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laady-choc
Salut ! Si tu aimes écrire, que tu aimes...
25/01/2016 à 20:08:33

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Hi everybody !

 

Je vous présente ma fiction : "The Crow". 

C'est une fiction que j'ai posté de base sur le site Wattpad, et que je pense sûrement mettre sur Skyrock (même si cette idée ne me semble pas excellente..)

Tous les droits de cette fiction me sont réservées.

Enjoy ;)

 

________________________________________________________________

Corbeau : n.m Oiseau considéré comme le messager de la Mort. Introduction : Je m'appelle Aimi et je vis en Thaïlande, le pays où je suis née. J'suis une nana comme une autre hein, faut pas croire. Je ne ressemble pas à ces filles qu' on peut trouver dans les livres ou les films : je ne suis ni une super "Warrior" ni une pleurnicheuse qui fait pitié. Je vis dans un quartier "chaud", du genre pas fréquentable. Ma mère, mon petit frère et moi vivons dans une espèce de cabane miteuse ne contenant qu'une pièce. Depuis que notre père est partit avec sa ***, nous on doit se débrouiller. À l'heure actuelle, les pauvres sont plus riches que nous.. Les médicaments nécessaires à la survie de Tao, mon frère, sont coûteux. Du coup, on est pas loin d'être chassés de chez nous. Le plus chiant ? Je ne peux pas aider ma famille. J'ai bien tenté de revendre de la drogue.. Sauf que cet enfoiré de dealer me la mise à l'envers. J'ai failli me faire prendre, mais si jamais je disparaissais à mon tour, je sais que ma mère ne se battrait plus. Enfin voilà ma vie. Ma triste et pitoyable vie..

_________________________________________________________

Chapitre 1 :

Elle courait, hors d'haleine, sous cette pluie glaçante. Elle ne trouvait aucune issue, aucun moyen de les semer. Combien étaient-ils déjà ? Une dizaine ? Plus encore ? 
Elle ne savait plus. Ne parvenait plus à réfléchir. Sa seule pensée était de continuer à courir, à les fuir. 
Les rues peu éclairées par cette nuit sans lune ne l'aidaient en rien pour se repérer. Elle ne savait pas où elle se trouvait. Si elle était loin de chez elle ou non..
Elle ralentit un instant, s'aida d'un mur pour se maintenir debout, haletante. Elle cracha du sang, toute tremblante puis se redressa doucement, cherchant désespérément à respirer, à échapper à cet étouffement.
Elle tendit l'oreille, pour évaluer la distance qui la séparait d'eux.. Une cinquantaine de mètres, tout au plus.. Elle soupira, tenta de repartir au pas de course, mais tous ses muscles se bloquèrent.
-Non..! Non pas ça..
Elle s'effondra à terre, suffocante, prise de violents spasmes. Elle cracha du sang à nouveau, tremblante, clouée au sol. 
Ils s'approchaient bien trop vite. Elle n'avait plus le temps de fuir. Elle tenta tout de même de ramper vers une ruelle plongée dans l'obscurité la plus totale. Une violente douleur parcouru toute sa jambe, lui arrachant un hurlement. Elle se retourna, pour découvrir qu'ils étaient là, et qu'elle avait désormais un couteau planté dans la jambe, la traversant complètement. 
Son regard paniqué dévisagea ses agresseurs.
-Tu ne files jamais bien loin de toute façon.. , lança l'un d'entre eux.
-Pitié.. Je suis désolée...
-Pas autant que nous, chérie.

Ses yeux se brouillèrent de larmes, qu'elle tenta de ravaler coûte que coûte. Le couteau se retira brutalement de sa jambe, lui arrachant ainsi un nouveau hurlement.
Les agresseurs, qui étaient tous des hommes d'âge approchant la trentaine, la saisirent, avant de la traîner jusque dans une petite cabane en bois. Un endroit sale, complètement pourri d'intérieur comme d'extérieur. 
-Non ! Non je ne veux pas y retourner !!
-Écoute poupée.. Tu comptes les laisser seuls ? 

Elle regarda les deux personnes recroquevillées dans un coin. Une femme qui avait l'air usée, fatiguée et fragile. Cette femme avait le regard vide, sans aucune lueur. Un regard éteint, comme celui d'un mort.. Elle tenait dans ses bras un petit garçon, qui pleurait toutes les larmes de son corps, en répétant frénétiquement un mot.. Ou plutôt un prénom..
-Aimi.. Aimi... Aimi...
Elle courut jusqu'à lui, le prenant dans ses bras en s'excusant.
-Je suis pitoyable.. Désolée...
-Aimi.. Je veux arrêter.
-Arrêter quoi ?
-De te voir mourir.

Le petit garçon eut un air attristé, et bientôt se fut Aimi la petite fille, qui se trouvait devant une grande voiture de luxe. Un homme lui parlait, mais elle ne l'écoutait pas. Plus maintenant. L'homme monta dans la voiture, et partit. La petite se mit à crier, à courir après la voiture.
-Papa !! Papa reviens !!! 


_________________________________________

-Aimi. Aimi debout. Oh lève toi !
-Qu-quoi ..?
Aimi regarda autour d'elle, les joues trempées de larmes, totalement désorientée.
-T'as encore fait un cauchemar.
-Pardonnez moi.
-Ouais c'est ça.. Bon lève toi, j'ai réussi à obtenir l'argent nécessaire pour les médicaments de Tao. Va les chercher.
-Comment avez vous obtenu l'argent ?
-À ton avis ? 



Elle ne répondit rien et soupira. Inutile de faire semblant, elle savait parfaitement comment elle avait obtenu l'argent. C'est juste que ce genre de "boulot" la répugnait. 
-Vous n'êtes pas obligée de faire ça.
-Tu préfères que je laisse crever ton frère comme un chien peut-être ? Ingrate ! Tu ne comprends même pas mon sacrifice pour vous garder en vie, vous, des gosses dont personne ne veut !
-La prostitution n'est en rien une aide pour nous. C'est plutôt honteux je dirais même.
-Oh ta gueule ! Va me chercher ces foutus médicaments. C'est pas en parlant que tu sauveras ton frère. Maintenant dépêche toi !



Aimi ne rajouta rien, pris l'argent et s'habilla avant de partir pour la ville.
La ville, l'endroit qu'elle haïssait le plus au monde. Dans cet endroit, les gens n'ont pas conscience de la pauvreté et de la misère qui les entoure. Ils n'ont conscience que de leur petit bonheur stupide, dont ils ne sont même pas reconnaissants.
Voilà ce qu'elle haïssait le plus chez eux. Leur niaiserie. Leur égocentrisme, et tout ce qui pouvait faire de ces gens des chouchous de la société, crachant sur la misère humaine.
Trois heures de chemin exactement. Trois heures pour arriver à la pharmacie procurant ces médicaments.
-Bonjour. lança t-elle en entrant dans la grande et luxueuse pharmacie.

On ne lui accorda pas la moindre attention, si ce n'est quelques méprisants regards envers son apparence. Elle avait les cheveux en bataille, ant une sorte de carré plongeant. Ses yeux en amandes étaient d'un marron très foncé, s'approchant plus du noir. Quant à son style vestimentaire, il restait assez simple. Elle était souvent habillée d'un jean troué, et d'un tee-shirt noir, suivis en général d'une veste en cuir. Un total look noir, lui donnant un certain côté punk et bad-girl. Tout le contraire donc, des personnes se trouvant dans cette somptueuse pharmacie, toutes habillées en Dior, Prada ou Gucci.

En les voyant tous si hautains, Aimi eu la simple envie de vomir. Elle ne comprenait pas ce genre de personnes, qui semblaient tellement au dessus de tout ce qui pouvait se passer. Tout ce qu' elle, elle désirait pour ces personnes là, serait qu'elles aient son mode de vie, ne serait-ce qu'une simple journée. Juste, pour qu'ils comprennent, et qu'ils arrêtent d'être ainsi au dessus de tout.

Elle s'approcha de la pharmacienne, montrant une ordonnance en sale état avant de lâcher :

-Il me faut des médicaments puissants pour une insuffisance respiratoire chro***.

-Essayez d'avoir un meilleur style de vie, cela aiderait très certainement répliqua sèchement la pharmacienne. Je présume que vous n'avez, de toute façon, pas les moyens de vous payer un tel traitement.

-Passe moi ces putains de médicaments et ferme ta gueule de pétasse ok ? J'ai l'argent.

Sur ces mots, elle sortit l'argent nécessaire devant la femme, qui eu une moue de dégoût avant de partir chercher le traitement en question. Elle revint quelques secondes plus tard, encaissant Aimi qui sortit rapidement de cet endroit puant le luxe et la mondanité. 

Elle fit le chemin inverse, rentrant chez elle aux alentours de 13h30. Durant la totalité du trajet, elle n'avait cessé de râler contre la société et ce monde injuste dans lequel, elle et sa famille vivaient. Plus particulièrement, elle maudissait son père de les avoir ainsi laissés, en prenant absolument tout avec lui. Son enfance, son innocence, son bonheur et ses rêves d'une merveilleuse vie. Il lui avait tout arraché au moment où il était monté dans cette voiture. Elle avait bien sûr espéré, pendant de longues années que son père viendrait la chercher. Mais ce n'est jamais venu, et elle perdit tout espoir lorsque sa mère tomba enceinte par accident, parce qu'elle ne s'était pas protégée le soir où elle avait un peu trop bu. Cet évènement, ne fut que la première catastrophe parmi tout un tas d'autres. La crise, les huissiers, l'accouchement coûteux dû à la césarienne, le début d'insuffisance respiratoire de Tao, son nouveau petit frère, qu'elle se promit de protéger de ce monde. Tout avait déraillé depuis que son père était parti. Sa mère était tombée dans l'alcool et la drogue, devenant violente, lunatique et développant une sorte de psychose la rendant inquiétante, voir même, effrayante et dangereuse par moments.

Peu importe ce que faisait Aimi pour essayer de sortir sa famille de cette galère, ce n'était jamais assez. Les médicaments devenaient trop coûteux. Le loyer de leurs petite case augmentait de plus en plus, l'eau se faisait rare et l'alimentation, simple et basique, était devenue un luxe. Une simple miche de pain lui revenait bien trop cher. Oui, ils étaient dans la misère, devant donc se contenter de vivre dans un bidonville miteux, devant se contenter de manger une fois tous les trois ou quatre jours, voire même, devoir se priver pendant une semaine entière.

Le temps de ruminer sur sa vie, elle était arrivée devant chez elle. Elle soupira et entra, refoulant à nouveau ses larmes en voyant l'état mourant de Tao. Il était tellement maigre, tellement faible. Bouger était un calvaire pour lui, une épreuve quasi-insurmontable. 

"Il est tellement jeune.. Il n'a même pas eu le temps de vivre une vraie vie, heureuse et pleine de rebondissements et de surprises.. Non, lui, il a seulement connu la misère depuis le premier jour où il est né.."

-À quoi tu penses..Aimi..?

"Même sa voix est presque éteinte.."

-À rien mon ange.. À rien.. J'ai tes médicaments ! Tu vas pouvoir aller un petit peu mieux, c'est bien non ?

-Je n'en veux pas.

-Mais.. Mon ange, il le faut.. Tu en as besoin. dit Aimi, en sortant les premiers médicaments à administrer puis en se mettant à genoux devant son jeune frère.

-Je ne veux pas parce que cet argent peut te faire vivre mieux..

-Mais..

-Tu as besoin de mieux, et c'est trop cher.

-Tu veux que je sois heureuse ?

-Oui..

-Alors prends ces médicaments. Tao, mon petit ange écoute moi.. Tu es tout ce qui me force à rester, et à continuer à me battre pour avoir une vie meilleure.. 

-Grande soeur.. dit le petit garçon, dont la voix se brisa en même temps que les larmes se mirent à dévaler ses joues.

-Ne pleure pas.. Je te promet que je trouverais une solution..

Elle le câlina quelques instants l'aidant à se calmer avant de commencer à lui donner ces médicaments. Le petit grimaçait à chaque fois qu'il en avalait. Il avait attrapé une vilaine toux il y a une semaine, et celle-ci était impossible à soigner, en plus de déjà soigner sa maladie. Alors il fallait attendre, attendre qu'elle passe. 

"J'en ai assez de toujours attendre. J'en ai assez de toujours le voir souffrir.."

~La nuit~

La nuit était arrivée. Aimi sortit dehors, comme chaque soir. Cela devenait un rituel. Elle se mit à courir, aussi vite et aussi loin que possible, jusqu'à ce que ses jambes décident de lâcher prise, jusqu'à ce qu'elle ne parvienne plus à avancer. Cette fois-ci, elle était arrivée jusque devant une petite forêt. Elle souffla quelques instants, reprenant doucement son souffle. Elle se releva, et avança, en rebroussant chemin. Quelques mètres plus loin, contre un mur presque détruit, se trouvait une affiche, aux teintes sombres et à l'écriture grise, la rendant ainsi très difficile à lire.

"Vous savez vous battre ? Vous n'avez pas peur de la Mort ? Vous avez besoin d'argent ? Alors cet endroit est fait pour vous."

Une adresse était ensuite indiquée. Aimi réfléchit quelques instants. Elle savait se battre, oui. Elle avait énormément besoin d'argent. Mais mourir la terrifiait plus que tout. Elle ne voulait pas laisser Tao seul. Après une bonne dizaine de questionnements, elle arracha l'affiche et la glissa dans sa poche.

"Au moins demain, je saurais où courir."

 

Suite de la fiction : 

https://www.wattpad.com/story/45843761-the-crow

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