Mathilde

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« Je le sens si proche et pourtant il est si loin... C'est comme si la distance du ciel à la terre ne valait plus rien.

Il m'arrive encore d'entendre raisonner sa voix dans un coin de ma tête et d'entendre son rire s'éparpiller dans toutes les parcelles de mon être. Il existe encore, il existe toujours. Personne n'est mort, on ne part pas chacun à son tour. Les gens s'en vont seulement au moment où on décide de les oublier et de les effacer de notre routine. Ils meurent à l'instant-même où nous cessons de penser à eux. Les gens parlent d'Adieu, de cercueil, de deuil. Ils parlent de choses dont ils ne connaissent même pas la définition. C'est pitoyable. La tombe n'est pas la fin. Cela va bien au-delà de ça. L'humain a besoin d'être rassuré, il a besoin qu'on lui donne des limites alors c'est pour ça qu'il a décrété toute ces absurdités mais il n'y a pas de fin à la vie. L’éternité n'est jamais finie. On continue d'aimer les gens qui sont partis, on continue de penser à eux, on continue de leur parler, on continue de les faire vivre, on continue. Et à force de continuer, on ne leur donne même plus le temps de cesser d'exister. »