Jennyfer . Jenny . 16 ans . 

J'ai tellement mal depuis que t'as déserté ce monde, depuis que t'es parti rien n'est plus pareil. Mon sourire n'est plus le même, mes yeux ne brillent plus de la même façon. Les larmes ne cessent de couler depuis ce jour. Ils t'ont arraché à nous, à moi trop tôt, ils n'avaient pas le droit. J'ai peur d'oublier. Évidemment je n'oublierais jamais ton visage, mais au fil du temps est-ce que les petits détails resteront toujours dans ma mémoire, est ce que le son de ta voix restera encré dans ma tête, est ce que je me souviendrais de ton parfum que j'aimais tant? J'ai peur, peur de ne pas réussir à vivre sans toi. Tu me manques.  

Cher Toi.
Voici les derniers mots que je t'adresserais. Ecrire une lettre d'adieu, c'est tout de même plus dur que ce que j'aurais imaginé. Surtout à toi. Je n'aurais jamais pensé que... un jour, je n'aurais plus rien à te dire. Enfin, je ne sais pas, les mots ne veulent pas sortir. Etrange. Pourtant, avec toi, tout m'est toujours venu spontanément. Je n'ai jamais eu de mal à te dire tout ce que je voulais que tu saches. Et puis, maintenant qu'on arrive à la fin... Je ne sais plus. Mon esprit se vide. A croire que je ne suis plus capable de t'expliquer ce que je ressens. Et ça me frustre, si tu savais à quel point.

Je t'aimais. Je ne sais pas comment ni pourquoi, aucune raison particulière je pense. Peut-être que c'était parce que tes défauts complétaient les miens. C'est idiot d'aimer quelqu'un pour ses défauts ? Ben je m'en fous, moi j'aimais les tiens, à l'époque. J'aimais quand tu étais ***ptible, que tu te vexais pour un rien, que je devais me rattraper et te dire des choses adorables pour te calmer. J'aimais quand tu étais trop doux, que tu m'engueulais parce que je te faisais trop de bisous. J'aimais quand tu faisais le con un peu trop souvent, quand tu disais des trucs idiots. J'aimais rire à tes bêtises. J'aimais croire que tu aurais pu être celui qu'il me fallait. Que tu aurais pu me rendre heureuse. J'aimais tes mensonges. Comme quoi je comptais, comme quoi tu m'aimais. 

Moi, je t'aimais. Je t'aime encore, parfois. Dans ces moments là, j'ai honte. J'ai honte de rester attachée à quelqu'un qui m'a détruite pendant tant de temps. A croire que je n'ai pas eu ma dose de souffrance. Mais je compte repartir à zéro, tu sais. T'oublier, si c'est possible. Faire quelque chose pour que ça le soit. Parce que j'en peux plus, moi, de vivre dans cette situation. De me languir de toi alors que dans le fond, je sais que mes sentiments ont disparu.


Je t'aimais, mais ça n'a plus d'importance. ♥