Pierre Simon*

19 ans en 1735

Un jeune homme au physique de nordique, un peu recroquevillé sur lui. Il serait seulement parmi la "Haute" parce que son père essaye de le sociabiliser. D'ailleurs il n'est jamais loin de lui lors des banquets et le suit comme un petit canard, ce qui fait qu'on le surnomme "Le Chien". On le trouve parfois au buffet, et il parle très rarement. Et lorsqu'il ouvre la bouche, rares sont ceux qui le comprennent...

ll a tendance à rire fortement de ses propres blagues, ce qui peut-être jugé de déplacé. Il n'est pas "distingué", et sincèrement on se demande si ça l'intéresse seulement.

Et contrairement à ce que disent les fameuses rumeurs bourgeoises, c'est un adolescent intelligent, joueur, souvent sarcastique et très doué pour les joutes verbales.

Jeune voisin de Claude-Adrien Helvétius, il garde quelques idées de celui-ci :

Il pense l’éducation comme l’élément constitutif principal de l’esprit des humains, qui sont, selon lui, tous susceptibles de s’instruire également. 

Aussi, il considère la croyance en Dieu et en l’âme comme le résultat de notre incapacité à comprendre le fonctionnement de la nature, et voit dans les religions, notamment la religion catholique, un despotisme n’ayant comme but que le maintien de l’ignorance pour une meilleure exploitation des hommes.

* Nom donné à Condorcet quand celui-ci a été jeté dans la fausse en guise de tombe (Mars 1794). Ce dernier faisait partie des hommes tenant les femmes dans son estime, et ayant par là des idées qu'on pourrait aujourd'hui désigner comme féministes. Il est mort sous le nom de Pierre Simon, l'homme pour lequel il se faisait passer pour échapper aux politiques misogynes de l'époque.