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Je ne suis pas à vendre!

Introduction

Bonjour! Vous êtes sur une page où j'y ait inventé ma fiction, moi et moi seule. J'écris à partir de l'inspiration que j'ai sur le moment, mon imagination, moments vécus ou encore de certains films et vidéos que j'ai vus. L'écriture est pour moi une vraie passion. J'ai donc voulu  partager avec vous ma passion en espérant que vous aimerez à votre tour! Sur ce, bonne lecture!! Et en passant, les abonnés sont dans mes amis :) Bisou à tous!!

Règles

- Aucune insultes, commentaires négatifs ou encore chaînes ne seront tolérés, ils seront donc supprimés sur-le-champ

- Pour les abonnés, lorsqu'un nouveau chapitre sera publié, je vous tiendrai in f o r m é

-Les abonnés devront mettre dans leur qui-suis-je une des bannières qui seront présenté dans le bas de la page ou la phrase suivante: Je lis la fiction d'Ouvre-moi-ton-coeur, fais comme moi et abonne-toi!

- J'ai une vie en dehors du site, alors soyez indulgent si cela prend un délai à poster un second article, mais j'essayerai de rester à jour le plus possible

- Si vous voyez quelques erreurs d'orthographes, faites moi en part et j'essayerai de corriger le plus vite possible :) Dites moi seulement quel chapitre et quel mot est mal orthographié

Personnages principaux

Nom: Hanaé Adams

Âge: 16 ans

Caractéristiques: Souriante, attachante, plutôt dynamique, sympathique, mais assez timide. Elle aime la vie et vie pendant qu'il en est encore temps.

Nom: Ethan Lochwood

Âge: 17 ans

Caractéristiques:Il est très réservé et méfiant envers ceux qu'il ne connait pas. Il est très mystérieux.

 

Chapitre 1: Le commencement.

Je me nomme Hanaé. J'ai 16 ans et je vis dans un quartier paisible, la plupart du temps très banal. Je n'ai jamais eu de petits copains et j'avoue que je commence à désespérer, même si je sais que je suis encore jeune et que le monde m'offre encore une infinité d'opportunités. Aujourd'hui, c'est la rentrée de ma dernière année au secondaire. Rien d'extraordinaire quoi. Cependant, mes parents m'ont appris hier soir qu'Ethan et sa famille vont ré-emménager dans notre quartier. Il y a une époque où l'on était proche l'un de l'autre. Mais ça, c'est à l'époque. J'avais 12 ans, et lui 13. C'était comme mon grand frère. Jamais l'un sans l'autre comme on dit! Jusqu'à ce qu'un jour, son père ait dû déménager pour son travail... Évidemment, la famille a suivi... Cela m'a totalement démoli. J'allais perdre à la fois mon grand frère et mon meilleur ami... Le soir de son départ nous nous étions retrouvé au parc du quartier, là où on avait l'habitude de se retrouver chaque soir. J'étais arrivé avant lui, me demandant ce qu'il voulait me dire. Puis quand il arriva, il avait un de ces airs, je ne l'avais jamais vu comme ça. Je lui demandai donc ce qu'il pouvait bien y avoir de tragique, puis il prit mes deux mains, me fixa droit dans les yeux puis fixa ma bouche et encore une fois mes yeux. Je me contentai de le fixer droit dans les yeux. L'instant d'une seconde, ses mains passèrent de mes mains à mes joues et sa bouche se retrouva contre la mienne. L'instant d'après, j'ouvris mes yeux et je l'ai vu s'en aller. Je n'eus droit à aucune explication de sa part. Nous étions convenus de garder contact et de nous revoir, mais avec ce qui est arrivé, ce fut de belles paroles en l'air. Il n'a jamais retourné mes coup de fil, nous avons donc perdu contact. À mon plus grand regret. Alors, je redoute la rentrée demain: allons-nous nous reparler? Est-ce que notre relation sera comme avant? Y aura-t-il un malaise? Les questions déboulent dans ma tête tandis que l'angoisse se fait sentir de plus en plus en moi... Qu'est-ce que je redoute à ce point? Nous ne sommes plus des gamins! Demain je prendrai mon courage à deux mains et j'irai lui parler, coûte que coûte!

 

chapitre 2: la rentrée

 

Aujourd'hui, c'était la rentrée. La pire rentrée de ma vie! Ou plutôt en ce qui concerne Ethan... Les professeurs semblent pas mal, j'ai retrouvé mes amis proches et quelques personnes que je n'avais pas vus depuis la fin de l'année scolaire précédente. La journée se déroulait à merveille jusqu'au moment où je l'aperçus, lui, cherchant son casier. Il avait vraiment changé. Certes il avait quelques traits en plus qu'il n'avait pas il y a quatre ans. J'ai eu la sensation troublante que mon coeur se figea dans ma poitrine pendant quelques secondes. Qu'il a fait plusieurs bons. Était-ce la réaction habituelle qu'on ressentait quand l'on retrouve une personne importante à nos yeux? Au moment où j'avais la tête ailleurs, quelqu'un m'est rentré dedans et mes livres sont tombés au sol. À ce moment précis, il s'est retourné vers moi et nos regards se sont croisés. Cette fois-ci, l'émotion dans ses yeux n'était plus la même qu'auparavant. J'ai cru apercevoir de la haine, peut-être même du dégout. Je suis restée figée. J'ai ramassé mes livres et je suis parti rapidement vers la cafétéria. Une fois rendue, je me suis assise à la table, avec mes amis. Emmy, ma meilleure amie était là et elle constata immédiatement que je n'allais pas l'air bien.

-Hana! Tu as vu le nouveau? Il est mignon! Oh mais, qu'est-ce que tu as?! Dit Emmy.

-Viens, on va aux toilettes, proposais-je.

Aux toilettes, je lui racontai ce qui s'était produit

-Hanaé, tu m'inquiètes vraiment là, qu'est-ce que tu as? m'a-t-elle demandé, un peu paniquée.

Je m'assurai qu'il n'y a personne et lui raconta:

-le nouveau, il s’appelle Ethan, je le connais. Ça fait quatre ans qu’on ne s’est pas vus. Ça m’a fait un choc de le voir à nouveau, enfin, moi j’étais contente de le revoir, mais si tu avais vu le regard qu’il m’a lancé, c’était tellement… Affreux! Il y a quatre ans, ça m’a démoli de le voir partir, eh bien là, c’était encore pire! lui répondis-je en pleurant. C’est lui qui m’a embrassé, qui a gâché notre amitié et c’est moi qui subis!

-Tu as vécu quelque chose avec lui? Me demanda ma meilleure amie.

-Non, c’était mon grand frère, mon meilleur ami, il a tout gâché en m’embrassant le soir avant son départ, ajoutais-je.

La cloche sonna. Emmy me rassura en me disant que ce n'était peut-être pas ce que je croyais et d'attendre avant de porter un jugement, ce n'était que la première journée de cours après tout. Je me rendis à mes cours. J'y pensai durant les cours. Emmy n'avait pas tort après tout. Et puis, je ne l'ai pas vu de l'après-midi, ni même croisé. À la fin de la journée, je partis à pied de l'école pour me rendre chez moi. En arrivant, il devait être environ cinq heures, Ethan étant assis sur les marches extérieures de ma maison. Il semblait préoccupé. Tellement, qu'il ne m'a pas aperçu.

 

Chapitre 3: Les explications.

Il était là, assis sur les marches extérieures de ma maison. Je clignai des yeux. Il était toujours là, il n'avait d'ailleurs pas bougé. Je l'ai observé le temps d'arrivée plus près, c'est-à-dire jusqu'à ce qu'il se rende compte que je l'observais. Je sens la colère, la rage monté en moi. Celle que j'avais gardée pendant ces années sans explications, sans aucun bénéfice du doute, le seul sentiment qu'il avait laissé en moi pendant ces quatre années. J'étais maintenant prête à les laisser sortir tel un volcan sur le point d'exploser. Ses yeux étaient dirigés directement vers les miens. Ces yeux bruns qui étaient d'une rare beauté, je n'en avais jamais vu d'aussi beau. À l'époque, il me rassurait, il suffisait de les regarder et pendant un instant et la terre s'arrêtait de tourner. Je ne pouvais rien devant eux. J'y étais vulnérable. Mais ça c'était avant, je lui en voulais tellement à cet instant que rien n'aurait pu diminuer ma colère. Et il l'avait bien vu puisqu'à cet instant il s'est levé et s'est approché de moi. Je fis un pas vers l'arrière. Je croisai les bras et regardai le sol, je voulais à tout prix éviter son regard. C'était fini, à partir d'aujourd'hui ces yeux bruns n'auraient plus aucun effet sur moi. D'un côté, ce n'était pas moi d'être en colère contre quelqu'un, mais de l'autre... Je lui en avais tant voulu, après tout ce temps, il me doit des explications.

-Qu'est-ce que tu fais ici? lui demandais-je avec de la rancune dans la voix. Il ne répondit pas. Qu'est-ce que tu veux! ajoutais-je.

-Je suis désolé Hanaé... Désolé de ce que j'ai pu te faire subir, s'exclama-t-il.

Je le regardai sans savoir quoi répondre. Je restai là, devant lui, sans réponse, les bras toujours croisés.

-Hana...? dit-il, la voix remplie de remords ou d'hésitation, c'est assez flou. Dis-moi quelque chose, tu ne sais pas ce qu'ont été ces dernières années sans toi!

Cette fois-ci, la bombe à retardement en moi explosa et cassa tout sur son passage.

-Non Ethan, tu ne comprends rien! Tu ne peux pas comprendre ce que tu m'as faits subir, tu m'as démoli Ethan, Tu m'as démoli! lui criais-je

-Tu ne crois pas que ça m'a faits quelque chose à moi aussi? ajouta-t-il, cette fois-ci avec ce qui m'a semblé être du dégout.

-Ah ouais! Tu n'avais qu'à retourner mes appels si ça t'avais vraiment fait quelque chose! Crachais-je avec tant d'amertume.

- Hana, n'as-tu donc rien compris?

 

chapitre 4: Suis-je censée comprendre?

- Si, j'ai compris figures-toi. Je n'ai jamais compté à tes yeux, c'est pour ça que tu m'as ignoré et que tu m'as jeté comme un vieux mouchoir utilisé et aujourd'hui tu es ici devant moi. Tu as du culot, Ethan Lochwood! Je n'ai même pas la force de te regarder droit dans les yeux rétorquais-je.

-Toi tu n'as rien compris Hanaé Adams, si je peux me permettre, a-t-il repris.

-Qu'est-ce que je suis censée comprendre, ai-je mentionné. Qu'est-ce que je n'ai pas compris, je suis si idiote?

C'est à ce moment tout est devenu flou dans ma tête. Que s'est-il vraiment passé? Je ne l'avais pas vu venir... Tout s'est passé si vite! Je ne l'ai réalisé qu'au moment où il a retiré sa bouche de la mienne. Que venait-il de faire?!

-Qu'as-tu fais, Ethan? lui stipulais-je en le repoussant, complètement abasourdi par ce qu'il venait de faire.

-Ce que j'ai fait il y a 4 ans où l'on se retrouvait tous les soirs. Et ce que j'aurais dû faire longtemps auparavant. Il a pris mes mains et s'est mis à me regarder droit dans les yeux et je n'ai pas été capable de décrocher mes yeux des siens. J'ai soutenu son regard. Il a continué: Je n'aurais jamais dû attendre aussi longtemps pour agir. Hanaé, si je ne t'ai jamais rappelé, c'est que tu as toujours été plus qu'une amie à mes yeux. Je t'ai toujours aimé plus qu'une propre soeur. Hanaé, ouvre les yeux: Hanaé, je t'aime! depuis le jour où je t'ai vu et durant c'est quatre dernières années, je n'ai jamais cessé de penser à toi, Hanaé, je t'aime, je t'aime à n'en devenir fou! Hanaé, ça m'a faits souffrir autant que toi de ne pas pouvoir te parler, chaque jour loin de toi je n'ai pu m'empêcher de penser à toi. Hanaé je t'aime et ça depuis le premier jour.

J'étais ébahi. Totalement bouche bée. Je m'étais préparé à tout, excepté celle-là.

-Ethan, je ne sais pas quoi te dire, je...

-Dis-moi seulement que les sentiments que j'éprouve pour toi son réciproque, m'a-t-il interrompu. Il prit ma main et la posa sur sa poitrine. Hanaé, ne sens-tu pas mon coeur battre? Eh bien, il bat pour toi. Ces quatre dernières années, il a énormément souffert étant loin de toi. J'ai souffert loin de toi et de tes yeux bleus, de ton magnifique sourire, toujours collé à tes lèvres. Mais le plus important, c'est cette bonne humeur contagieuse que tu me transmettais en quelques secondes à peine. Hanaé, je t'aime et je veux être avec toi.

Je ne cessai de le regarder, hésitant entre prendre mes jambes à mon cou ou de rester là, ne sachant pas quoi lui répondre de plus. Que pouvais-je bien répondre à ça? Il essaya de m'embrasser à nouveau. Ce ne fut pas long que je l'ai repoussé.

-Qu'est-ce que tu fais? M'a alors demandé Ethan.

-Je... J'ai déjà quelqu'un... tu vois...? Lui bégayais-je.

-Oh je vois. Ça fait toute la différence alors, avoua-t-il. Ce n'est pas grave. Oubli tout, Hana'. Sois heureuse avec ce gars, peu importe qui il est.

Aussitôt sa phrase complétée, il partit.

-Ethan, reviens! Lui criais-je, mais il était rendu déjà bien trop loin, Ethan! criais-je à nouveau.

Je venais de perdre à la fois mon meilleur ami, une personne avec qui j'aurais pu être heureuse et quelqu'un que j'aurais pu aimer.

 

Chapitre 5: Qu'avais-je fait?

Qu'avais-je fait? Non mais, qu'avais-je fait? Cette question revenait sans cesse dans ma tête. Hanaé, qu'as-tu faite? Tu peux être fière de toi maintenant! C'est lui qui m'a embrassé et non moi, essayais-je de me convaincre. C'est quand même toi qui as tout gâché. Félicitations Hanaé! Ce n'était qu'un mauvais rêve, tout allait s'arranger. C'est du moins ce que je me répétais. Ma fille, tu peux bien rêver en couleur! Je me laissai tombée sur mon lit, ne sachant pas trop si j'étais désespérée ou totalement découragée. Qu'avais-je fait? J'aurais tellement besoin de parler à quelqu'un maintenant. Il y a longtemps, je n'aurais pas hésité à appeler mon meilleur ami, pas une seule seconde. Aujourd'hui, ce n'était plus le cas. Cette pensée me déchirait le coeur. Non, moi Hanaé Adams, je ne le laisserai pas gâcher notre amitié tant précieuse en un claquement de doigts. Cours toujours, me cria ma tête. Fais quelque chose, Hanaé, fais quelque chose! me cria mon coeur. Qu'allais-je faire? Je pris le téléphone ayant l'intention d'appeler Ethan. Attends un peu, tu n'as pas son numéro, tu es vraiment nulle, pensais-je. N'ayant rien trouvé de mieux, je me couchai la tête sur mon oreiller et je ne put empêcher mes larmes de couler.

-Qu'est-ce que tu as ma puce, me demanda ma mère.

Il y avait un moment que je pleurais, j'imagine qu'elle avait entendu mes sanglots, mais ça je m'en fichais éperdument. Elle reprit: Oh ma puce, qu'est-ce qui ne va pas?

-C'est Ethan, maman sanglotais-je.

-Que s'est-il passé? Je croyais que vous seriez content de vous revoir, ça n'a pas été le cas? me questionna-t-elle.

- Non, maman, c'était la pire journée de ma vie, confirmais-je. Je pris mon oreiller et j'essayai de m'étouffer avec. Maman me le retira assez vite.

-Hanaé, que t'est-t-il arrivé? a-t-elle repris avec fermeté. Si tu pleures, c'est qu'il y a une raison

Je ravalai mes sanglots et je me lançai:

-Ethan, eh bien... comment dire... il m'a embrassé.

Je pleurai de plus belle.

-Pourquoi pleures-tu alors, ma puce? me questionna-t-elle. Tu sais, j'ai toujours cru que vous finiriez ensemble vous deux!

-C'est mon meilleur ami, maman! dis-je, insultée.

Ma tête me ramena à l'ordre. Je me corrigeai:

-c'était mon meilleur ami.

-Tout va s'arranger ma chérie, si votre amitié est solide, elle résistera à tout.

Notre amitié résistera à tout...

-Maman, est-ce normal que je me sente mal? lui ai-je demandé.

-Pourquoi donc? m'a-t-elle répondu.

-Eh bien, je lui ai dit que j'étais en couple... Et je me sens vraiment mal...

-En quoi te sens-tu mal, ma puce? m'a-t-elle interrogé.

-Je lui ai menti, maman! Tu aurais dû voir l'expression qu'il avait! J'ai perdu mon meilleur ami, j'ai perdu quelqu'un qui m'était précieux... Maman qu'est-ce que j'ai faits? Lançais-je en pleurant.

Elle me prit dans ses bras. Elle savait que je culpabilisais.

-Tout va s'arranger, ma chérie, tout va s'arranger. Ce n'est qu'une mauvaise passe. Si votre amitié est solide, elle résistera à n'importe quoi, même à ça. Allez, va te coucher ma chérie ça te fera un grand bien, me conseilla-t-elle. Bonne nuit, Hana'.

Je suivis son conseil et je suis allée me coucher. Je n'ai pas été capable de m'endormir avant un bon moment. Je n'arrêtai pas de penser à lui, de penser à Ethan. Il hantait mes pensées. Continuellement. Minuit. 1 heure. 2 heures. 3 heures. J'avais finalement réussi à m'endormir, mais il hantait à présent mes rêves.

 

Chapitre 6: Ethan.

 

Elle m'avait complètement détruit en l'instant d'une seconde. Avec quelques mots. Cette phrase m'a démoli. D'un côté, je ne peux pas lui en vouloir, tout était ma faute. Certes, je n'avais pas choisi d'aller vivre ailleurs. Mais, c'était quand même ma faute. Quelle idée j'avais eu de l'embrasser et lui avouer mes sentiments cinq minutes après l'avoir revu. Après l'avoir revu après ces quatre années. Elle était tellement belle! Ces longs cheveux bruns -ils avaient tant allongé et me semblaient si doux- ne faisaient que renforcir sa beauté. Et son visage! Ses yeux, sa bouche, son sourire et ses magnifiques faussettes, tout était parfait. Il n'y avait rien à redire. Et dire que j'avais tout gâché! Quel con! J'ai tout fichu en l'air... Mais que m'était-il passé par la tête? Tu as vraiment cru qu'elle avait les mêmes sentiments que toi, et pires, qu'elle ait pu avoir les mêmes sentiments que toi quatre années sans vous être vus, pas une seule fois! Bravo mon pote! pensais-je à l'instant. Quel con as-tu pu être! Il faut croire que j'avais eu espoir. Et ça m'avait rendu stupide. Si seulement elle avait pu savoir à quel point j'étais je l'aime comment le fait d'avoir été loin d'elle pendant tout ce temps m'avait fait devenir fou. Fou d'Hanaé Adams. D'ailleurs, je ne comprenais pas comment j'ai pu m'attacher à elle en ayant été si loin de ses lèvres si délicieuses, de ses yeux bruns noisette et de son sourire accrocheur. Je n'y crois pas moi-même. Je m'étais empêché d'aimer pendant tout ce temps, parce que j'étais accroché à cette idée qu'était l'amour. Qu'elle représentait l'amour... Elle avait détruit l'idée que j'avais sur l'amour, et cela, en une fraction de seconde... Dorénavant, je vivrai ma vie comme je le souhaite, elle représentera mon passé et je ne priverai plus d'aimer pour personne. Je vivrai ma vie comme je le sens, rien ni personne ne pourra me bloquer l'accès à la liberté. À partir d'aujourd'hui je suis devenu un homme libre. Libre de faire ce que bon me semble. Hanaé, tu n'es plus qu'un mauvais souvenir à présent. Demain, à l'école, regarde-moi aller. Tu verras que je ne suis plus le même Ethan que j'étais à l'époque. J'aurais voulu l'appeler la prévenir de ce qui pouvait l'apprendre. Si seulement j'avais son numéro... Je n'avais pas la tête à aller me coucher, le sommeil m'échappait. Je décidai donc d'appeler le seul ami qui me restait ici, Noah.

-Noah, ça te dit de venir prendre un coup? lui proposais-je.

-Ah! Là tu parles, mon pote! s'est-il exclamé

-Je t'attends chez moi, fais vite! Ah, et Noah, je fournis, mais fais vite, faut pas se faire surprendre par mes parents! lui conseillais-je.

-J'arrive tout de suite, s'exclama-t-il.

Ce ne fut pas long qu'il arriva, tel qu'il me l'avait dit.

-Et puis, on prend quoi ce soir? me demandait-il.

-On prend seulement du fort, j'ai besoin de prendre du fort, lui lançai-je.

-Eh bien, on prendra du fort! Sinon, on boit en quel honneur? A-t-il dit pour combler le silence.

-On boit à la santé et à tout le malheur possible qui peut s'acharner sur une seule personne, m'acharnais-je. À ta santé, Hanaé Adams

 

Chapitre 7: Ma tête me crie vengeance!

Mon réveil me ramena à l'ordre. Il était 6 heures trente du matin. J'essayai d'ouvrir les yeux, mais je les refermai aussitôt. J'avais un énorme mal de tête -Était-ce une migraine? Peu probable- Je me souvins que j'avais bu avec Noah, mais au bout de quelques verres, j'ai perdu la notion du temps.Mes souvenirs aussi. J'étais chez moi, ce qui était plutôt bon signe. Noah n'était plus là, il est probablement rentré chez lui cette nuit. Mais je n'en savais rien, puisque je n'en ai aucun souvenir, excepté quand nous avions commencé à faire une course sur Forza. Je ne me souviens même plus qui avait gagné la partie. Pour ne pas éveiller les soupçons de ma famille, je me préparai en quatrième vitesse, ramassai mes livres et parti vers l'école. Je fis attention de ne pas oublier de  prendre mes lunettes de soleil, même si à ce moment de la journée le soleil n'était qu'à son plus faible: je ne voulais pas que tout le monde sache que j'avais la gueule de bois. Je ne voudrais encore moins attirer l'attention sur moi dès le deuxième jour de cours, qu'est-ce que les autres pourraient bien dire? Mais bon, d'un côté je m'en fichais un peu. Peut-être même que cela plaira aux filles. Espérant que ce sera le cas, je payerai cher pour pouvoir me payer la tête d'Hanaé, même si c'est seulement pour deux secondes. Je marchai en direction de l'école quand je me suis arrêté au café du coin. Comme il était dit, le café aide à la gueule de bois, alors pourquoi ne pas en prendre un? Arrivé à l'école, je rejoignis Noah, qui semblait être là depuis un bon moment. Il n'avait pas la gueule de bois, lui. Eh bien, c'était tant mieux pour lui. J'en profitai pour lui demander ce qu'il était arrivé hier soir:

-Noah, qu'est-ce qui s'est passé hier soir? l'ai-je questionné.

- Ah, mon gars! m'a-t-il lancé. Tu étais saoul, c'était quelque chose!

-Probable, puisque je ne me rappelle d'absolument rien, ai-je repris.

- Eh bien, on est sortis, on est allé voir des danseuses et on a...

-Noah, ne soit pas stupide, le coupais-je.

-Bah tu as parlé d'une fille, ça avait l'air sérieux: tu semblais vraiment en colère contre elle, mon gars, ce n'était vraiment pas beau à voir! m'a-t-il raconté.

Je me levai de mon banc et parti vers la salle de bains des garçons. Noah s'écria:

-Ethan, où vas-tu? m'a-t-il demandé.

Je ne lui ai pas répondu. À la salle de bains, je me passai de l'eau froide sur le visage. Peu à peu, ma bonne conscience reprenait le dessus sur le sentiment de colère que je ressentais envers elle. Allez Ethan, fais-le! Fais-la souffrir comme elle t'a faits souffrir, pensais-je. Mais ce n'était pas ce que je ressentais. Tu l'aimes, et une personne bien ne ferait jamais souffrir la personne qu'elle aime... Pourquoi ne pas faire un peu des deux? Ah et puis, on verra bien comment les choses se passeront. Fais confiance à l'avenir, ai-je réfléchi. Je n'avais jamais changé ma pensée aussi vite de ma vie; en sortant des toilettes, je suis tombé nez à nez avec le diable. Elle avait le regard si vide... Était-ce ma faute? Non Ethan, ressaisis-toi. 

-Ethan, est-ce qu'on peut parler de ce qui s'est produit hier? m'a-t-elle demandé, sur le bord des larmes.

-Non, lançais-je sèchement.

-Ethan! a-t-elle repris, avec un ton de voix qui tremblait.

Que faire? Écouter ce que mon coeur me dicte, ou agir avec ma tête? Au bout d'un moment, je lançais-je, je ne sais pour quelle raison, de me rejoindre dehors dans cinq minutes.

-D'accord. J'y serai, a-t-elle répondu.

Quel imbécile! Pourquoi lui avais-je proposé de me rejoindre dehors? J'avoue que cette pensée m'a échappé et est sortie toute seule. Que veut-elle ajouter sur le sujet? Pour moi c'est un sujet clos. Mais bon si elle y tiens vraiment... Je jetai un oeil à ma montre. J'avais encore quelques minutes pour trouver quoi lui dire. J'allais vers la porte principale, ne sachant toujours pas quoi lui dire. Tant pis, Ethan, dans le pire des cas, tu n'auras qu'à improviser! Et puis, c'est elle qui veut te parler! Je regardai à gauche, puis à droite. Elle était là, assise à une table extérieure. Elle ne semblait pas m'avoir vu, elle semblait jouer avec ses pouces. Elle était si magnifique dans ces jeans et son veston de cuir marron. Je pris une grande respiration, expirai et je me jetai dans la gueule du loup. Je pris place en face d'elle.

-Tu voulais qu'on parle, lançai-je, sans mâcher mes mots.

-Commence par retirer tes lunettes, si tu veux que l'on parle, m'a-t-elle demandé.

-Non, lui répondis-je.

Elle prit un moment à me répondre. Puis, en chuchotant, elle me demanda:

-Tu as bu, hier?

-Je ne te mentirai pas, oui j'ai bu. J'ai bu parce que tu m'as blessé, Hanaé, lui crachais-je en plein visage.

- Écoute Ethan, je suis sincèrement désolé si cela t'a blessé, mais mets toi à ma place! Tu débarques ici et, du jour au lendemain, tu me lances que tu es amoureux de moi! c'est dur à digérer, m'a-t-elle rétorqué.

Je ne put qu'acquiescer à ses propos. J'étais incapable de lui en vouloir...

-Alors, pouvons-nous rester amis? Comme avant, si ce n'est pas trop demandé, m'a-t-elle proposé, une lueur d'espoir aux yeux.

-En effet, c'est trop me demander. lui révélais-je. Je te souhaite de passer une belle, longue et heureuse vie avec celui que tu aimes.

Sur ce, je me levais, sans me retourner, et parti.

-Ethan, qu'est-ce que tu fais, reviens! s'est-elle écrié, complètement découragé. Reviens!

Point de vue d'Hanaé:

 

Mon réveil sonna trop tôt. Certes, il était programmé à la même heure à laquelle il avait l'habitude de sonner. Mais c'était quand même trop tôt. Stupide Ethan! Ne peux-tu pas me laisser dormir en paix? Maintenant à cause de toi, j'ai l'air d'un zombie! Hanaé, ne le laisse pas te pourrir la vie par lui, il n'en vaut pas la peine. C'est trop facile à dire. Mais presque impossible à faire... Que vais-je faire si je tombe sur lui aujourd'hui? Comment va-t-il agir, ou même réagir? Ce ne sera pas une partie de plaisir, certes. Mais je dois l'affronter, que ce soit tôt ou tard. Je dois l'affronter.

-Hanaé, est-ce que tu descends? m'a lancé ma mère à l'étage

-Oui, j'arrive.

Je n'avais pas la tête à manger. Ma pensée était encore et toujours -depuis hier- consacrée à Ethan. Je ne pouvais m'en empêcher, c'était plus fort que moi. Du moins, plus fort que ma tête...

-Ton petit déjeuner va être froid, a-t-elle repris

-Je sais maman, j'arrive, lui répondis-je entre deux coups de mascara. Je finis de me préparer et je suis là.

- D'accord ma puce, ne soit pas trop en retard.

-Qu'est-ce que tu disais, il y a deux secondes, lui demandais-je en descendant les marches quatre à quatre.

-Tu as faits vite, s'est-elle étonnée

-Je sais.

Je pris une première bouchée de toast lorsque ma mère me lança:

-tu n'as pas l'air d'avoir bien dormi, ai-je tort?

-Non, effectivement

-Tu n'as pas cessé de penser à Ethan j'imagine?

-Oui, lui répondis-je, le coeur prêt à exploser. J'imagine qu'elle s'en est rendu compte, car elle a vite changé de sujet:

-tu as de grandes cernes en dessous des yeux!

-Ça se voit tant que ça, lui demandais-je en me précipitant vers un miroir à proximité.

-Mais non, je t'agace, ma puce.

Je lui lançai un de ces regards noirs. Je pris mon dernier toast sur laquelle je jetai mon dévolu, malgré mon manque d'appétit. «Le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée», c'est ce que ma mère ne cesse de me répéter, mais qu'importe.

-Bonne journée, maman.

-Bonne journée, ma puce, tu vas voir, cela va s'arranger avec lui, va seulement lui parler et tout rentrera dans l'ordre. Ah et ma puce, n'oublie pas ta veste, a-t-elle repris.

Je pris ma veste, l'enfilai et je partis à l'école. Durant le trajet, je m'imaginai ce à quoi ma journée pourrait ressembler: Serait-ce une journée normale? Vais-je le croiser? Sera-t-il tout simplement en cours? Non, pas question qu'il gâche ma journée. Il a déjà gâché notre amitié, pas question qu'il gâche une chose de plus. «C'est sa faute pas la tienne». Mon coeur s'était enfin décidé à écouter ma tête. Ce n'est pas trop tôt! Arrivée à l'école, je préparai mes livres pour les cours du matin et j'allai rejoindre Emmy et mes autres amis à la cafétéria. J'avais surtout besoin de parler à Emmy.

-Emmy, je dois te par...

-Hanaé! dis-moi que tu as faits le devoir de Science! m'a-t-elle interrompu

-Il est dans mon casier, pourquoi tu me demandes ça?

-Je commence en Science, tu veux bien me le passer, s'il te plaît?

-Si tu y tiens, lui répondis-je, en levant pour retourner à mon casier. Définitivement son devoir était plus important que sa meilleure amie qui devait se confier à elle...

En marchant, je suis tombée sur Ethan. Face à face. Que faire? mon coeur battait la chamade. Calme toi, Hanaé, tu dois lui parler. Prends ton courage à deux mains et parle-lui!

-Ethan, est-ce qu'on peut parler de ce qui s'est produit hier? lui demandais-je, sur le point de pleurer. Je me devais de retenir mes larmes, j'étais quand même plus forte que ça.

-Non, a-t-il répondu, fermement.

-Ethan! repris-je, essayant de tout mon coeur de retenir mes larmes. Mais ma voix me trahissait ...

Il prit du temps à me répondre. Puis il a finalement ouvert la bouche pour me dire de l'attendre dehors dans cinq minutes. Je lui répondis, le coeur rempli d'espoir, que j'allais y être. tant pis pour Emmy, elle n'avait qu'à faire ses devoirs elle-même. Je pris mon veston et j'allai m'asseoir à l'extérieur. Peut-être que maman avait raison et que finalement tout allait s'arranger. Je l'espère. Mais, je devais me rendre à l'évidence: rien ne sera comme  quatre auparavant. Nous étions jeunes. Et puis il m'a embrassé... Je ne pouvais m'arrêter d'y penser. Et je ne sais pour quelle raison. Peut-être que je sentais que j'allais le perdre et que ce sera le seul souvenir qui me restera de lui...

-Tu voulais qu'on parle?

Je ne l'avais pas vu arrivé, ni même entendu.

-Commence par enlever tes lunettes, si tu veux qu'on parle.

-Non.

Ce n'était que des lunettes? Qu'est-ce qu'il y avait de mal à se parler dans le blanc des yeux? Oh non! Tout avait du sens maintenant. Il avait bu et il avait la gueule de bois. Tout s'explique.

-Tu as bu, hier?

-Je ne te mentirai pas, oui j'ai bu. J'ai bu parce que tu m'as blessé, Hanaé!

Que répondre à ça? Je ne l'avais d'ailleurs pas vu venir. C'est son problème s'il veut devenir alcoolo, pas le mien.

-Écoute Ethan, je suis sincèrement désolé si cela t'a blessé, mais mets-toi à ma place! Tu débarques ici et, du jour au lendemain, tu me lances que tu es amoureux de moi! c'est dur à digérer.

Il n'a pas répondu. Il s'est contenté de hausser les épaules et me faire "oui" de la tête.

-Alors, pouvons-nous rester amis? Comme avant, si ce n'est pas trop demandé, ai-je repris.

-En effet, c'est trop me demander. Je te souhaite de passer une belle, longue et heureuse vie avec celui que tu aimes.

Il s'est levé et il est parti.

-Ethan, qu'est-ce que tu fais, reviens! Reviens!

Il ne s'est jamais tourné et est parti. Je comprenais tout maintenant

 

Chapitre 8: Tout ou rien du tout.

 

Je comprenais tout. Du moins, c'est ce que j'ai cru. C'était maintenant si clair, je me demande d'ailleurs comment j'ai fait pour ne pas m'en rendre compte avant: c'était tout ou rien du tout. Mais aucun compromis. Tout ou rien du tout ... J'étais maintenant impuissante face à la situation. Tout ou rien du  tout, cette phrase tourne et tourne encore dans ma tête. Il n'est pas question que je laisse Ethan s'en sortir aussi facilement, ou du moins pas sans répliquer:

-Ethan revient ici! lui criai-je, en colère.

Je ne lui ai pas redit dix fois. Il s'est retourné, aussi étonné que si j'avais été un chihuahua qui avait aboyé comme un chien de garde. C'est peut-être comme cela qui me considère d'ailleurs...

-Je n'ai pas fini de te parler, repris-je, cette fois plus calme.

-Qu'est-ce que tu veux que je te dise de plus?

Je me levai de sorte à ce qu'il puisse comprendre ce que j'allais lui dire et qu'il n'en oublie pas un mot:

-tu sais, hier soir je n'ai pas arrêté de penser à ce qu'il s'est passé. Je n'ai pas arrêté de porter le blâme sur moi. Mais après mûre réflexion, c'est de ta faute, Ethan. Ta faute! C'est toi qui as tout gâché! De notre amitié aux baiisers que tu m'as donnés, c'est ta faute, comprends-tu?! Et après cela tu essaies de mettre le blâme sur moi, parce que tu me connais si bien et que tu sais que cela marche parfaitement sur moi. Eh bien! Sache que j'ai changé. Je me suis créé une carapace contre les autres à cause du mal que tu m'as fait. Tu sais, j'ai longtemps rêvé que tu reviennes par ici, que ce soit pour cinq minutes s'il le fallait! J'ai même cru pendant un temps que nous pourrions vivre quelque chose ensemble. Ce que j'ai pu être bête! Évidemment, c'était avant. Avant ton retour. Depuis ton retour, c'est terminé. Notre amitié est terminée! Je ne veux plus avoir affaire à toi. Jamais plus, tu entends? Tu as tout gâché, tu peux vraiment en être fier!

-Hana', je...

-J'oubliais, fiche-moi la paix et ne me parles plus! Et pendant qu'on y ait, seuls mes amis peuvent m'appeler Hana', le coupai-je.

Je marchai pour entrer dans l'école. Chaque pas me ramenait à la réalité: la lave du volcan accumulé en moi  pendant ces années avait explosé et ravagé tout sur son passage. Il n'avait rien épargné. Maintenant, il s'était calmé et avait laissé durcir la surface. Mon coeur s'était créé une barrière "anti-Ethan". Et c'était bien mieux comme cela. Il n'était plus question qu'il me fasse souffrir, et si son retour m'avait ouvert les yeux que je devais couper tout lien avec lui, eh bien je le ferai.

C'était tout ou rien du tout.

Eh bien j'ai choisi. Ce ne sera rien du tout.

 

Chapitre 9:

-Tu viens, Ethan?

Je n'avais même pas vu qu'Alexis était là. J'avais bu les paroles  qu'Hanaé avait prononcées. Un à un. Elle m'a ouvert les yeux sur tout le mal que j'avais pu lui faire. Oui, j'ai compris. Des remords qu'elle avait eus pendant ces quatre années jusqu'au mal que j'ai pu lui faire endurer. Elle en avait assez bavé comme ça...

-Ethan? le cours de math va commencer, a-t-il repris.

-Oui j'arrive, donne-moi deux minutes.

-Pas de problème, mon pote, a-t-il ajouté en s'en allant au cours.

Alexis est un ami de Noah, c'est d'ailleurs Noah qui me l'a présenté. Il est vraiment sympathique. C'est le genre de gars aimé de tout le monde. Populaire quoi. Il aime bien faire la fête, ça doit être pour cette raison que Noah s'entendait si bien avec lui. Je regardai ma montre. Elle affichait 9h05 le matin. J'étais en retard de cinq minutes à mon cours. Tant pis, ai-je pensé. Cinq minutes de plus ou de moins, il n'y avait rien là. Un billet de retard ferait bien l'affaire. J'entrai dans le cours, tout en essayant de passer inaperçu, ce qui ne fonctionna pas du tout:

-vous cherchez l'attention dès la première semaine de cours, monsieur Lochwood? a lancé M. Davidson.

-Non, ai-je rétorqué.

-Un motif de votre retard, monsieur Lochwood?

-Le papier est dans l'entrée, si vous voulez savoir chaque petit détail de ma vie, Madame Davidson.

La classe s'est esclaffée, mais madame Davidson ne réagissait pas de la même façon

-Voulez-vous vous retrouver chez le principal, monsieur Lochwood?

-Non, votre cours me suffira, ai-je lancé.

-Bien. retirez vos lunettes monsieur Lochwood, c'est le règlement.

Je l'écoutai pour qu'elle puisse enfin me ficher la paix. J'allais m'asseoir

-Alors, comme je disais avant que monsieur Lochwood ne dérange le cours, sortez votre devoir. Je le vérifie et aucune excuse ne sera tolérée. À moins qu...

J'arrêtai d'écouter ce qu'elle disait. Pour l'instant tout ce qu'elle avait montré n'était que de la révision de l'année précédente. Martyr. Et cela ne faisait que commencé. J'aurais peut-être dû aller chez le directeur après tout, je suis sur que je m'y amuserais encore plus!

-Hey, Ethan, a-t-il chuchoté, de sorte à ce que madame Davidson ne puisse pas nous entendre. Il pointait le papier qui était sur mon bureau.

Je pris le petit bout de papier qu'Alexis avait déposé sur mon pupitre et le dépliai délicatement, de sorte à ne pas le déchirer. C'était une invitation à une fête qu'il organisait.

-C'est quand? lui ai-je demandé.

- C'est dans deux mois, s'est-il exclamé tout en chuchotant. Je voulais être sûr que tout le monde pourrait venir.

- En tout cas, tu ne seras pas en retard, déclarais-je.

-Peut-être que monsieur Marshall voudrait nous faire part de sa conversation avec monsieur Lochwood, a lancé madame Davidson.

-Sans façon, madame Davidson.

-Alors merci de bien vouloir suivre mon cours, messieurs.

-Je serai là, mon pote, lui chuchotais-je.

-Vous avez quelque chose à ajouter? s'est adressé madame Davidson à mon égard.

-Votre cours est ennuyant, madame Davidson.

-Eh bien vous pouvez toujours vous rendre chez le directeur, mon offre tiens toujours, monsieur Lochwood.

Je rangeai mon matériel dans mon sac. Tout le monde me regardait, mais je m'en fichais. Je levai les yeux deux secondes et mes yeux ce sont arrêtés sur ceux de Maéli Brooklyn -c'est du moins ce que j'avais entendu dire- qui elle, fixaient les miens. Elle m'a adressé un léger sourire. Elle devait admirer mon acte de bravoure, sans doute. Je lui ai rendu son sourire, d'une façon simple et raffinée. Et finalement je sorti de la classe sans oublier de remettre mes lunettes.

Problème. Je ne savais pas où était le bureau du directeur... Et puis foutaise, je retourne à la maison pour dormir.

 

Ethan Lochwood est prié de se rendre à la direction immédiatement. Merci!

Ça ne sentait pas bon pour Ethan... Je le sentais...

 

Chapitre 10

Il était environ 11h30 quand l'école avait appelé chez moi. Oui j'avais sécher les cours. Pourquoi pas? l'année ne faisait que commencé après tout, les seuls ennuis que je puisse avoir sont les retenues du midi et une réputation bien à moi. J'allais devenir le "bad boy" que toutes les filles voudront. J'étais à la fois gagnant et à la fois perdant. Que demander de mieux?

-Bonjour, pourrais-je parler à monsieur ou madame Lochwood?

Mais j'étais quand même dans la merde. Dans la merde jusqu'au cou.

-Pourrais-je savoir à qui est-ce que je parle?

Je savais déjà la réponse. C'était trop évident.

-Je suis le principal de l'école de votre fils. Il ne s'est pas présenté à son deuxième cours. Est-ce que vous motivez son l'absence?

Il m'avait tendu une opportunité, je me devai de la saisir. Était-ce toujours comme cela? si c'est facile à ce point, je recommancerai peut-être à l'avenir.

-Oui, je motive l'absence de mon fils Ethan. Bonne journée monsieur, lançais-je en raccrochant aussitôt, de sorte à ce qu'il ne puisse me poser plus de questions.

Maintenant que j'étais réveillé, qu'allais-je faire du reste de ma journée? Boire? Pas question! j'avais eu ma leçon hier soir. Je ne prendrai pas d'alcool avant un bon bout de temps! Aller sur l'ordinateur portable, et pour quoi faire? Jouer à des jeux sur le net? Encore moins, j'avais vaguement passé l'âge. Et puis ce n'est que des débileries. Hanaé... Ma pensée s'arrêta sur elle un moment. Que veux-tu y faire? Elle n'est qu'une infime partie de mon passé. À partir d'aujourd'hui, elle représente mon passé. Elle représente  mon passé... La nostalgie s'est emparée de moi, malgré toutes les bonnes volontés du monde que je puisse avoir, elle ne voulait pas s'en aller. Hanaé représente mon passé. Une autre prendra sa place et deviendra mon avenir, mon futur.  T'en fais pas, ça passera. Plus question d'amitié, d'amour ou quoi que ce soit. Elle ne veut plus de moi, eh bien, figure toi, Hanaé, que moi non plus!

 

Il y a forcément une fille à l'école qui est assez bien pour la rendre jalouse. Et assez bien pour moi. Maéli ferait bien l'affaire; elle a des cheveux blonds bouclés jusqu'au milieu du dos qui lui allaient bien. Je ne sais pas si c'est naturel ou non, mais ça n'a pas d'importance. Son look lui va bien et c'est ce qui importe. Et ses yeux... Je n'en avais jamais vu d'aussi beaux. Des yeux gris perçants qui avaient sans doute brisés tant de coeurs. Ils étaient magnifiques. Quant à ses lèvres minces et pulpeuses, elles sont d'un rouge cerise qui lui donne un sourire éclatant. Oui, elle ferait parfaitement l'affaire. Définitivement.

Je regardai l'heure à nouveau. Il n'était qu'onze heures quarante cinq. Mais c'était parfait. J'allais pouvoir lâcher un coup de fils à Alexis.

-Alexis? C'est Ethan.

-T'es passé où mon pote? Tu as été appelé à l'interphone plus d'une fois!

-J'ai séché les cours, ma...

-T'es cool, mec! m'a-t-il interrompu.

-Je ne t'ai pas appelé pour parler de ça. Tu n'aurais pas le numéro de Maéli dans tes contacts? ai-je repris.

-Maéli? Maéli Brooklyn du cours de math? a-t-il demandé.

-Ouais, tu voudrais bien me le passer?

-D'accord, mon pote. Donne-moi deux minutes.

ll m'a donné son numéro, tel que promis.

-Merci Alex', on se voit demain. Bonne journée.

Puis je raccrochai aussitôt. Ce ne fut pas long que je testai voir s'il m'avait donné le bon numéro. Je lui envoyai un message texte:

Message d'Ethan à Maéli

-Maéli, c'est Ethan, celui de ton cours de math.  Ça te dirait de sortir ce weekend?

On peut dire que je ne passais pas par quatre chemins.

Message de Maéli à Ethan

-Ouais, ça pourrait être amusant. Je suis libre samedi soir. Passe me chercher, je te donnerai mon adresse demain, bonne journée :)

J'aurais dû le faire plus souvent auparavant, si j'avais su que c'était facile à ce point. C'était vraiment facile! Mais cela dit, ce n'est peut-être juste cette fille qui est trop naïve, mais je m'en fiche. Elle allait tombée dans mon piège et je ne demandais rien de mieux.

 

Chapitre 11:

 

Il était sept heures vingt-cinq. Je n'étais pas en retard, heureusement. Mon plan était prêt et il ne restait qu'à l'exécuter. Cependant, J'appréhendais sa réaction, ce qui me rendait plutôt nerveux: est-ce que j'en faisais trop, pour un premier rendez-vous? ou au contraire, je n'en faisais pas assez? Étais-je vêtu adéquatement? Mon sweatshirt gris de la marque Obey agencé de mes pantalons noirs et de mes baskets noirs passeront inaperçus. Mais si j'en faisais trop, mon plan ne fonctionnerais pas. Pas du tout...

J'arrivai devant sa maison. Je jetai un autre coup d'oeil à ma montre. Sept heures trente. J'étais pile à l'heure. Je laissai ma nervosité de côté et cogna à la porte. C'est elle qui est venu répondre, heureusement: il était encore trop tôt pour que j'aille à affronter son père. Définitivement trop tôt.

-Ethan! Entre un peu, j'arrive dans deux secondes, a-t-elle lancé à mon égard. Je vais chercher mes chaussures.

C'est bien une fille, pensais-je. Elle n'y faisait pas exception.

-Je suis là, on peut y aller, maintenant.

-Tu es magnifique, lançai-je, ébahi par sa beauté.

-Merci, Ethan! Je te relance le compliment! m'a-t-elle souri.

-Eh bien, nous pouvons y aller, alors, lui ai-je dit en lui rendant son sourire.

Elle était magnifique, il n'y avait rien à redire. Sa camisole blanche crème  mettait son corps en valeur. Son corps magnifique. Sa jupe d'un noir profond s'agençait avec les boutons de sa camisole et laissait entrevoir ses longues jambes maigrichonnes. Ses cheveux étaient placés comme à l'habitude et ses lèvres étaient encore et toujours d'un rouge éclatant. Je me demandais comme ce serait de l'embrasser. La voix de Maéli m'a sortie de ma pensée:

-qu'est-ce que tu as prévu pour ce soir?

-Eh bien tu as deux choix : on peut aller au cinéma ou aller manger un morceaux. Alors, qu'est-ce que tu choisis?

-On peut aller manger un morceaux à la crèmerie à deux coins de rue d'ici?

-Dans ce cas, allons à la crèmerie, jolie Maéli, lui dis-je sur un ton charmeur.

-Tu peux m'appeler Maé', tu sais!

-Je le ferai à l'avenir, Maé', repris-je.

-Sinon, depuis quand es-tu par ici, Ethan?

-Un peu avant la rentrée.

-Si tu veux je peux te faire visiter, m'a-t-elle proposé.

-C'est gentil de ta part Maé', mais je connais déjà le coin, lui ai-je avoué.

-Oh je vois, cela ne fait rien alors, a-t-elle lancé, un peu déçue.

-C'est que j'ai grandis ici, lui expliquai-je, avec un léger sourire. Mais on peut quand même aller se balader après, si tu veux.

-Cela me semble être une bonne idée, a-t-elle ajouté, amusée.

Nous avons continué de marcher jusqu'à la crèmerie tout en parlant et en riant de tout et de rien. À ma grande surprise, nous pouvions parler de n'importe quoi sans que ce soit ennuyeux. Maéli était une fille simple. Nous nous sommes posés quelques questions, par***mple si nous avions des frères et soeurs et quelques autres banalités. Nous avons parlé de nos goûts, de nos films favoris à notre musique préférée et finalement de notre vision du futur: ce que nous voulions faire, comment nous nous se voyons dans dix ans. Je peux dire que j'ai passé une excellente soirée en sa compagnie, à mon plus grand étonnement.

-Et voilà, nous sommes arrivés, lui ai-je annoncé, un peu déçu.

-J'ai passé une excellente soirée, Ethan, peut-être pourrions-nous recommencer bientôt?

-Ce ne serait pas à moi plutôt de te proposer cela? ai-je rétorqué.

Elle a hoché la tête

-C'est vrai, a-t-elle ricané

Elle avait un si joli sourire et son rire envahissait mon corps en entier. Il me faisait chavirer.

-Peut-être pourrions nous sortir un soir de la semaine prochaine, ajoutai-je.

-C'est une bonne idée que tu as là, Ethan, m'a-t-elle dit, le sourire fendu jusqu'aux oreilles.

-On pourrait aller voir la comédie qui est au cinéma, je crois que le titre c'est party jusqu'à l'aube ou un truc du genre.

-Un truc du genre, a-t-elle répliqué, le sourire toujours collé aux lèvres.

-Bonne soirée Maéli... Maé', me suis-je corrigé.

-Bonne soirée Ethan et à lundi.

Sur ce, je l'embrassai sur la joue et je parti chez moi. J'avais adoré ma soirée avec Maéli. Je n'avais pas eu autant de plaisir depuis un moment. Ce soir j'avais appris à mieux la connaître et j'ai découvert certaines facettes d'elle qu'elle ne projetait certainement pas à l'école. Non, elle n'était définitivement pas la même que quand nous sommes en cours. Elle est cent fois mieux en dehors des cours. Avant, j'aurais facilement pu croire qu'elle était une fille facile, comem tous les autres garçons. J'avoue que je l'avais même pensé en planifiant de rendre Hanaé jalouse. Mais ce n'était plus le cas à présent. C'est une fille bien qui cherche seulement à se protéger parce qu'elle a été blessé par quelqu'un d'autre. À coup sûr. Tout ce qu'elle voulait était d'éviter de souffrir à nouveau. Qu'elle se rassure, je ne serai pas ce type. Pas celui qui la fera souffrir à nouveau, c'est une fille bien. J'ai quant à moi été étonné d'avoir apprécié la soirée. Jusqu'à ce que je la vois, mon plan était planifié. Tout de monde plan était planifié. Dans les moindres détails. Mais c'était avant que je l'aperçus. Sa beauté m'avait fait l'effet de la foudre qui s'abattait sur moi. C'était encore plus fort que ce que j'avais ressenti envers Hanaé il y a une semaine jour pour jour.

J'agissais en parfait manipulateur imbécile. Je ne suis pas un manipulateur. Je n'étais qu'un gars qui a connu -ou cru connaître- deux coups de foudre en seulement une semaine. Oui c'est forcément cela. Je crois qu'en revoyant Hanaé, les souvenirs que nous avions vécus sont remontés à la surface et m'avaient submergé. Et je l'avais embrassé. Je ne m'étais raccroché aux souvenirs que nous avions vécus. Pour cette raison je l'ai embrassé...

 

Et puis je repensai à Hanaé...

 

Chapitre 12:

 

Trois semaines ont maintenant passé depuis qu'Ethan et moi avons coupé tout lien. Trois semaines qu'il était débarqué et il avait déjà semé la pagaille dans ma vie. Il a semé la pagaille et il n'en avait même pas conscience. Rien n'était et ne sera comme avant. Mais il me manque tellement... Je veux dire, mon meilleur ami me manque tellement... Plus le temps passe, plus je m'en veux de la façon dont j'ai agi. J'ai perdu mon meilleur ami à tout jamais... Rien que cette pensée me fendait le coeur en mille morceaux. Pensait-il encore à notre amitié, celle qui était si parfaite et sans problème? Tenait-il à notre amitié? Forcément pas! Est-ce le fait que je ne voulais rien lui offir qu'il s'est jeté dans les bras de cette poupée barbie de Maéli Brooklyn?! Je la déteste! Si seulement j'étais encore ami avec Ethan, je pourrais le prévenir de ce qui l'attend. Seulement, c'est peine perdue... Il ne m'écouterait pas. Devrais-je agir comme une vraie amie le ferait? ou alors devrais-je le laisse vivre ses propres expériences? D'un côté, je n'avais rien à perdre, alors il valait mieux foncer que de vivre ayant remords et culpabilité comme meilleurs amis.

Numéro inconnu à Ethan

-Rejoint moi au terrain de jeux à seize heures, s'il te plaît, c'est urgent.

Ethan à numéro inconnu

-Puis-je savoir à qui je devrai m'adresser??

Numéro inconnu à Ethan

-Tu verras bien. Fais-moi confiance, c'est tout.

Ethan à numéro inconnu

-Je verrai.

Numéro inconnu à Ethan

-Merci.

 

J'étais au terrain depuis un bon moment déjà. dix minutes, 20 minutes, 30 minutes, je n'avais pas la notion du temps. Allait-il venir? Avait-il deviné que c'était moi? Avait-il deviné mes intentions? Était-il en retard? Pendant qu'il était absent, je décidai de me balancer, mais ce n'est pas n'importe quelle balançoire que je choisi. Je m'installai à celle où j'avais l'habitude de m'asseoir étant plus jeune. Elle était importante. Un sourire ne pu s'empêcher de se dessiner sur mes lèvres à la pensée de souvenirs que j'ai vécus à cet endroit, quelques années auparavant :

« Arrête, ce n'est pas drôle du tout! Tu vas finir par me faire tomber, lui criai-je,en gigotant de tous les côtés.

Je savais qu'il n'aimait pas me mettre en colère. J'en profitai pour m'en servir contre lui, telle une victime retournant l'arme contre son bourreau. Et cela fonctionnait chaque fois. Il a finalement arrêter la balançoire.

-Je t'ai eu! lui grimaçai-je en débarquant de la balançoire, trop fière que mon plan ait fonctionné

-Tu as osé me faire cela? a-t-il répondu comme s'il parlait à un enfant et qu'il simulait son offense. J'imagine que c'était sa façon de se venger puisqu'il savait que je déteste me faire traiter comme une gamine. Viens ici que je t'attrape espèce de petite menteuse!

-Oh, cela n'arrivera jamais! lui lançai-je, en guise de mise au défi

-Tu veux parier?

Je ne pu placer un mot qu'il avait commencé à courir vers moi. Aussitôt, ma tête envoya le message à mes jambes de faire de même. Mais ce ne fut pas très long qu'Ethan m'avait attrapé, jeté au sol et s'était mis à me chatouiller. À un point où il aurait très bien pu briser mes côtes!

-Ethan arrête... hahaha... tu... hahaha... tu me fais mal aux côtes, lachai-je, entre deux rires dû aux chatouillements.»

-Tu voulais me voir?

Ses paroles me firent sortir de ma pensée et m'ont faites sursauter. Il s'en est rendu compte, puisqu'il s'est excusé, qu'il ne voulait pas me faire peur. Puis il a reprit après quelque temps : 

-qu'avais-tu de si important à me dire

-Je voulais...

Je ne pu compléter ma phrase puisqu'aucun autre mot ne voulu sortir de ma bouche... Je pris une grande inspiration et enchaînai:

-je voulais m'excuser de la façon dont j'ai réagi, il y a trois semaines, j'aurai dû réagir autrement je ne sais pas... Bref, excuse-moi.

-C'est tout ce que tu voulais me dire? a-t-il dit, l'air douteux.

-Non, je souhaite vraiment qu'on redevienne amis, ai-je tenté, sans le regarder dans les yeux.

J'avais trop peur de ce que je pourrais y trouver.

-Je vois.

-C'est tout?

-Ouais, qu'est-ce que tu veux ajouter de plus? Je crois que nous avons largement fait le tour de la question.

-Non justement... Eh bien...

Je me grattai la tête timidement, en me demandant si je devais d'aborder le sujet. Ah et puis zut :

-Ethan, je t'ai menti, je ne suis pas en couple et je ne l'ai jamais été. Tu m'as pris au dépourvu et c'est la seule chose que j'ai trouvé à répondre. Et puis maintenant tu es avec Maéli, alors quel serait le problème?

-Si c'est ce que tu veux, Hanaé

-Oui c'est ce que je veux, Ethan, mais bon c'est sans importance, cela semble ne pas te tenir à coeur!

Sur le coup, il n'a pas répondu. Il semblait chercher ses mots. Puis il commença à me pousser:

-qu'est-ce que tu fais? lui ai-je soudain demandé, totalement étonnée.

S'il y a une chose à laquelle je ne m'attendais pas, c'était bien cela!

-Tais-toi! m'a-t-il lancé avec un sourire en coin.

Il mijotait quelque chose, je le sentais.

 

Chapitre 13:

 

-T'es tombé sur la tête ou quoi?

-Ou quoi, a-t-il répliqué en échappant un petit rire étouffé. Tu devrais te taire avant que je ne change d'idée!

J'imitai un enfant faisant signe de zipper sa bouche. Un enfant, c'est ce que j'étais en présence d'Ethan. En quelques secondes à peine, il m'avait redonné la joie de vivre que j'avais perdu ces derniers temps. Heureusement qu'il était la maintenant! Le temps passé sans lui n'est plus que mauvais souvenir. Certes un mauvais souvenir qui a duré quatre années, mais je peut maintenant le laissé derrière moi, - malgré que je ne pourrai jamais oublier les événements - allée de l'avant et être heureuse.

-Je suis désolé...

Je me suis tournée et j'ai pu apercevoir, même s'il avait la tête baissée, ses deux joues rouges écarlates.

-Désolé...? De quoi es-tu désolé?

Quelle question stupide! Évidemment que je savais ce qu'il voulait dire! Je décidai quand même de jouer le jeu :

-je suis désolé de tout, tout ce qu'il s'est passé.

-J'acceptes tes excuses, cependant cela n'arrangera pas les choses, Ethan, repris-je, cette fois-ci sérieuse.

-Je sais, et d"ailleurs excuse-moi, depuis que je suis revenu j'agis en vrai crétin. Tu me connais, tu sais bien que je ne suis pas comme cela à l'habitude!

Il n'avait pas remonté la tête, cependant il avait mis ses mains dans ses poches.

-Qu'est-ce que tu me caches? lançai-je, telle une détective au point culminant de son enquête.

Il jeta un coup d'oeil vers moi, puis la route et vice versa.

Je tenais un point. J'avais frappé en plein dans le mile. Il me donnai l'impression d'hésiter, à savoir s'il allait se lancer ou faire marche arrière. Je décidai de briser le silence :

-Qu'as-tu à cacher?

Aucune réponse.

-Ethan Lochwood, tu commences à me faire peur!

C'était vrai, son silence commençait à m'inquiéter. Que voulait-il dire d'ailleurs? Avais-je fait un truc de travers? Commençait-il déjà à regretter son choix? Avait-il une nouvelle troublante à m'annoncer? Sa réaction commençait vraiment à m'affoler. Je ne serai pas surprise s'il avait à m'annoncer qu'il avait la leucémie! Je décidai donc de me lever et me plaçai de sorte à ce qu'il ne puisse éviter mon regard. Dans ses yeux bruns noisettes, je distinguais le doute de la peur. Le doute en lui réussit à me calmer, seulement, la peur -sa peur- était toujours présente, ce qui ne me rassura point. Il se secoua la tête et se décidai enfin à m'adresser la parole, tout en continuant de me regarder et regarder la route.

-Ce n'est rien, je...

Il s'était arrêté de parler, portant tout son attention à la route. C'est du moins ce que j'avais cru en me tournant. Mais il n'y avait rien d'affolant. Il a donc repris:

-je ne veux pas agir de travers, pas une seconde fois. Hanaé. J'aime vraiment Maéli comme un dingue et je ne tiens pas à la perdre.

C'était juste cela qu'il avait à dire?! Je le regardai, sans voix,  tandis que lui avait porté son regard vers ses pieds, encore une fois.

-Tu ne me dis pas tout, ai-je tort?

Il n'a même pas daigné lever la tête pour répondre quoi que ce soit.

-Eh bien, comme je disais, je l'aime vraiment et... je ne sais pas quelle serait sa réaction...

-Et donc tu ne veux pas être vu en ma compagnie, le coupai-je. Je vois.

-Je ne veux pas la perdre...

-Cela ne veut pas dire que tu vas la perdre pour autant, Ethan! Ce n'est pas de l'amour si tu penses de cette façon, c'est de la dépendance, voir pire!

Je n'étais pas loin de crier tout ce que j'avais sur le coeur. C'est officiel, je déteste Maéli Brooklyn. Tous les actes qu'elle avait pu commettre dans sa vie ne m'avaient guère atteint. Jusqu'à ce jour. Je comprenais mieux pourquoi il y a tant de filles qui la déteste et j'en faisais maintenant partie. Mais je ne la laisserai pas me séparer d'Ethan, encore moins maintenant que je l'ai retrouvé.

 

Maéli Brooklyn, ce n'est pas vrai que je vais te laisser m'enlever mon meilleur ami. Je me battrai pour la cause, s'il le faut.

 

chapitre 14:

J'ai décidé de respecter le choix d'Ethan, malgré le fait que j'étais vraiment déçue. L'instant d'une seconde notre amitié était redevenue réalité. Mais au bout de quelque temps, j'ai réussi à me convaincre qu'il finirait par retrouver la raison, ce qui n'était pas encore le cas. Les jours avaient passé sans qu'il ne m'adresse la parole. Quelques regards et quelques sourires en coin adressé à l'égard de l'autre suffisaient à ne pas perdre foi en ce qu'il nous reste d'amitié. Ou du moins c'est ce qui me suffisait à ne pas perdre espoir, reste à savoir.

Ce matin, je me levai en me convaincant qu'aujourd'hui sera une journée comme les autres. Une journée d'éducation à s'en bourrer le crâne, à entendre Emmy et tout nos amis parler de leur fin de semaine. Je n'avais pas la tête à me présenter en cours, tout simplement. Cependant, la réalité me donna une claque en plein visage. À la cafétéria, tout nos amis - ceux d'Emmy et les miens - était là excepté Elena et William. Tant pis, ai-je alors pensé. Quand j'arrivai à la table, tout le monde se tut.

-vous pouvez continuer, ai-je lancé sèchement

Tous avaient continué de me fixer. Avais-je de la nourriture prise entre les dents?

-Vous discutiez de quoi? ai-je repris sur un ton de voix plus amical que le précédant

-Pas grand chose, a ajouté Emmy. Émily nous parlait d'Antoine

C'est alors que je me senti envahie par le vif du sujet :

-Alors? raconte tout!

Ce ne fut pas long qu'elle se mit à tout déballer, en s'assurant de n'oublier aucun détail. Du début de la soirée jusqu'à la fin, passant par leurs petits moments de délire jusqu'au moment de s'embrasser. J'ai alors réalisé que je n'étais pas intéressé à cette histoire comme je le pensais. Je m'étais arrêté d'écouter Émily au moment où elle avait commencé à entrer dans les détails de leur sortie... Je devais être perdue dans mes pensées, j'imagine. Mais une silouhette familière me ramena à ce qui est réel. Et une deuxième se tenait à ses côtés, se tenant les deux, main dans la main. J'aurais aimé pouvoir agir d'une quelquonque façon, mais je suis impuissante face à Maéli... Je devais me faire à l'idée, même si cela était difficile... Seulement, le sourire ancré sur ses lèvres m'est venu en aide. Il a l'air heureux, pensais-je. Et moi, je suis désespéré.

Je laissai échapper un soupir qui suscita l'attention de mon interlocutrice, qui s'était fort probablement aperçu que je ne l'écoutais plus.

-Tu sais Hanaé, si mon histoire ne t'intéresse pas et que tu trouves qu'Ethan et Maéli ent un plus beau couple que le mien, eh bien ne te gênes pas!

-Non ce n'est pas cela, désolé Émily je pensais à autre chose. Tu peux reprendre où tu en étais

-Qu'est-ce qu'il y a entre Ethan et toi?

Évidemment le mal était fait et Émily n'est pas le genre de personne à lâcher prise facilement.

-Nous sommes amis, c'est tout.

Jusqu'à aujoud'hui, j'avais toujours été brève à propos de ma vie et ce n'est pas de sitôt que cela changerait.

-Oh non! Émily regarde la! elle est amoureuse de lui, c'est évident! lança Emmy si soudainement qu'elle me fit sursauter

-Quoi? Emmy, tu me connais mieux que cela!  lui rétorquais-je

-Allez Hanaé, avoue-le! si je te connaissais pas je dirais que tu ressembles à une groupie!

-Qu'est-ce que vous avez tous ce matin? vous êtes tous tombés sur la tête ou quoi!

J'étais définitivement sortie de mes gonds. Emmy qui ose affirmer qu'elle me connait! Comment pouvait-elle affirmer ces propos si elle me connaissait si bien!

-Regarde Émily! elle se fâche, c'est clair qu'elle est amoureuse!

Elles se mirent à rire, ce qui attisa ma colère. Je n'étais pas en colère parce qu'elle osait affirmer de tels propos, mais parce qu'elles me connaissent vraiment mal. Je me levai, - malgré le fait que je savais très bien que mon geste accenturait leurs rire - pris mes livres et partit vers les casiers.

-Tout va bien?

Je me retournai, étonnée qu'une voix si peu familière s'adressait à moi. À la vue de Maéli, je restai complètement bouche bée. C'était bien une première!

-Où est Ethan?

C'est vrai, il y a deux secondes il était pendu à ses pieds et l'instant d'après je parlais à Maéli Brooklyn. Je suis probablement en train de rêver!

-Tu n'as pas répondu à ma question, est-ce que tout va bien?

-Oui. Qu'est-ce que cela peut bien changer dans ta vie de savoir si je vais bien, hein?

-D'accord, j'essayais seulement d'être sympathique avec toi c'est tout!

-Ah ouais? Et en quoi essaies-tu d'être sympathique en m'empêchant de voir Ethan?

Elle me fixa l'instant d'une seconde, puis l'expression sur son visage changea. Elle laissa transparaître quelques traits feignant l'ignorance.

Je repris :

-Ouais c'est cela, ne me prend pas pour une cruche! Je sais que c'est toi qui empêche Ethan de me voir parce que tu es jalouse!

Je n'attendis même pas sa réponse que je referma la porte de mon casier et m'empressai de partir loin de tout le monde puisque.

 

À la fin de la journée, je reçus un message d'Ethan. Évidemment que je ne connaissais déjà le sujet de son message, mais je pris quand même la peine de le lire :

message d'Ethan à Hanaé  :

-Qu'est-ce qui te prends d'insulter Maéli? Je croyais vraiment que je te connaissais mieux que cela, mais tu as définitivement baisser dans mon estime et je ne pensais pas que tu avais changé à ce point!

message d'Hanaé à Ethan :

-Mais de quoi parles-tu? Je ne l'ai aucunement insulté! Tu sais, moi aussi je croyais bien te connaître, mais il faut croire que nous avons commis une grande erreur.

 

C'est vraiment le comble! Quel est le prochain problème maintenant?

 

Chapitre 14 :

Une fois ma frustration passé,

 

 

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