me souvenir de quel genre de pratique.

De plus, mon cerveau était en ébullition. J’avais accumulé pendant mon sommeil un nombre incroyable de données sur le langage employé sur cette planète, sur la société ainsi que sur leur mode de vie. Plusieurs noms raisonnèrent dans ma tête : Kesla, Kahia, Archéron… Qui étaient-ils ? Que représentaient-ils ? Je n’en avais pas la moindre idée, quand soudain, un homme se précipita dans la chambre :

-          Dieu soit loué, vous voilà enfin réveillée ! Vous savez que vous nous avez fait peur Astarté ! Cela faisait deux jours que vous dormiez. Comment vous sentez vous ? Ah je suis désolé, avec mon excitation, je deviens impoli. Je suis Archéron, celui qui vous a appelé il y a une semaine de cela.

-          Archéron…

-          Vous devez avoir encore besoin de repos, le voyage a du être long. Je vais aller vous préparer un bon petit déjeuner ! Restez où vous êtes, je reviens !

« Ainsi donc, l’homme qui m’avait accueilli en sa demeure était Archéron… ». La petite fille me fixait toujours, assise sur un fauteuil, installé à côté de mon lit. Le silence régnait en maitre. L’homme revint avec un plateau dans les mains :

-          Tenez, mangez autant que vous le souhaitez !

 

Il regarda la petite fille, et se mit à rire :

-          Allons allons, ne fais pas ta timide Kahia, elle ne va pas te mordre.

 

Kahia rougit et cacha son visage derrière ses mains. Elle gémit et courut en direction du couloir. « Dommage, je la trouvais mignonne cette petite, même si elle était trop peu bavarde à mon goût ».

-      Ne vous en faites pas, ma fille a toujours été réservée. Elle est très méfiante envers les étrangers, mais au bout d’un moment, elle s’attache aux gens et devient très affectueuse. Il faut lui laisser le temps de vous connaitre.

-      Votre fille est très jolie, et elle a bon cœur, cela se sent. Vous avez de la chance de l’avoir, vous savez… Je… vous remercie de m’avoir hébergé. Je suis vraiment navrée, quand j’atterris sur une nouvelle planète, j’ai tendance à m’endormir. Je ne saurais l’expliquer…

-      Ne vous inquiétez pas, le principal c’est que vous soyez là. Je vous ai acheté des vêtements au marché artisanal, ils devraient vous aller, mais s’il y a le moindre souci, n’hésitez pas à me le dire. Je vais vous laisser. Je reviendrai au soir. Prenez le temps, et si vous avez besoin de quoi que ce soit, demandez donc à Kahia.

 

Archéron sourit et partit en refermant la porte derrière lui. Je me retrouvai de nouveau seule dans cette chambre de princesse. Les rayons du soleil réchauffaient ma poitrine à travers la vitre. C’était terriblement agréable de pouvoir ressentir une telle chaleur sur sa peau. Je n’avais jamais connu cela avec mon esprit. J’avais l’impression de renaitre au sein du monde matriciel dans lequel j’avais vu le jour.

Mon regard se tourna vers le plateau qui fit saliver mes papilles. Je découvrais pour la première fois la sensation de faim. A chaque bouchée, mon ventre se remplissait et ma langue se heurta à des saveurs inconnues. Bananes, mangues, pamplemousses, oranges, citrons, pommes, poire, cerises, framboises, fraises… Je (re)découvrais les fruits.

Après avoir dévoré tous les fruits de la corbeille et avoir avalé le contenu de la carafe, je me décidai à me laver dans la salle de bain annexée à la chambre. Grâce à un miroir, je pus contempler mon nouveau corps : une frêle silhouette, une peau fort pâle, des yeux en amande d’un vert éclatant, des joues bien rondes, un petit nez retroussé, et surtout des lèvres pulpeuses. Oui, c’était bien le mot : de détestables lèvres pulpeuses d’un rose blafard. Je fis une grimace mais acceptai cette nouvelle enveloppe qui me fut offerte par l’entité. Avais-je seulement le choix ?

Je pris plusieurs robes et me mis à les essayer, les unes après les autres. Dans notre dimension, tout le monde portait la même tenue blanche quelque peu désuète qui n’avait pour ambition que de cacher nos atouts féminins. Il nous arrivait cependant de troquer notre robe pour une armure argentée afin de nous protéger des coups lors des combats dans les autres univers.

 Il y en avait pour tous les goûts : de la petite robe fleurie, à la tu*** aux tons chauds, sans oublier la magnifique robe en dentelle accompagnée d’un corset et de petites ballerines confortables. J’optai donc pour cette dernière qui me procura une joie inde ible, même si je dus m’habituer à porter ce vêtement compressant ma poitrine (malgré mes 15ans mon corps était plutôt bien développé) en plus de mon bassin. Pour apporter une touche personnelle à la tenue, je sortis de ma sacoche un collier de perles qui allait à ravir avec le caractère de la robe.

Soudainement, je vis Kahia m’observer de loin. Elle avait entrouverte la porte et admirait la robe que je portais. Je lui fis signe de s’approcher, mais ce fut en vain. Elle partit de nouveau précipitamment sans dire mot.  Je sortis alors de la chambre et tentai de la retrouver dans la demeure.

C’était une maison bourgeoise, dont les couloirs ornés de tableaux n’en finissaient jamais. Chaque porte menait à une pièce différente. Je me sentais pratiquement prisonnière dans un labyrinthe fait de pierres et de briques. J’étais perdue et bien incapable de retrouver le chemin menant à ma chambre. Je m’assis dans un coin en attendant que quelqu’un passe dans les parages afin de m’indiquer le chemin. Au bout de quelques minutes, une petite tête blonde apparut. C’était Kahia, confuse et toujours aussi muette.

-          S’il te plait Kahia, aide-moi. Je ne sais pas du tout où je suis, je suis fatiguée et j’en ai assez de te courir après. Je n’ai nullement l’intention de te faire du mal. Tout ce que je veux, c’est parler avec toi, tu comprends ?

 

Kahia s’approcha lentement de moi, d’un air penaud, un ourson contre sa poitrine. Elle tendit les bras et déposa la peluche sur mes genoux.

-          Tu es jeune… Je pensais Astarté plus vieille.

-          As… tarté…

-          Ce n’est pas ton nom ?

-          Si ! Enfin… c’est le nom que l’on me donne ici…

-          Comment tu t’appelles en vrai ?

-          Euh… je n’ai pas vraiment de nom

-          Pas de nom ? Comment ça ? C’est pas possible ça !

-          C’est une longue histoire…

 

Je me mis à rire et à caresser sa chevelure. Elle était soyeuse comme je le pensais. En fin de compte, son physique était le reflet de son âme : d’une douceur qui ferait pâlir les anges. Elle me prit la main pour me conduire au jardin tout en chantonnant.  Elle me proposa par la suite de participer à de multiples jeux avec elles, plus amusants les uns que les autres puis, en fin de journée, elle m’invita à boire le thé avec ses poupées. Le soleil se couchait : son père ne tarda pas à rentrer. A ses côtés, une autre petite fille lui tenait la main.

-          Astarté, je te présente Kesla, la sœur jumelle de Kahia.

 

Kesla semblait beaucoup moins timide que sa sœur ; sa poignée de main fut franche et son regard assuré. Elle me posa de nombreuses questions qui me mirent mal à l’aise, mais elle passait souvent à autre chose quand elle voyait que je ne savais pas quoi lui répondre. Archéron fut heureux de voir sa fille s’être aussi vite attachée à moi. Après avoir diné, il m’expliqua rapidement le fonctionnement de la planète première : le but de la source était de veiller sur le monde selon des principes simples. Par***mple, ils ne devaient agir sur la Terre que s’ils trouvaient nécessaire d’aider ses habitants. Pour le moment, l’Homme (c’est ainsi que l’on nomma ces êtres-vivants) n’avait pas beaucoup de connaissance et vivait de manière rudimentaire. Il fallait tout lui apprendre, il fallait tout lui montrer. Les dieux y trouvaient là un divertissement sans fin, ce qui n’amusait guère les habitants de la Planète Première qui désiraient les rendre autonomes. Il me raconta également l’originalité de leur planète : la source serait pour eux un moyen de vivre éternellement, d’entendre les pensées de tous, de voir les malheurs de tous, sans jamais connaitre la souffrance ni la tristesse. Leur puissance puisée de la source les rendait également indestructibles. C’était une puissance infinie que l’on ne pouvait s’imaginer. A ces mots, je ressentis un malaise m’envahir que je dissimulais non sans mal à mon hôte. Il me semblait que c’était là le but de ma mission. Comprendre le mécanisme de la source et y mettre un terme. Après cette discussion, je me couchai, pensive et inquiète pour ce qui se tramerait les jours à venir.

Plusieurs mois passèrent : sur la planète première, il faisait toujours bon vivre. Le soleil brillait tous les jours, faisant pousser régulièrement de nouvelles plantations. Les gens souriaient et plaisantaient à longueur de journée sans se soucier de la fatigue et des blessures que leur procurait le travail de la terre. Les bêtes vivaient en harmonie avec les êtres humains sans jamais se quereller. En effet, les habitants de la Planète première étaient des végétaliens. Finalement, cet endroit ressemblait au fameux jardin d’Eden dont parle le Créateur, mais cette histoire ne prit e sur Terre que bien des millénaires après notre récit. Là bas, il existait un homme pour le moins influant, qui serait le père d’Harmonia (ceci est une autre histoire que je vous raconterai par la suite). C’est lui qui parfois prenait des initiatives pour aider ou lutter contre d’autres habitants de planètes voisines.

Quelque chose me tracassait, mais je n’aurais su l’exprimer. Je ne partageais pas toujours la joie des habitants et la morosité me gagna. Elle vint surtout après l’apparition d’un tatouage entre mes seins. Il représentait un cœur entouré d’ailes. Sa couleur était inconstante : tantôt vert, tantôt bleu, tantôt blanc, Archéron me réconforta en y voyant un signe bienveillant du ciel. Selon lui, chaque couleur avait un sens. Ainsi le bleu était symbole de sagesse, le vert de mystère et le blanc de pureté. La communauté m’honorait et me considérait comme leur déesse au fur et à mesure que le temps passait. Mais ce que je ne savais pas, c’est que ce symbole allait faire basculer ma vie.

Quelques problèmes assombrirent la communauté. Les hommes qu’ils avaient aidés avaient commencé à se rebeller, à en vouloir toujours plus, et à provoquer des guerres sur leur territoire. Les habitants de la Planète Première ne savaient comment réagir. Ils décidèrent alors de couper les ponts pendant un moment avec eux. Ils ne les aidèrent plus et la Terre commença à plonger dans les ténèbres. Je ne partageais guère leur avis et les décisions qui avaient été prises ne me satisfaisaient pas. J’avais souvent tendance à me dis***r à ce propos avec Archéron, mais elles furent rarement longues. La Planète Première restait un endroit pacifique et paisible.

Je ne voyais pas les jours défiler en raison de la routine qui s’était installée dans ma vie : cela faisait déjà deux ans que j’étais installée sur cette planète. C’était un jour comme les autres. Archéron partait avec Kesla au temple pour remercier la source de leur avoir permis d’avoir une vie si agréable. Kahia, quant à elle, restait avec moi pour se promener dans la communauté et acheter de quoi préparer le repas. Pourtant un indice aurait pu nous signaler qu’un changement allait se produire :

-          Les filles, ce soir, j’ai une surprise pour vous. Kesla devra rester à la maison mais vous, Kahia et toi, vous allez me suivre.

 

Nous étions impatiente de savoir quelle surprise nous était réservée, mais nous passions notre après-midi à préparer le diner comme les autres jours, sans changer nos habitudes. Quand le soir fut venu, Archéron nous demanda de porter une tenue « sacrée ». Il nous conseilla de retirer tous nos bijoux et apparats superflus, ce qui fut fait en un clin d’œil. Après cela, il nous banda les yeux « pour que le suspense soit à son apogée » disait-il. Nous marchions un long moment avant de nous retrouver face à un temple en pierre, pour le moins sinistre et effrayant de par sa structure en pierre grise et noire.

-          Où sommes-nous Papa ? Je ne connais pas cet endroit, nous n’y sommes jamais allées.

-          Ne t’en fais pas ma chérie, ne t’en fais pas. Suivez-moi.

 

A l’intérieur du temple, deux tables nous attendaient. Sans même que nous comprenions ce qui nous arrivait, Archéron nous poussa dans les bras d’un homme qui nous attacha sur les tables prévues à cet effet.

-          Je suis désolé mais il est l’heure pour vous de servir dignement votre communauté. Nous avons besoin de plus de puissance. Nous devons créer nos cousins (les Atlantes), et punir les hommes pour commencer à se sentir supérieur. Ce sont des pêcheurs, ils doivent être punis, par n’importe quel moyen ! De plus, nous allons bientôt entrer en guerre, nos voisins menacent de nous détruire, nous n’avons pas le choix.

-          Papa, je t’en supplie, ne fais pas cela ! Je suis ta fille !

-          Justement, tu es la plus apte à servir de sacrifice. Ta puissance avec celle d’Astarté sera suffisante à nous sauver. Tu dois accepter ton sort, car c’est pour le bien de la communauté que nous le faisons.

 

Je restai silencieuse, les yeux hagards, le cœur brisé. Jamais je n’avais ressenti en moi une telle douleur. Trahison. Je pense que c’est le mot exact pour désigner ce qu’il avait osé nous faire à Kahia et moi. Le disciple posa sur nos cous des colliers métalliques qui entrèrent dans la peau. Le ventre contre la table, Archéron se mit à marquer au couteau des runes mystiques sur nos dos. Le sang coulait abondement au sol. Quand je fermai les yeux, je vis toute l’horreur de notre monde. J’avais failli. Je n’avais compris que trop tard qu’il s’agissait de la pratique inavouable dont m’avait parlé l’entité. Kahia pleurait toutes les larmes de son corps, je pouvais l’entendre, bien que mes yeux fussent clos. J’étais incapable d’agir. J’étais impuissante face à de telles abominations. Je répétais inlassablement « vengeance » dans mon esprit. Pourquoi la barbarie existait ? Pourquoi la pauvre Kahia subissait un tel acte ? Peut-être que je le méritais pour ne pas avoir su la protéger, mais elle, cette enfant innocente n’avait rien fait. Rien. « Je suis terriblement navrée maman, je n’ai pas pu les arrêter ». Autour de moi, je ne voyais plus que l’apocalypse. Un monde baignant dans le sang immonde de ces corps mutilés. Les survivants, marqués par la terreur, erraient sans but, marchant sur les cadavres de leur proche.  

-          Grande-sœur, sors-toi de là ! Je sais que tu peux le faire ! Tu dois lutter contre tes mauvais sentiments. Tout ceci n’est qu’un cauchemar, tu dois te réveiller.

Une main tendue se manifesta pour me venir en aide. Etait-ce celle de l’entité ?

-          Tu as encore beaucoup de choses à accomplir, alors ne nous quitte pas maintenant. Vis pour changer le monde, vis pour Kahia…

 

A ces mots, je produisis une lueur blanche exhalant puissance et force. Mon corps se para de l’armure argenté des guerrières célestes, épée à la main. « Un jour je te ferais revenir Kahia, et ensemble, nous le punirons comme il se doit pour nous avoir fait tant de mal ».

Encore une fois une chute… c’est ainsi que commençait pour moi une seconde vie. Un halo de lumière qui déchire les profondeurs de la nuit et tombe ici-bas à une vitesse effrénée, luttant contre la pesanteur et les lois de la gravité. Mon corps, en tant qu’Astarté, déesse de l’amour et de la guerre, brillait de mille feux. Je sentais qu’au fur et à mesure de ma chute, la vitesse diminuait, au point de devenir tout à fait ridicule. Au moment où mon âme allait enfin toucher les abîmes, une main immense fit office de réceptacle.

-          Tu retrouveras dans cette vie ton ennemi passé. Il sait que tu reviendras, car tu n’as pas été ingérée par la source, alors prends soin de toi. Le danger te guète. Bonne chance.

 

J’ouvris les yeux comme la première fois et je vis alors un territoire habité par des créatures recouvertes d’écailles, des cornes sur le front. D’autres au contraire ressemblaient aux humains de la planète Terre mais parlaient une langue que je ne comprenais pas encore. Ils se battaient et chantaient fort au coin d’un feu dans une sombre forêt qui me faisait frémir d’inquiétude.

Mon âme, contrairement à la première expérience vécue, ne se matérialisa pas dans les airs, néanmoins, la chute ne fut pas aussi rude que la dernière fois. Mon esprit en réalité allait prendre place dans un corps encore plus étroit que celui d’Astarté. L’hôte avait moins de 15ans. C’était un minuscule bébé né d’une union pour le moins étonnante. Une déesse avec un spiqouelle, un de ces êtres infâmes qui vivent dans l’obscurité, prenant plaisir à se battre et à humilier.  

Mes yeux se fermèrent légèrement. Je gigotais. Je pleurais. Je criais. Puis je m’endormis. Pour ne me réveiller que bien des millénaires après.

C’est là que commence un autre récit de mes aventures… 

 

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Citation du jour :

"Ceux dont l'esprit est bien établi dans les facteurs de l'Eveil, qui se réjouissent d'avoir renoncé à l'attachement et dont les appétiets ont été vaincus et qui resplendissent de lumière, ceux-là sont véritablement libérés, même en ce monde"

 

 


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