Y.

"Elle avait ce regard, celui qui disait "ne m'approche pas, tu ne vaux pas mieux que les autres". J'aurais du écouter ce regard. Mais elle, oui elle, était différente. Oh elle n'avait pas de supers pouvoirs, elle n'était pas non plus la plus belle des femmes. Bien qu'on ne pouvait dire qu'elle était repoussante. En réalité elle était même séduisante avec sa crinière flamboyante et ses grands yeux vert encadrés de long cils. Mais elle ne sortait pas du lot, de taille moyenne, un physique bien proportionné avec tout ce qu'il faut la pù il le faut et un style vestimentaire simple. J'aurais pu lui préférer bien des femmes aux courbes bien plus suaves. Mais ce qui, à mes yeux, la rendait spéciale était bien ses yeux. Cela pourrait paraitre bien curieux quand on y pense. Après tout des yeux restent des yeux. Mais les siens étaient si expréssifs. On pouvait y lire tant d'émotions différentes. J'aimais son regard lorsqu'elle découvrait le monde, émerveillée les yeux  écarquillés. Oh et quand elle était attendrit ses yeux se plissaient légèrement. Si elle avait peur elle se mettait a battre rapidement des cils. Sous les plaisirs ses yeux étaient mis clos, ils n'en devenaient que plus mystérieux.

Oui elle était banale avec un caractère indéchiffrable. Elle pouvait passer du rire aux larmes en une fraction de seconde. J'étais toujours stupéfait dans ces moments là. Elle pouvait s'émerveiller davant une chose aussi futile qu'une fleure et être complètement insensible face aux pleures d'un bébé. Elle pouvait resté des heures fixer un point sans bouger, sans que l'on sâche exactement ce qu'elle pensait, et à l'inverse ne pas pouvoir tenir en place plus d'une seconde sans que l'on sâche la raison. Parfois elle était si fascinnée par les cours de M.Moutier qu'elle pouvait passer toute la pause à lui parler, ou alors elle dormait sur sa table tué par l'ennuie. Personne n'arrivait a vraiment la cerner. Je me souviens que Charles disait que s'était normal qu'elle soit si énigmatique puisque s'était une fille. Mais pour moi cet argument ne pouvait expliquer son caractère. Marie disait souvent que je faisais trop attention à cette fille, que je me prenais la tête alors qu'il n'y avait pas de raison pour que je m'interesse à elle. Marie à même pensé que j'allais la quitter pour elle. Mais non se n'était pas du désir, ni de l'amour qui m'attirait vers elle.

Comment aurais je pu aimé une fille qui semblait venir d'une autre planète? Et puis pour aimé une personne il faut bien plus que simplement la regarder, il faut lui parler. Hors je ne lui avais jamais addressé la parole. Surement a cause de ce regard. Personne ne lui parlait a l'exeption de Pierre. Etrangement Pierre était la seule personne qu'elle acceptait à ses côtés. Je me souviens avoir été le voir pour lui demander de quoi ils parlaient. Il m'avait répondu alors :" De rien en particulier, on parle du monde. On parle beaucoup de l'actualité. Elle a une opion sur tout et aime débattre avec les miennes." C'est là que j'ai compris qu'elle était très cultivée. Il faut dire qu'elle avait tout le temps un livre dans ses mains. Pas un simple roman, non, elle tenait toujours un roman de grands auteurs comme Freud, Zola ou même de Voltaire. Au fond personne ne la détestait mais personne ne l'aimait non plus. C'est pour cela que personne n'avait remarqué que du jour au lendemain elle n'était plus là.  Mais moi je l'avais remarqué. J'avais interrogé Pierre et même M.Moutier mais aucuns d'eux n'avaient sur me répondre. C'est ainsi que tout comme la première ou je l'ai remarqué elle s'était rapidement envolé.

Au fond j'aurais aimé avoir eu le courage de l'aborder, car je suis certain qu'elle avait un message à faire passer. "