Scarlett De Concorde

Impératrice d’une île nommée Alféelyne, la jeune femme vit pour l’aventure. Elle n’a l’apparence que d’humaine,  puisque sa passion pour l'immensité du ciel sont aussi ses origines. Elle est une Etoile et arbora jadis cette obsurité à la nuit tombée.

Physiquement elle ne se démarque pas des autres femmes, brune aux yeux verts, ses longs cheveux bouclés tombent en cascade sur ses épaules. Sa peau légèrement ambrée est marquée de cicatrice dont elle assume le tracé. 

Son caractère ? Comme le lion, très solitaire et fier. Fidèle à ses seules amis. Comme le soleil, l'approcher fait mal. En elle tout brûle, une grande mélancolie, qu'elle fuit.

Scarlett le sait, les Hommes sont hantés par l'immensité de l'éternité, c'est pourquoi elle aussi se demande: Le récit de nos actes trouvera t'il écho à travers les siècles?

Alféelyne 

Faite un voyage à travers le temps à la recherche d’un secret ensevelit au fond de l’île.

Vous plongerez sur une île verdoyante et boisée, rasé de près par le soleil avec ce joli ciel azur et ces nuages en coton. Plus loin une falaise immense laissant les vagues se frapper contre sa paroi, elle domine la mer comme un phare qui veille sur ses bateaux. Dans ces coins féériques même le vent souffle gentiment.

Ce monde est différent, on le voit dans l’eau, on le ressent dans la terre, et on le sent dans l’air.

Sur cette Île, un empire enchanté, magique, où multiples légendes et comptes règnent depuis un air lointain. Cette terre habite d’innombrable créature mythique, les peuples de ces comtés vivent en harmonie depuis bien longtemps.

La Maison du Vent

L'espace est défini par de grande colonnes  de marbre. Le verre laisse baigné les lieux de lumière naturelle et de sérénité. De grands rideaux ivoire tombent gracieusement entre les colonnes, flottant légèrement dans la brise marine qui semble pénétrer doucement . 

Un refuge royal  hors du temps. Une grandeur intemporelle règne en ce lieu, comme si le temps lui-même s'était arrêté à la frontière, suspendu entre ciel et mer, la Cité Céleste est le repaire sacré de l’Impératrice. Un écrin de calme et de pouvoir, caché au sommet du monde.

Lui: C’est toujours la mer qui t’apaise… Rien n’a changé.

Le vent chargé de sel fait frissonner les voiles suspendues. L’Impératrice tourne lentement le dos à l’homme.

Lui reste figé à quelques pas.Ses bottes encore poussiéreuses de sable, son manteau de cuir râpé par les tempêtes.Il sent la mer, la poudre, les souvenirs trop lourds.

Elle, sans se retourner :

Non.

Tout a changé. (Une pause.)Toi, par exemple…tu étais censé ne jamais revenir.

Lui : 

 Je ne suis pas venu troubler ta paix. Seulement pour… comprendre si ce qu’on a laissé derrière pouvait encore respirer.

Elle : Respirer ? Tu as laissé cela se noyer sans un regard en arrière. Et dans le silence. Et maintenant, tu parles de souffle… Comme si tu n’avais pas brisé le dernier fil qui me tenait au monde.

Lui :

 Je devais partir. Le destin…

Elle, le coupant : Le destin est un mot lâche.Tu as fait un choix.Et tu as choisi sans moi.

Lui : 

 Et si chaque nuit,C’était ton nom que je murmurais dans le noir ? Pour te hanter.

Elle :Alors tu portes un fantôme. Moi, je porte un empire.Tu cherches un vestige. Mais ce que tu as laissé… n’existe plus.

Elle se détourne, disparaît lentement derrière l'allée de colonnes La lumière dorée des vitraux danse sur sa silhouette jusqu’à ce qu’elle se fonde dans le silence.

Seule sa voix subsiste, portée par la mer .Chaque mouvement porte l’autorité tranquille de celles qu’on ne trahit qu’une fois.

Il reste seul. Loin du pont d’un navire, il est un intrus ici.  Et il comprend : Elle a jeté l’ancre.

Pour toujours.

Un philosophe écrivit un jour: Sommes-nous humain parce que nous contemplons les étoiles? Ou les contemplons-nous parce que nous sommes humains? Question sans aucun intérêt, nul doute. 

Les étoiles nous contemplent-t- ‘elle en retour? Voilà une question digne d'être posé.