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celiahaha
A quand la suite ? *-*
03/04/2016 à 21:36:50
x-infinite-x
la suite *^*
15/10/2015 à 15:55:16
magda248
Hey ! J'écris une fiction mêlant...
02/08/2015 à 20:11:41

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histoire-yaoi a 0 points de bonté.

histoire-yaoi
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1
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Coucou les coupains!

Je mets un peu de couleurs dans mon qui-suis-je, c'est vrai, le noir c'est kk hein? é.è

Je suis toute contente de vous détruire les yeux hihi!

Et surtout de vous faire découvrir l'histoire que j'ai inventée. :3

Le Yaoi et basée sur une relation amoureuse entre hommes, alors sivouplait les homophobes, partez sinon je m'énerverai! è.é (Avouez je fais peur... Non...? Adakor. ToT)

 

I'm girl, but i love Yaoi. *-*

 

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Allez je me chut!

Oh et pour mes lecteurs qui ont demandé une photo:

http://i61.tinypic.com/zw0zo9.jpg

Oui j'ai un oeil qui s'en va mais c'est pas grave ToT


 Chapitre 1

Quelle idée... Mais quelle idée ont eue mes parents pour déménager en plein milieu de l'année?! Et en pleine ville, le total contraire de mon lieu de vie jusqu'ici. D'une timidité exacerbée, l'intégration n'a jamais été une chose facile pour moi. Et là j'allais arriver en plein milieu du deuxième trimestre, à me pointer comme une fleur. Je ne le sens pas... mais vraiment pas. Mais voilà. Les valises sont chargées, tellement que ma petite taille et mon corps de gamin se trouvent écrasés par celles-ci, plaqués contre la portière. En regardant les goûtes de pluie s'écraser sur la vitre, je songe. Et je stresse, surtout. Je rentre en cours demain, au milieu d'une ville que je ne connais pas, d'un lycée que je connais pas, de personnes que je ne connais pas.

-Tu es heureux, Ichigo?

Oh oui tellement... Ca doit se voir sur mon visage à quel point je suis ravi de quitter mes amis et mon habitat... Durant les sept heures de route, je n'ouvre pas la bouche. Il est trop tard pour faire demi-tour désormais. J'aide mes parents à décharger les valises pesant la moitié de mon poids et les traîne jusque dans la pièce principale. Cette maison est froide. Je ne l'aime pas. Je n'aime pas ce qui m'entoure. Les immeubles de vingt étages, les racailles à chaque coin de rue, la mine sombre des gens. Je veux rentrer...

-Aller, lance-mon père, tu vas te plaire ici.

Plus on me dit ça... Moins je suis convaincu. Il est 21h30, l'heure pour moi d'aller dormir. J'ai beau avoir 16 ans, ma mère me traitera toujours comme un enfant de primaire. Mais après tout, ce n'est pas ce que toutes les mamans font? Bien qu'elles savent pertinamment que nous passons encore quelques heures sur notre téléphone... C'est une question de principe. Une façon pour elle de se dire qu'elles font leur boulot de maman. Je ne peux pas lui gâcher ce plaisir. Ce soir, encore plus que les autres, je mets du temps à m'endormir, me tournant et me retournant dans les draps. J'ai peur. Dans quoi vais-je arriver? Quel éloignement de la petite campagne où j'habitais... C'est vers les 2h du matin que je tombe de fatigue. 10 minutes avant mon réveil, mon portable sonne.

"-Debout Blondinet. Tu attaques ta nouvelle vie."

Ni ma mère, ni mon père. C'est ma meilleure amie qui m'a envoyé ce message, même si 800 kilomètres nous séparent désormais. En tout cas, elle parvint à me faire sourire. Blondinet. Elle a tout de suite vu que je haïssais ce surnom. Une bonne raison pour elle de continuer, donc. Cette petite touche de joie m'aide à sortir péniblement de mes draps en descendant, portable toujours en main.

-Bonjour mon chéri. Je t'ai préparé un bon petit déjeuner.

-Pas faim.

Comment pourrais-je avoir faim avec toute cette angoisse?

-Tu vas me faire un malaise si tu n'avales rien!

Des années que je ne mange rien le matin, des années que j'entends cette phrase, des années que je n'ai pas fait un seul malaise. Maman poule, le retour.

-J'achèterai un croissant sur la route.

-Avec quel argent?

-Un gentleman m'en offrira un avec une rose dans la bouche.

Je n'ai jamais caché mon homose.xualité à mes parents. Et ils l'acceptent parfaitement, j'ai de la chance là-dessus.

-Tu regardes trop de films romantiques, tu sais?

Oui je sais. C'est pas ça la vie... Et encore moins en ville! Enfin passons. Je remonte fouiller dans ma valise pour en dégoter un jean noir et une chemise blanche, tout ce qu'il y a de plus banal et les enfile en me fixant par la suite dans le miroir. Quels vêtements sérieux pour un garçon aux traits si enfantins comme moi... Des cheveux blonds, des yeux bleus, des joues rosées, petit, maigrichon. Le total opposé de ce que je voudrais être. Mais il faut bien s'accepter. Après m'être préparé, je descends rapidement et lance un "Bye", même si sûrement personne ne l'entend et prend le chemin du lycée. Il fait froid ici. Et il y a des plaques de verglas partout. Je vais... Je vais... Tomber. Voilà, je suis voyant. Comme si je n'étais pas assez grognon comme ça... Patinant un peu en essayant de relever mes fe.sses, je vois une main pâle tendue vers moi et lève les yeux. Si j'étais un personnage de manga, je saignerais du nez. Un grand, pas vraiment musclé, aux cheveux bruns et aux yeux foncés.

"Ne bave pas Ichigo... Ne bave pas!"

Après un court instant d'hésitation, je pose ma main dans la sienne et me relève. C'est bien comme cela que ça commence dans les films. Non? J'avais raison de rêver. Bon il n'a pas mon croissant... Mais peu importe.

-Merci.

Cette créature sublime m'adresse un léger sourire, balance son sac sur une épaule avant de continuer son chemin vers le lycée. Oh je veux être dans sa classe...

 

Chapitre 2

J'ai pas pu m'empêcher de rire en voyant ce gamin tomber. Il avait l'air malin, tiens. Mais bon il était plutôt mignon... Qu'est-ce qu'il me prend de dire ça?! Il a 12 ans, à peine. Enfin, c'est ce que je croyais jusqu'à ce que je l'aperçoive entrer dans le même lycée que moi. Il sort d'où? Je l'ai jamais vu là. Soit il est bien plus vieux que je ne le pensais... Soit c'est un surdoué qui a sauté un bon nombre de classes. Mais la première solution me paraît tout-de-même plus logique...

 

                                           ***

Après ce petit moment de gêne et ... d'extase? Je me suis quand-même mis à marcher à nouveau, évitant soigneusement les plaques de verglas cette fois-ci. Lorsque je passe le grand portail, mes mains se mettent à trembler. Trop de monde. Il y a beaucoup trop de monde! Inspiration, expiration, touuut va bien... Non tout va pas bien! J'ai peur! Les clans sont déjà tous for.més et moi, planté au milieu de tout cela, complètement perdu. Et la sublime créature, elle est passée où? Il y a le triple d'élèves dans ce lycée que dans celui où j'étais avant, comment je pourrais la retrouver? Et comment je vais faire pour ne pas être complètement serré entre deux personnes dans les couloirs... D'ailleurs, je n'ai pas le temps de réfléchir plus longtemps qu'une ban.de de garçons me pousse alors qu'il y avait bien assez de place autour pour m'esquiver.

-Pousse-toi, sale mioche!

Deuxième chute en dix minutes. Ca commence bien cette histoire... La même main se tend vers moi, pâle, fine, aux ongles parfaits.

-Sympas ici, pas vrai?

Aaah la créature... Je sens mes joues devenir encore plus rouges qu'à la normale mais j'accepte finalement une deuxième fois sa main en me relevant, un rire nerveux sortant de ma gorge.

-Oui, je vois ça... Je m'appelle Ichigo. Et toi?

Je vois un sourire moqueur se dessiner sur les lèvres de mon "sauveur" alors qu'il me contourne.

-Il vaut mieux pour toi que tu ne le saches pas. T'attaches pas à moi, gamin. Tu le regretterais amèrement.

 

Chapitre 3

 

Pour qui il se prend lui?! Il croit que je vais devenir accro à lui comme ça juste parce qu'il va me dire son nom? Quel narcissisme! ...N'empêche ça marche puisque je pense à lui... La sonnerie retentissant me tire de mes songes et je rejoins la classe que l'on m'indique. La créature de rêve y est! Vu sa tête, il n'a pas l'air heureux de me voir... Mais peu importe! Moi je le suis. Me saluant le prof réfléchit longuement et me désigne une place... A côté de la créature.

-Vous n'avez qu'à aller vous mettre à côté de notre ami Rei Nara. (Personnage de Rp de neko-kawai04)

Avec un large sourire, je vais donc m'installer auprès de celui-ci.

-Je connais ton nom euuuh!

Le fameux Rei lève les yeux au plafond, visiblement exaspéré par mon immaturité. Les quatre heures passent rapidement. Et j'ai rien compris. Mon regard était trop attiré par le jeune homme à mes côtés. A la pause, je le vois sortir du lycée. Il mange chez lui? Curieux de savoir où il vit, je le suis discrètement pour le voir entrer dans... Un cimetière. Un frère, un parent, un oncle? Je reste caché derrière une pierre.

"C'est trèèès mal ce que tu fais Ichigo..."

Je le sais, mais au fond de moi je ne peux pas partir. Je le vois s'approcher de plusieurs tombes, s'agenouiller devant chacune d'entre elles puis quitter le cimetière. Par curiosité, je m'avance vers toutes les pierres tombales et sens mon coeur faire un bond dans ma poitrine. Les jeunes hommes enterrés là avaient tous seize ans, blonds aux yeux bleus et sur chaque tombe se trouve un cadre d'eux avec Rei. Pour la première fois depuis ce matin, je le vois comme un prédateur.

 

Chapitre 4

 

-Tu me suivais?

Je sursaute et fait volte-face, tombant nez-à-nez avec Rei.

-Euh... Non non c'est que... En fait je... Faut que j'y aille!

Sans lui laisser le temps de répondre, je cours rapidement pour sortir du cimetière sans vraiment savoir où je vais, les villes sont toutes tellement immenses...

 

***

Alors il a tout découvert? Tant mieux je n'aurai pas à lui expliquer. Qu'est ce que j'y peux si tous les garçons que j'aimais sont morts? Je suis maudit voilà tout.

-Ichigoooo? Viens là tu vas te paumer. Allez je vais rien te faire, amène-toi. Rah pu.tain pourquoi les gosses sont toujours si chi.ants... Oh gamin!

 

***

Ne te retourne pas! Il va te brûler vif pour te manger avec ses copains cannibales, t'écarteler sur le tapis roulant d'un supermarché ou t'enfermer dans un congélateur. Mais pourquoi je m'arrête? Pourquoi je retourne sur mes pas? Pourquoi il m'attire ce gars?! Et pourquoi ma première journée commence comme ça... Timidement, je me rapproche de lui, un peu honteux d'avoir fui comme ça.

-Tu devrais pas me fréquenter, tu comprends pourquoi maintenant?

-Pas vraiment...

D'accord ces garçons sont morts, mais quels liens avec lui? Hormis le fait qu'ils ont la même descri.ption physique que moi, le même âge et qu'ils fréquentaient Rei.

-Il y a une légende qui dit que le Conteur ne trouvera l'amour que quand il aura trouvé le vrai Prince qui sera vraiment sorti d'un conte de fées.

Je n'y comprends absolument rien. Quel Conteur? Quel Prince?

-Je suis le Conteur... Et tous ces garçons-là, des Princes. Du moins, des prétendants à ce titre. Parmi toutes les épreuves imposées, ils ont tous échoué à un moment où à un autre. Et en sont morts.

-Mais... Pourquoi tu me racontes ça? Je ne veux rien avoir avec ça...  Je veux juste... Je veux juste être ton ami. Tu regardes bien trop de films fantastiques!

A vrai dire, il faudrait surtout le mettre à l'asile... Mais je n'aime pas être blessant. Sans que je ne comprenne vraiment pourquoi, Rei sort une sorte de cape rouge de son sac et me la dépose sur les épaules en rabattant le capuchon sur mes cheveux blonds avant de se pencher vers moi et murmurer:

-Fais attention à ne pas te faire dévorer par le Loup, Petit Chaperon Rouge.

Puis il quitte le cimetière.

 

Chapitre 5

 

-Hé attends! Ne me laisse pas là! Je suis perdu, et il commence à faire nuit!

Je n'aime pas l'hiver. La nuit tombe bien trop vite. Je vois la silhouette de Rei s'arrêter, son visage se tourner vers moi et un sourire moqueur se dessiner sur ses lèvres.

-Et alors? Ta maman ne t'a pas dit de ne pas quitter le sentier et de ne pas suivre les inconnus au risque de tomber sur le Loup? Tu as perdu à la première épreuve, Chaperon Rouge. 

Je sens un long frisson me parcourir. Dîtes-moi que c'est une blague, une caméra cachée. Comment je peux y croire une seconde?! Pourtant, il y en aurait des raisons de mourir dans cette ruelle malfamée... Mais je ne peux pas finir comme ces autres garçons, c'est impossible. Par-réfle.xe, je sors mon téléphone en appuyant un très long moment sur la touche "Déverrouiller" avant de voir le logo de la batterie déchargée s'afficher sur l'écran.

"Non me lâche pas maintenant!"

Je me sens de plus en plus comme dans un mauvais film. Il commence à faire froid, l'ombre de Rei a disparu, et il n'y a que les drogués aux alentours. Sans compter maman Poule qui doit se faire un sang d'encre. Soudainement, je sens une main se poser sur mon épaule et me la serrer de plus en plus fort. En me retournant, je me retrouve en face d'un homme d'au moins deux têtes de plus que moi. Je ne distingue que ses yeux verts dans la pénombre.

-Alors, P'tit Chaperon, tu vas apporter ta galette à ta grand-maman? Ce n'est pas très recommandé à cette heure-là, tu sais.

Dans sa main faisant le triple de la mienne, j'aperçois une lame luisante et me mets à trembler des pieds à la tête. Première épreuve ratée, mort à l'arrivée, c'est ça? Je savais. Je le savais que l'on ne devait pas déménager... Mais ça ne peut pas se terminer comme ça! Une douleur me tire de mes réflexions. Il a fait très lentement glisser sa lame sur ma joue. Un sadique en plus! Il va faire ça avec lenteur, non, c'est impossible, je ne me laisserai pas faire. Sans vraiment réfléchir, je lui adresse un bon coup de genoux dans l'entrejambe, j'ai l'impression que ses joues vont exploser tellement il se retient de hurler. C'est assez comique, je m'éterniserais bien devant ce spectacle. Mais je n'ai pas le temps. Alors je lui arrache sa lame des mains et la lui plante violemment dans le genou en tournant la tête pour ne pas voir le sang dégouliner sur sa jambe, bien que son cri perçant me fait assez culpabiliser. Je reste planté là un moment. Je fais quoi? J'appelle une ambulance, je fuis? Je fuis. Je ne peux pas me ralentir à cause de ma sensibilité alors que ce fou a failli me tuer, et ce sans remords. Une fois assez éloigné de cette ruelle, sans pour autant avoir retrouvé mon chemin, je regarde mes mains qui tremblent affreusement. Qu'est ce que j'ai fait? Qu'est ce qu'il vient de se passer?

 

***

Je dois avouer que c'est peu agréable de savoir que je vais tuer indirectement un garçon. De toute façon, à l'heure qu'il est, le Chaperon est sûrement mort. Ce n'est pas lui. Avec soupir, je fais glisser la mine de mon stylo sur son nom, soigneusement écrit sur la liste de mes Princes. Un de moins... Le trouverais-je un jour, ce Prince?

 

***

Alors que j'erre seul dans les rues avec peu d'espoir de retrouver mon chemin dans la nuit, j'entends une voix familière.

-Poussin!

Poussin. Il n'y a qu'une personne m'appelant comme ça. Maman Poule. Me retournant, je me jette dans ses bras alors qu'elle se met à parler et parler sans pouvoir s'arrêter lorsqu'elle aperçut la marque sur ma joue.

-Qu'est ce qui t'est arrivé?! Rentrons à la maison, poussin, tu m'expliqueras tout.

Avec grand plaisir! Cette soirée a été assez éprouvante comme ça. Une fois arrivés, je lui inven.te une excuse... Bidon? Enfin, vraie en globalité. Je me suis fait agressé, je me suis défendu, point. Pas un seul mot sur cette histoire de Chaperon. Une fois dans ma chambre, je m'affale sur le lit, réalisant que j'ai bien failli y passer cette nuit. Retirant la cape, je la plie soigneusement et ouvre l'armoire pour la ranger. Dans l'armoire, se trouve une poupée de chiffon représentant le Chaperon, mort d'une lame lui ayant tranché la gorge, faisant pendre sa tête sur le côté.

 

Chapitre 6

 

Quelle journée atroce... Même dans mes pires cauchemars précédant notre déménagement je n'avais pas imaginé cela. J'ai peur de m'endormir, surtout par peur de faire de mauvais rêves et de me réveiller pour une journée encore pire que celle qui vient de s'écouler même si cela me paraît difficilement possible. Je reste longuement devant mon armoire pourtant pleine à craquer. Puis j'enfile un tee-shirt marron et un jean noir on ne peut plus simple. J'hésite un long moment mais finis également par mettre la cape que Rei m'a offerte, même si ce n'est pas vraiment un cadeau. Ou un cadeau empoisonné. Je me sens plus comme Blanche-Neige à présent... Mais que je la porte ou pas, la seconde épreuve s'imposera. Et puis il fait froid dehors, alors autant joindre l'utile à l'agréable. Je fixe mon reflet dans le miroir. Je n'ai sûrement jamais eu les yeux aussi cernés de toute ma vie. Mais mon cerveau a travaillé trop longtemps cette nuit pour me permettre de bien dormir. Cependant, je quitte la maison et marche jusqu'au lycée, sac sur l'épaule. Lorsque j'y arrive, je cherche Rei du regard et finit par l'apercevoir. Lorsqu'il pose son regard sur moi, je le vois se décomposer. Il est surpris. Agréablement surpris.

 

***

Ca alors! Le Chaperon s'en est sorti. Si on me l'avait dit, je ne l'aurais pas cru. Alors je m'avance vers lui, un sourire aux lèvres. Je suis soulagé qu'au moins un soit épargné même si j'ai peu d'espoir de trouver la perle rare qui franchira toutes les étapes... Je n'ai rien à perdre. De toute façon, dès l'instant où il a croisé mon chemin, ce garçon, s'il n'est pas mon Prince, était déjà maudit. Si je le laisse tomber, il moura dans les quelques jours à venir, épreuve ou non. Alors s'il a la plus infime des petites chances de s'en sortir, autant la saisir.

 

***

-Hé bien, tu m'étonnes, Chaperon Rouge. Je te savais imprudent, mais pas combatif. Pourquoi portes-tu ma cape si tu m'as laissé entendre que tu ne prenais pas cette histoire au sérieux?

Comment lui dire que je ne la prends toujours pas au sérieux, que j'ai juste froid...

-Hier elle m'a porté chance si je m'en suis sorti. Alors peut-être quand la portant je gagnerais au Loto.

-Très drôle. Avoue tu aimes porter quelque chose qui vient de moi.

Ce n'est peut-être pas tout à fait faux... Mais quand-même... Quelle prétention! Me souvenant de ce pourquoi je lui parle, je sors la poupée trouvée dans mon placard cette nuit et la lui mets sous le nez.

-En fait. Tu peux me dire d'où ça sort, ça?

Je le vois soupirer. Apparemment, je pose exactement les mêmes questions que ceux qui sont passés avant moi.

-Tu recevras sept petites poupées. Seulement si tu réussis l'épreuve.

-Hier tu m'as dit que je ne l'avais pas réussie!

Pourquoi il faut toujours ce que ce genre de choses tombent sur moi...

-Techni.quement, non. Mais tu n'es pas mort et tu as pu découvrir cette poupée, alors tu as réussi quelque part. Je disais, tu en auras sept. Dans l'histoire du Conteur, il y a sept pêchés capitaux. Mais pas les mêmes que les "vrais" disons. Tu as eu l'imprudence, hier. Et chaque épreuve contiendra donc un pêché, et une poupée. Tu me suis?

Non. Je suis largué.

-Oui oui.

Il me sourit et rabat le capuchon sur ma tête une nouvelle fois, me trouvant "trop meugnooooon" comme ça. Complètement taré ce type...

-Alors... Il faut que je trouve les pêchés cachés dans les épreuves afin de m'en tirer au mieux c'est ça?

Il esquisse son fameux sourire vraiment très effrayant et se rapproche de mon oreille.

-Affirmatif. Sauf si la mort te trouve avant...

Et comme à son habitude, il s'en va.

 


Chapitre 7

 

J'ai vraiment peur pour cette nouvelle épreuve. Quand va-t-elle me tomber dessus? Et vais-je m'en rendre compte? Une fois de plus, la sonnerie me fait sursauter et me tire de mes songes. Alors je rejoins les cours que je passe cette fois seul. Rei n'est pas là, et je ne sais pourquoi. Le Conteur a autre chose à faire visiblement. Qu'il soit là ou non, cette histoire et ses paroles froides ne quittent pas mon esprit. Pourquoi cela doit forcément tomber sur moi? Inutile de me répéter cette question, je n'y trouverais aucune réponse. La matinée passe lentement alors que tous les autres élèves autour de moi paraissent complètement insouciants. Moi je sais que je peux mourir aujourd'hui comme demain. La sonnerie de 12h me libère de tout cet ennui et je m'empresse de rejoindre la cantine. Rah... Cette pomme me fait trop envie! Mais Blanche-Neige hante mon esprit. Je ne peux rien risquer. Alors je vais m'installer et aie la surprise de voir Rei s'asseoir devant moi.

-Yosh Chap'ron!

Comment peut-il me tenir des discours absolument terrorisants sur ce qui peut m'arriver et me saluer de cette manière?!

-Un ami organise une soirée, ça t'dit de venir? Tu oublieras un peu toute cette histoire.

J'hésite. Maman Poule laissera sortir son poussin à 16 ans? Surtout après ce qui était arrivé la veille? Mais sans réfléchir, je réponds.

-Oui, d'accord.

-Ok je passe te chercher chez toi!

-Attends! Tu ne sais même pas où j'ha... Ok...

L'après-midi passe encore plus lentement que la matinée quand vient enfin l'heure de rentrer. Je regarde bien autour de moi. Pas de psychopathe armé à l'horizon? Je n'ai pas fait d'écart aujourd'hui... Du moins pas encore. Mon téléphone sonne.

"Je passe dans 2h précisément."

Inutile de préciser qui c'est. Comment a-t-il eu mon numéro? Aucune idée. Deux heures pour me préparer? Mh ça devrait aller. En rentrant, je file donc dans ma chambre essayer toutes les tenues me passant sous la main avant d'y trouver mon bonheur: un short en jean noir et un chemisier rouge surmonté à nouveau de ma cape. Finalement, elle sert bien. Puis après cela, je passe comme toujours un bon moment dans la salle de bain. Un vrai Prince prend soin de lui après tout. Mais l'épreuve n'est pas là. Par la suite, je descends et tombe nez-à-nez avec ma mère.

-Oh qu'il est mignon mon poussin! Mais tu n'étais pas habillé comme ça ce matin. Si?

-Mmh... Je sors maman.

Je vois son visage se décomposer et m'empresse d'ajouter:

-Hé bien quoi? Tu ne voulais pas que je sois un lycéen épanoui? Que j'ai de nouveaux amis? Une vie sociale? Que je m'amuse, que je profite?

Argument imbattable sur ce coup-là. Je vois un nouveau sourire sur ses lèvres.

-D'accord, mais pas trop tard! Et tu m'envoies des messages!

J'acquiesce et sort en m'appuyant à la porte jusqu'à voir une voiture assez jolie s'arrêter devant. Rei se penche de son siège conducteur et ouvre la portière pour que je m'installe côté passager. Il ne m'adresse qu'un petit sourire presque normal avant de se remettre à rouler.

-C'est loin?

-Non, pas vraiment.

Il monte le volume de l'auto-radio -bah dis-le si j't'emmer.de!- et tape sa cuisse au rythme de la musique qui me tue littéralement les oreilles, mais je ne dis rien. D'ailleurs... Comment peut-il conduire à son âge lui? Un secret de Conteur sûrement. Une fois arrivé, il vient m'ouvrir la portière et m'attrape la main. Rien que ce contact me fait frissonner. Mais je vois que ça ne signifie pas grand-chose pour lui. Puis il me fait entrer dans une maison un peu revisitée en boîte de nuit où la musique me hurle à nouveau dans les oreilles. Les filles sont habillées comme des prostituées et se frottent aux garçons. Ca m'intimide, mais si c'est considéré comme "classe"... Il faut que je passe une bonne soirée, que j'arrête de penser avec ma petite tête innocente et que je ne m'arrête pas à ce genre de petits détails. Toutes les lumières sont éteintes, les pièces et la piscine extérieure sont juste éclairés par des spots. Les meubles ont tous été entassés dans un coin pour for.mer la piste de danse sur laquelle tout le monde se déhanche. Je n'arrive pas à me mettre dans l'ambiance... Je ne connais personne et Rei m'abandonne bientôt pour aller saluer d'autres personnes. Les heures passent. Lentement. Décidemment, cette journée a bien dû durer 96 heures... Je passe encore un bon moment de ma soirée assis sur un siège devant ce qui sert de bar sans répondre aux avances du barman. Tais-toi... Par-pitié tais-toi c'est vraiment pas le moment. Toute façon j'entends rien... Enfin, Rei m'attrape le bras et m'attire jusque sur la piste en se mettant à me faire tournicoter dans tous les sens. Mais étrangement, ça marche. Je me lâche un peu. De toute façon, je mourais peut-être demain. Alors je passe un bon moment à danser avec lui et ses amis puant l'alcool à trois kilomètres. Puis je fais une petite pause, lui adresse un signe de la main pour aller me chercher un verre de jus de fruits. Alors que j'envoie un message à ma mère, je regarde l'heure. 23h54. La journée va bientôt se terminer, et je ne vois pas où a pu être mon épreuve. Rei ne m'a peut-être pas invité ici par-hasard... Mais le Chaperon Rouge n'est pas invité à une soirée... Oh mer de. Cendrillon.

 

Chapitre 8

Que j'ai été bête! Je n'ai que 6 minutes pour parcourir la ville et cette fois, je doute réellement. Bondissant, je cours vers la porte alors que les amis de Rei me barrent le passage.

-Tu ne vas tout-de-même pas partir si tôt, Chap'ron?

Je les pousse du mieux que je peux. Mais ils vont bouger oui?! Je sens vraiment mon sang-froid se perdre. Qui ne serait pas dans le même état que moi en sachant qu'il ne reste que 6 minutes pour sortir vivant de ce jeu abominable. J'ai peur. Tellement peur. Enfin, j'accède à la porte et l'ouvre à la volée en me précipitant à l'extérieur. Je te hais Rei. Si fort! Toutes mes émotions se mélangent, haine, peur, colère, effroi. J'ai envie de hurler. Mais à quoi cela mènerait? Au lieu de prendre un taxi, le cerveau trop engourdi pour réfléchir, je cours dans toute la ville en risquant ma peau de nombreuses fois. J'ai peur. Je vais peut-être mourir. Je pense alors à tout ce que je n'ai pas fait dans ma vie et que j'aurais du faire. Embrasser par surprise le garçon le plus populaire de mon ancien lycée dont j'étais fou amoureux, au moins pour avoir la chance de sentir ses lèvres contre les miennes une fois avant de mourir. Faire le mur pour aller à une fête d'étudiants au moins une fois pour ressentir cette petite montée d'adrénaline et tant d'autre chose que j'aurais dû faire comme un étudiant normal, et pas comme un petit intello qui suit les consignes de maman à la lettre. J'aurais du m'amuser un peu plus, profiter de mon existence avant de vivre chaque jour avec la peur infinie de louper une épreuve et mourir. J'aurais du dire tant de choses, en faire aussi. Mais qu'est-ce-que je raconte?! Je ne suis pas mort. Perdu dans tous ces regrets que j'ai, je chute et lève les yeux pour apercevoir le grand clochet de l'église. L'aiguille des secondes n'a que trois petits pas à faire pour que sonne minuit. Trois petites secondes. Et retentissent les douze coups.

 

Chapitre 9

Je me réveille en sursaut, hurlant. Tremblant, je regarde autour de moi. Mon lit, mes posters, mon armoire. Je suis dans ma chambre. Et en vie. Je lève les yeux vers l'horloge. 2h du matin. Cela fait 2h que je suis rentré. J'ai franchi la porte de la maison quelques secondes à peine avant les douze coups. Et ce cauchemar m'a fichu une sacré frousse! Voulant me raffraîchir un peu -de toute façon, je ne pourrais pas me rendormir.-, je sors de mon lit et enfile mes chaussons. Dans l'un de celui-ci, je sens quelque chose de désagréable. Je le retire et découvre la petite poupée de Cendrillon, une citrouille ensanglantée dans les mains de la princesse. Bouh. Quelle horreur. Je la range au même endroit que celle du Chaperon et descend donc pour m'asseoir dans la cuisine, un verre d'eau en face de moi. Soudainement, mon téléphone sonne.

"Mon petit Chaperon s'en est sorti?"

Une vague de colère m'envahit. Même si ce n'est pas de sa faute d'être maudit de la sorte, a-t-il vraiment besoin d'être aussi ironi.que?!

"Laisse-moi. Je ne veux plus jamais te revoir, reste loin de moi."

***

Bizarrement, je m'y attendais. Ce petit Chaperon là est... Disons plus fragile psychologiquement. Mais je ne peux pas le laisser tomber, il moura sinon. Mais ça, il ne veut pas le comprendre.

"Habille-toi chaudement, je passe te chercher dans 10 minutes. T'inquiètes, aucune épreuve en vue. Je veux juste te parler."

***

Non mais il se fiche de moi?! Il croit que je vais lui faire confiance alors que je viens de risquer ma vie pour sa soirée ridicule? Mais trop curieux de savoir ce qu'il me veut,je vais enfiler ma fameuse cape et sort. Je vois arriver Rei à pieds, pour une fois et pas dans sa lu.xueuse voiture. Je n'ai pas ouvert la bouche qu'il glisse son bras autour de mes épaules pour me presser contre lui. Ce contact me fait frissonner et je ne le repousse pas, même si au fond, je devrais.

-Viens, on va faire un tour. me dit-il.

Je le suis. Pitié, ne m'emmène pas au cimetière, ni dans un bois, ni dans un bal, rien de ce genre. Un endroit normal, pitié. Et mon voeu est exaucé! Il s'assoit sur un banc et je l'imite, restant longuement silencieux.

-Je ne souhaite vraiment pas ce qu'il t'arrive. J'ai la mort de ces garçons sur la conscience depuis des années. Puisqu'avant cette ville, j'ai cherché mon Prince aux quatre coins du monde. Tu n'imagines pas les cadavres que je laisse derrière moi.

-Mais pourquoi tu t'obstines à vouloir trouver ton Prince... Je veux dire... D'accord, une vie sans amour, ce n'est pas amusant... Mais tu pourrais ne pas chercher l'amour et épargner ainsi des gens.

Je vois un faux sourire s'afficher sur son visage alors qu'il m'ébouriffe les cheveux.

-Tendre naïveté. Non seulement, les garçons qui ont le même caractéristiques que toi sont "programmés" en quelques sortes pour me renco.ntrer, d'une manière ou d'une autre. Et de plus, si je ne le trouve pas, ou si je ne le cherche pas du moins, la malédiction fait que c'est moi qui vais mourir.

Quel égoïsme! Mais de toute façon, comme il l'a dit, nous sommes programmés. Je reste longuement silencieux. Que puis-je répondre?

-Rei, je...

Je sens son majeur et son index relever mon menton alors que ses lèvres viennent se poser sur les miennes.


 



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