L’histoire d’une fille de sorcière.

A ce qu’il parait, je serais née dans une ferme enfin ça c’est ma mère qui me l’a dit. Elle disait qu’autour d’elle il n’y avait personne appart des vaches. C’était pendant l’été de l’année 1696, j’étais un beau bébé, une blonde pour changer de ma famille de bruns.

Je grandissais, les années passaient assez vite et donc j’ai appris à m’occuper d’une ferme celle de la famille. Je n’avais pas le droit d’aller à l’école, d’ailleurs j’ai jamais vraiment compris pourquoi car tous les enfants du village y avaient le droit et à cette époque je trouvais ça injuste, moi j’étais obligée de rester avec les moutons ou alors collée à la fenêtre de la cuisine pour voir les autres enfants s’amuser.

Ma mère me disait que je n’avais pas le droit de sortir, alors que pourtant tous les autres enfants y avaient le droit. Je devais avoir sept ans quand je suis sortie de la ferme pour la première fois. Bien sur, c’était sans l’accord de ma mère mais j’avais décidé de parler avec quelqu’un d’autre qu’elle. Je suis allée dans la rue, au début personne, c’était le désert total … Puis d’un coup, tous les enfants se jetèrent sur moi ils … Ils me frappaient à coup de bâtons en hurlant « Sorcière ! Sorcière ! » mais je ne comprenait pas ce mot, ni pourquoi est-ce qu’ils m’infligeaient ça. Chaque coup me faisait aussi mal qu’une lame qui transperçait lentement ma peau. A tour de rôle, ils étaient tous venus se défouler sur moi alors que je pleurais toutes les larmes de mon corps, j’avais beau les supplier rien n’y faisait. Puis, les parents vinrent récupérer leurs enfants respectifs et je pouvais entendre des chuchotements « Ne la touche pas, c’est un monstre … ».

Après que tout le monde soit parti, je suis restée, là, étalée sur le sol en pleurant et en réfléchissant. Puis, je finis par rentrer alors que ma plus belle robe était totalement abîmée. Je me fis disp.uter par ma mère à coup de ceinture, il fallait dire que je l’avais mérité. Aussi, une fois qu’elle eut fini je décidai de poser ces questions, ces insultes que je n’avais pas comprises mais la seule chose qu’elle trouva à me répondre « Tu comprendras un jour … » Sa voix était tremblante comme si j’avais dit une bêtise.

Ce qui est sur c’est qu’après cet épisode traumatisant de ma vie, enfin, plutôt le premier, je décidai de ne plus jamais ressortir de la maison. Mais bon, on sait tous à quel point on ne peut pas rester enfermer pendant trop longtemps, pourtant en tout j’aurais quand même tenu dix neuf ans sans sortir si on ne compte pas la petite faiblesse de ma jeunesse.

Nous étions maintenant en 1715, l’année la plus difficile à avaler de ma vie. Pourquoi ? Simplement parce que Louis XV arriva au pouvoir et c’est à ce moment là que tout bascula dans ma vie. Le nombre de tomates ou d’œufs cru que j’ai put retrouver écraser sur les murs de ma maison, jamais ça n’était encore arrivé.  Ma mère quant à elle gardait son calme alors que je commençais à pan.iquer. Un troupeau de soldat arrivait vers chez nous armé, ma mère me fit boire de force un liquide des plus répugnant, j’ai cru que j’allais régurgiter mais je réussi à avaler bien que difficilement.

Avant que je n’eu le temps de demander quoique ce soit, les soldats défoncèrent la porte d’entrée et vinrent nous ficeler les mains terriblement fort, j’en grimaçais. J’hurlais sur ma mère lui demandant ce qu’il se passait pendant que ces affreux hommes nous trainaient dehors bien que je me débattais comme une furie.

Au loin je voyais déjà des femmes, elles étaient toutes ligotées sur des buchers. C’est là que je compris ce qu’il nous arrivait, ma mère était bel et bien une sorcière, et j’étais comprise dans le lot. Nous fîmes attachées sur le bucher aussi, nous étions encerclées par les villageois qui hurlaient des injures.  Le roi lui-même, en personne arriva avec un flambeau avant d’allumer la paille qui se trouvait sous nos pieds.

La peur m’envahit, je ne pouvais même pas regarder ma mère tellement le brouillard s’épaississait. Je sentais l’odeur du brulé, pour peu à peu, elles hurlaient toutes autour de moi commençant à brûler elles aussi. Cela vint alors à mon tour, la braise qui chauffait sur mes pieds, c’est comme si on me les arrachait lentement. Je serrais les dents pour ne pas crier de douleur, c’est alors que l’odeur abominable de la chair en train de bruler remonta jusqu’à mon nez, c’était écœurant, je me souviendrais toute ma vie de cette odeur … Puis, je perdis connaissance pensant que mon destin s’achevait en ce jour.

Je me réveillai alors, je regardai autour de moi paniquée, mais rien, la ferme était déserte alors que je pensais m’être assoupie dans la paille. Pourtant, je me levai rapidement et courut jusqu’à ma maison, personne … Dehors, cette vision d’horreur … Ma mère était noire sur le bucher, morte à tout jamais. Mais pourquoi étais-je toujours là moi ? La potion bien sur !

Je sortis d’un pas décidé vers les villageois qui me regardèrent avec horreur, la rage m’envahit et mon corps entra en ébullition alors que je lançais sans m’en rendre compte des boules de feux sur chacun d’entre ne restant alors plus personne à part le Roi qui lui réussi à s’enfuir. Le village était entièrement en feu, il ne restait plus que des débris.

Depuis ce jour gravé dans ma mémoire, je vis en tant que …Démon car c’est ce que je suis devenue. Je suis maintenant dépourvue de tout sentiment, même je suis entrée dans la folie ne mesurant aucun de mes actes. J’ai progressé avec le temps, je me suis hab.ituée à la modernisation bien que je ne cache jamais mes dons à qui que ce soit.