Koyuki X Zyra X Nyx

Le passé m'attire, le présent m'effraie parce que l'avenir c'est la mort. Je regrette tout ce qui s'est fait, je pleure tous ceux qui ont vécu ; je voudrais arrêter le temps, arrêter l'heure. Mais elle va, elle va, elle passe, elle me prend de seconde en seconde un peu de moi pour le néant de demain. Et je ne revivrai jamais.

T H E M E

"Sais-tu ce que devient la neige lorsqu'elle fond ?

Le printemps.

  Et demain, c'est le printemps,

mais je ne le verrai pas..."

Cette jeune fille est la fragilité incarnée, elle est comparable à la neige.
Elle possède un visage d'une grande pâleur surligné par des sourcils noirs bercé par de longs cheveux blancs. Un physique plutôt attirant elle possède malheureusement un grand handicap, ses yeux se sont noyés dans l'éclat de la neige. Ils ne reflètent déjà plus l'éclat de la vie, Koyuki est aveugle, depuis toujours.

La fillette ne sais plus d'où elle vient, ni de qui. Elle est orpheline de naissance et a tout fait pour que son passé soit oublié. Sa jeunesse n'était que torture. Sans maison ni famille, elle devait vagabonder dans les villages avoisinants. Quelle honte lorsque l'on est dépendante des inconnus, lorsque notre vie appartient à la bonté de coeur des passants, qui ont pitié de vous. Depuis qu'elle est sortie de ce cauchemar qui a duré plus de 12 ans, elle a supprimé tous ses souvenirs pour ne plus survivre, mais simplement vivre.

Aujourd'hui, Koyuki s'est totalement intégrée à la société : banale, discrète, oubliée. La fillette gagne sa vie en jouant au piano dans un petit bar au coin d'une rue plutôt animée. Elle y est très appréciée, elle est dotée d'une grande tendresse et d'une joie de vivre malgré les difficultés que lui engendre son handicap. Elle est tout de même assez timide et réservée aux inconnus. Pendant son temps libre, elle préfère rester chez elle à l'abri du danger quotidien et des virus. Oui, Koyuki tombe très facilement malade, même si elle a affronté l'hiver pendant toute son enfance. Elle n'a qu'un seul véritable ami, son chien Hachi, en qui elle voue une confiance absolue.

" Il y a fort longtemps, dragons et humains vivaient en harmonie. Ces créatures étaient les seigneurs des trois règnes. Terre, Mer et Ciel leur appartenaient, et nul ne pouvait s'opposer à eux. Ils régissaient sur le monde et étaient les maîtres de leur règne respectif. Les humains étaient leurs dévoués serviteurs, leur prodiguant les soins nécessaires, flatteries et présents.

Mais les temps ont changé, les contes aussi. Les chevaliers tuent les dragons, représentés comme des démons au service du malin. Le peuple se soulèvent contre ses rois et ses reines. Et c'est ainsi que commença l'extermination des maîtres du monde. Chassés, exterminés, brûlés, dépecés, les dragons finissent comme du vulgaire gibier. Ces Seigneurs autrefois respectés, admirés, contemplés, vénérés, devaient désormais survivre par leurs propres et seuls moyens.

XXIème siècle. Les dragons sont aujourd'hui considérés comme étant des créatures "mythologiques". Ces souverains n'appartiennent plus qu'à l'imaginaire. Pourquoi ? Les dragons ont complètement disparus de la surface de la Terre. Complètement ? Non, pas tous. Des dragons survivent encore, nourrissant quelques légendes touristiques. Zyra est l'une de ces survivants. "

T H E M E

Née d'un amour interdit entre une humaine et un dragon, aujourd'hui disparus, Zyra est une hybride. D'apparence humaine, elle présente quelques plaques d'écailles réparties sur son corps, mais est dépourvue d'ailes. Ses écailles descendent le long de ses bras, créant au bout de ses doigts des griffes, indispensables à la chasse. Elle regarde ce monde qui n'est pas le sien de ses yeux jaune, virant à l'orange. Des pupilles dessinées sous la f'orme de fente, des crocs acérés, une musculature puissante, des oreilles fines et allongées, dirigées vers l'arrière de sa tête, accompagnées par deux larges cornes ; sans sa stature humaine, elle correspond tout à fait à ses ancêtres. Il en va de même pour ses compétences : silencieuse et indépendante, elle tue de sang-froid, sans aucun remord. Sa différence ne lui permet pas de vivre au sein de la société humaine, et elle n'en aurait de toutes manières aucune envie. Elle méprise les humains, les hait, mais en est terrifiée. Comment de si faibles créatures peuvent-elles anéantir la puissance de leur monde ? Pourtant, elles l'ont fait, réduisant Zyra à une profonde solitude, une prudence continuelle, et à une fuite éternelle.

La dragonne vit dans une forêt bordant un grand lac. C'est un dragon aquatique, Seigneur des mers et océans, divinité des pêcheurs, créateur de raz-de-marée et autres catstrophes naturelles... Non, elle n'est rien de tout ça. C'est une créature pitoyable qui patauge dans une flaque d'eau. Elle se déteste, se trouve lamentable, et n'inspire que la pitié. Elle est constamment en danger, un dragon aquatique ne peut avoir la peau sèche trop longtemps. Malheureusement pour elle c'est au contact de son élément qu'elle dévoile toute sa puissance et sa monstruosité, révélant sa véritable nature. Quelques rumeurs ont déjà circulées dans le village voisin, un monstre aurait été aperçu. Sa vie est en danger, elle le sait. Cela fait plus d'une centaine d'année qu'elle se cache de tout, cela fait plus d'une centaine d'année qu'elle a perdu goût à la "vie". Mais elle tue, elle se bat et survie, son instinct est plus fort que tout. Malgré son corps pitoyable, elle représente ses ancêtres. Quiconque croise son regard, meurt. Elle les traque, met fin à leur piteuse vie, et les dévore. Ainsi chassent les carnivores.

Zyra n'est pas amicale, autant le dire clairement. Son coeur est glacé, et son toucher l'est tout autant. Zyra a vécu toute sa vie avec pour seule amie son ombre. Mais elle le vit bien, enfin elle arrive à se persuader que c'est le cas. Comme tous les dragons, elle est extrêmement gourmande de flatteries et de belles paroles, mais surtout d'or. En présence d'un humain, elle se fait passer pour une de leurs semblables, tout en cachant ses stigmates et écailles, parfois elle le tue, parfois elle n'en fait rien, tout dépend de son humeur. Ce n'est ni une monture, ni un animal de compagnie, ni un jouet. C'est une créature indomptable et envoutante, et elle ne laissera personne lui montrer le contraire.

"Le mauvais œil", vous en avez entendu parler n'est-ce pas ? Sur les forums pour adolescents qui recherchent quelques frissons, on ne parle que d'elle.

Plusieurs personnes disent avoir rencontré une étrange jeune fille, à la peau blafarde, voire morbide. Elle apparaitrait de façon soudaine pendant vos rêves, les interrompant aussitôt. S'engagerait alors interrogatoire entre elle et sa victime, et par son omniscience, elle vous terroriserait en utilisant votre plus grande peur.

Sa stature squelettique et son teint livide ne font qu'accroitre la peur que cette fillette des cauchemars peut transmettre. Elle semble assez jeune, et la blancheur de sa peau est contrastée par ses cheveux emmêlés de la couleur d'un rouge sang vif. Elle est vêtue d'une chemise de nuit, comme si elle vous accompagnait dans votre sommeil, de couleur bleue... ou rose ? Les avis divergent. Certains disent avoir aperçu un poisson rouge qui l'accompagnait, enfermé dans une bulle remplie d'eau, mais les souvenirs de ce cauchemar restent flous. Il n'y a qu'une chose dont on est sûr, c'est cet œil. Son surnom vient du fait que sur son front blême trône un troisième œil, qui vous fixe sans arrêt et semble vous pénétrer du plus profond de votre être par sa pupille fendue. Cet œil si froid, si effrayant, qui semble appartenir à la plus grande monstruosité de ce monde, tous s'en rappellent, tous le craignent, tous le maudissent.

Si ''le mauvais œil'' a tant de succès, c'est probablement grâce au mystère qui semble l'habiter. Ses victimes ne se ressemblent aucunement, le cauchemar est court, mais traumatisant. Personne ne sait son nom, son histoire, ni la crédibilité de cette "légende urbaine". Personne ne sait si ce ne sont que des balivernes racontées par des gosses qui s'ennuyaient ou si les gens traumatisés sont réels. Certains disent ne plus pouvoir dormir, ni fermer les yeux sans revoir cet œil, cet œil qui semblait renfermé les ténèbres les plus sombres. D'autres disent que ce ne sont que des ***ries, et qu'il faut arrêter de rependre ces stupidités pour faire peur aux gamins.