L’humanité a vécu tellement de choses qu’il est difficile de toutes les énumérées dans des livres, on a regroupé le plus important mais certaines choses restent cachées ou sont oubliées. Et ce qu’on oublie souvent ce sont les créatures qui bordent le monde et qui font en sorte que tout fonctionne, elles sont bien présente et sont bien plus nombreuse que ce que l’on pense. Oubliez donc ce que vous savez sur l’univers et ses créatures et ouvrez votre esprit sur ces choses que vous pensez impossible. Il est possible que vous ayez déjà vu des esprits, des démons et pour vous ce n’est pas possible, ce n’est que votre imagination. C’est bien possible, mais pas forcément, car ses choses existent et il n’y a pas que ça. Je vais vous présenter une chose dont vous n’avez sans doute jamais entendu parler, la banshee. C’est une créature qui peut prendre l’apparence humaine mais, ce peut également être un esprit qui n’apparaît qu’à certain moment. Les banshee sous forme humaine sont très rares et il est parfois difficile de les reconnaître, car elles ont les mêmes caractéristiques que les humains. Elles sont juste un peu plus intelligentes que la moyenne, elles résistent mieux au froid et semblent avoir quelques problèmes de self-control. Du moins, c’est ce que j’ai constaté et vous savez que vous vous trouvez en présence d’une banshee, lorsque celle-ci commence à avoir une crise d’épilepsie, s’arrête et se met à crier d’une voix très aiguë, insupportable et que la seconde d’après un individu meurt. Si personne ne meurt, vous vous trouvez juste face à une personne malade... Comment je sais tout ça ? J'ai fait mon enquête seul, et j'ai lu de très vieux bouquins. Ça a été difficile de récupérer certains morceaux de ces livres mais, les découvertes que j'ai fait sont surprenantes. De plus, je vais vous paraître bizarre, mais je suis cette jeune femme depuis presque vingt-quatre ans, elle sort rarement et je pense que c’est parce qu’elle a peur que quelqu’un découvre son secret. Je ne l’ai jamais vu discuter avec quelqu’un du village, ni s’éloigner ce celui-ci. Les seules fois, où elle est sortie de chez elle, c’était voilée en blanc pour aller acheter des tissus et de la nourriture. J’ai déjà essayé de parler avec elle, mais elle a évité mon regard et s’est vite enfuit, j’aimerais tellement en savoir plus sur elle. Même son prénom... Peut-être a-t'elle cru que je faisais partie de ces hérétiques qui ont déjà essayé de la bruler ? Beaucoup dans ce village pense que c'est une sorcière et qu'elle n'apporte que la mort et le malheur là où elle passe. Elle a subit tellement de chose, je ne suis pas du même avis que les autres, elle n'a sens doute pas choisit d'être comme elle est.

« Celui qui réside au manoir Majętny est un monstre ! C’est un changelin, un hideux garçon qui ne sait que faire le mal autour de lui. Pauvres parents… Eux qui ne souhaitaient qu’un enfant sans problèmes. Il a fallu qu’ils s’installent dans un pays à cheval sur les coutumes et les folklores. Les fées ne les ont pas épargnés. J’ai pitié d’eux car maintenant ces pauvres personnes résident pauvrement alors qu’ils ont eu leurs richesses à la sueur de leur front, le rêve de tout paysan ici… Si vous saviez. Ils ont subi toutes les farces de cet enfant maudit, il leur a fait voir de toutes les couleurs, il en est presque allé jusqu’au meurtre ! Vous vous rendez compte ?» Je les entends jusqu’ici mentir sur mon existence, s’il savait. Adélaïde et Caradoc sont le nom des parents qui ont essayés de m’élever. Je dis essayer car ils ont eu de mal à accepter que je ne sois pas leur fils biologique. Quand ils sont arrivés à Combe, ils ne connaissaient rien des coutumes de la région, Adélaïde était déjà enceinte et ils avaient déjà tout fait préparer dans le manoir. Pourtant, il ne faut qu’une minute pour placer un objet de fer à proximité du berceau. Dans le Royaume des fées, tout le monde avait entendu parlé de l’arrivée des Majętny et toutes les fées se doutaient qu’ils allaient oubliés les folklores. « Ils vont oublier, c’est certain ! Ils ont dévasté les terres alentours pour construire leur hideux château, sans se soucier de notre présence. Tous les villageois savent qu’on vit dans ces forêts ! S’ils ne le savent pas, ils ne savent pas non plus pour nos coutumes. Ils méritent d’être punis de leur ladrerie ! Ignorants ! » C’est ce qu’avait déclaré Noah, la reine du Royaume Sud. Et elle eut raison, Adélaïde et Caradoc n’avaient aucune idée de ce qui les attendaient. Ils s’en fichaient d’apprendre les coutumes de Combe, ils n’y croyaient pas je pense. Lorsque leur vrai fils biologique est né, Adélaïde a beaucoup souffert, il lui a fallu presque trois mois pour s’en remettre. Et la première nuit où le bébé dormit dans son berceau, il fut changé par ma propre personne. Les trois premiers mois, Caradoc et les bonnes ne s’en étaient pas rendu compte et lorsqu’Adélaïde fut remis sur pied, son premier souhait fut de me voir. Elle le sut tout de suite. « Ce n’est pas mon fils ! Où est-il ? Qu’avez-vous fait ? » Tout les résidents du château la prirent pour une folle. Les médecins pensaient que c’était l’accouchement qui l’avait rendu ainsi. Mais un soir, une vieille dame vint toquer aux grandes portes argentées du château, sous une pluie ardente. C’est Caradoc qui alla ouvrir, il découvrit une femme aux cheveux blancs habillés d’une robe et d’un chaperon rouge, une cane noire à la main droite. Elle avait les yeux bleus, d’ailleurs Caradoc eut le souffle coupé par cette couleur si profonde, aucune parole ne pouvait lui sortir de la bouche tellement il était ébahi. Il remarqua aussi qu’une de ses mèches tirées derrière son oreille, laissait découvrir des oreilles d’elfe… « Voyez ce que vous avez mérité en ignorant nos coutumes ! » Commença-t-elle sur un ton dur et tremblant. « Votre femme l’a vue, car c’est son instinct. Votre fils n’est pas celui qui se trouve actuellement dans votre berceau mais un changelin qui le remplace pour votre oubli. Votre enfant naturel sera élevé parmi les fées, il sera bien mieux éduqué et sera bien plus heureux avec nous, qu’avec des parents insouciant et idiots. » Caradoc n’eut pas le temps de répondre qu’elle disparut en un éclair. A sa place, par terre il trouva un petit portrait peint de cette femme, qu’il prit et emmena à sa femme. Elle ne dormait pas, elle avait perdu le sommeil depuis qu’elle avait vu mon visage, elle disait qu’elle avait des cauchemars horribles. Caradoc lui expliqua ce qui venait de se passer, il s’excusa de ne pas l’avoir cru et ne pas avoir remarquer que ce n’était pas son enfant. Ils discutèrent un moment et enfin Adélaïde pu s’endormir en sachant que son enfant était bien sain et sauf. Le temps passa, tout le monde essayait de s’habituer et très tôt on m’expliqua ce que j’étais. Mais je le savais déjà, on me soufflait tous ce qui se passait depuis le début. Adélaïde et Caradoc ont essayés d’apprendre toutes les coutumes et tous les folklores de la région, mais c’était trop tard. Leur vrai fils ne reviendra jamais, car c’est ainsi. En général, les fées laissent un morceau de bois ou une pelote de laine à la place des bébés qu’elles prennent, mais cette fois, elles étaient remontées par ses personnes ignorantes qui venaient s’installer sur leurs terres et elles voulaient vraiment que ces individus comprennent une fois pour toutes. J’ai grandis avec l’idée que ces personnes avaient fait du mal à mon peuple et qu’ils méritaient d’être punis, alors j’ai choisi de devenir un calvaire pour eux. Je n’écoutais jamais, je faisais comme bon me semblait et je faisais semblant de ne pas comprendre leurs règles de bonnes conduites. Pourtant, j’avais une telle facilité à tout apprendre, à comprendre, c’était difficile d’être un petit démon. Mais, j’ai bien réussit mon coup, car tous autant qu’ils étaient en avaient assez de moi. Lorsque j’ai eu 10 ans, une des bonnes, a essayé de m’étouffer pendant mon sommeil, mais toute sa force se retourna contre elle. J’ai imprégné sa force et l’ai repoussé d’un coup sec, le choc fut tellement violent qu’elle s’évanouit en se cognant la tête, mais je l’ai tout de même étranglé et l’ai tué. Ça ne m’a pourtant pas empêché de dormir paisiblement. Depuis ce jour, ils m’ont tous respectés, se sont pliés à mes ordres sans jamais broncher. Adélaïde ne pouvait pas vivre comme ça, dans la terreur et la crainte, elle s’est écroulé moralement, ne mangeait plus, ne sortait plus. Elle passait sa journée au lit et Caradoc ne pouvait plus voir sa bien-aimée souffrir et a décidé de risquer sa vie. J’avais 19 ans lorsqu’il a essayé de m’empoissonner… Ah… Pauvre fou qu’il était. Je n’étais pas aussi bête, mes intuitions étaient toujours bonnes et je lui ai demandé de souper avec moi puisque nous n’étions que deux. Bien sûr il a refusé, je me suis levé et l’ai soulevé en le tenant par la gorge, de sorte qu’il soit bien au-dessus de moi, je lui ai dit de déguerpir du manoir et de prendre sa folle de femme avec lui, qu’il devait tout me laisser sinon, tous le village et eux avec périrait dans d’atroce souffrance. J’étais en colère, si vous saviez comme mon sang bouillait dans mes veines. Je l’ai jeté à terre et ils partirent tous dans la demi-heure qui suivit. Je me suis élevé tout seul, dans ma propre violence et ma propre colère, personne ne pouvait m’aider car c’était ma faute. Je me suis servie de tous ces idiots dans mon propre intérêt et voilà où j’en suis. Les fées ne viennent plus rien me chuchoter car celle-ci ont également peur de ce qu’elles ont créées. Parfois, des petites lueurs viennent se poser au bord de mes fenêtres, peut-être pour voir si je vais bien ou si je ne me suis pas donné la mort. Mais, je ne suis pas niais. Je sais qui je suis et je vie très bien avec. Le village peut penser ce qu’il veut, ils n’ont pas vécu ce que j’ai vécu. Vous savez… je vous dis ça car cela fait un moment que personne n’est venu au manoir, tenter de voir le monstre que je suis. Malheureusement pour vous, vous n’avez pas dû entendre ses autres choses qu’on raconte sur les personnes qui viennent ici. Elles disparaissent et ne reviennent jamais au village. Mais personne ne raconte ce que je fais à ces individus qui osent s’introduire ici ! Vous voulez que je vous raconte ? Et bien… dans un premier temps, j’enlèverais ce morceau de tissu que vous avez dans la bouche pour vous entendre crier de douleur. Ensuite, je vous détacherais pour vous mettre à terre et prendrais une rapière pour vous tenir au sol, un dans chaque pied et chaque main. Si vous ne vous ne vous évanouissez pas après ça, vous me verrais vous ouvrir le ventre et sortir vos boyaux entièrement. Le reste, c’est une surprise. Alors commençons.

Le feu crépitait bien au milieu de la neige avant que les enfants ne viennent s’installer autour de celui-ci, chacun enroulé dans leurs couvertures de fourrure. « Tout le monde est là ? Ouvrez bien grand vos oreilles. » Avait commencé la vieille du village. Tous les enfants sans exceptions venaient en fin de semaine écouter les histoires du passé, car tous s’intéressaient aux légendes et au passé de leurs ancêtres. « Avez-vous entendu parler des Ahkiyyini ? Ou plus particulièrement d’Ama ? » Tous s’étaient regardé entre eux mais personne ne répondit, alors, elle poursuivit. « Ce sont ces créatures sinistres et morbides qui sortent d’entre les morts pour venir danser la gigue avec leurs os… Mais Ama est différent de ces squelettes qui reviennent. Il est bien mort, pourtant une malédiction a fait qu’il ne se décompose pas. Lorsque vous voyez une aurore boréale, vous pouvez être sure qu’il est dans le coin et qu’il s’approche à petit pas de notre campement » « Mais comment est-il devenu ainsi ?! » Hurla le plus petit. « Pourquoi viendrait-il ici ? » Entonna un autre qui commençait à pa***r. Alors la bonne dame poursuivit. « Tout a commencé lorsqu’Ama était membre des explorateurs. C’était le musicien du village mais, aussi des explorateurs, tout le monde l’adorait car il était le meilleur. Il avait appris seul à jouer du tambour et à chanter et tous était jaloux car beaucoup avait dû apprendre assez difficilement, alors qu’il avait eu une telle facilité, comme si les Dieux l’avaient béni. » Elle s’arrêta un instant, pour laisser passer la brise glaciale qui était venue leur fouetter le visage. « Un soir, une terrible tempête s’abattu sur l’oumiak de nos pauvres marins, la plupart tombèrent dans l’eau et moururent presque instantanément à cause du froid, mais Ama s’agrippa assez fort au bateau pour rester en place, sur les huit personnes il n’en resta malheureusement que quatre et deux jours durant, ils firent le deuil de leurs amis disparus. Ama joua deux jours durant pour eux, mais ce qu’ils ne savaient pas c’est qu’en ne surveillant pas leur direction, ils s’étaient rapprochés de la grotte d’un démon et les bruits causés par Ama l’avait réveillé. La peine causée par ces morts leurs avaient fait perdre le sens de l’orientation et ils ne s’en rendirent compte bien que tard. » Une petite fille hurla, « Chenoa ! Il y a un esprit ! » L’enfant à côté d’elle gloussa et ils se disputèrent un moment. « Allons ! Restez calme sinon les adultes vont se réveiller et vous n’entendrez pas la suite de cette histoire. » Elle reprit alors. « Lorsque le bateau fut assez proche de la grotte, les marins se rendirent compte qu’ils devaient faire demi-tour s’ils ne voulaient pas avoir des problèmes. Lorsque le bateau fut en position de repartir, un démon sortit de l’eau et les précipita dans la grotte. Dans celle-ci, ils eurent des visions, entendirent les esprits rigoler, mais ces rires les empêchaient de bouger. Ils s’étaient figés et devaient assister impuissant à ce qu’ils voyaient. Des villages en feu, des gens qui mourraient et une armée de squelettes qui emportaient les enfants dans l’eau glaciale… Mais ils ne s’attendaient sans doute pas à ce que cet esprit prenne d’une main un des marins et le démantèle net, ils ne pouvaient ni bouger un orteil, ni hurler tellement la peur les avaient paralysés. Ils étaient tous couvert de ce sang et s’attendaient surement à tous mourir. Pourtant, le démon eut un élan de gentillesse et les épargna tous. Il a fallu qu’Ama demande à ce monstre qui il était. Alors il lui dit « Pour te punir de ta curiosité et de ton manque de respect envers ma personne, tu resteras un éternel sur cette terre. Tu vivras tout, toutes les époques et toutes les guerres. Jamais tu n’auras de répit et tu continueras ta musique quitte à réveiller les autres esprits, ainsi, tous te puniront comme je te punis. » Ama se tordit dans tous les sens et vieillit de trente-cinq ans en quelques secondes. L’esprit reprit « Ne t’a-t-on jamais appris à ne pas jouer de la musique près des endroits de repos des esprits ? Ne t’a-t-on jamais appris le respect, ignorant que tu es ? » Ama ne pouvait pas parler, perturber par ce qui venait de se passer, pourtant, il hurla car les mots ne lui venaient plus. Ses deux amis restant prirent peur et prièrent les Dieux anciens et nouveaux pour rester en paix après leur mort, mais lorsqu’ils ouvrirent les yeux, il ne restait qu’eux. Ama avait aussi disparu. Ils se demandèrent s’ils avaient rêvé ou s’ils étaient devenus fou, que tous étaient morts dans la tempête. Pourtant la présence du tambour et sa place encore chaude prouvaient le contraire. Ils reprirent alors la route dans le silence et contèrent ce qu’ils avaient vécu à leur retour. Pendant une semaine, le village avait été plongé dans le deuil et la tristesse de ces pertes, mais les jaloux se fichaient d’Ama, pour eux, c’était une bonne chose car ils pouvaient prendre sa place de musicien. Des mois passèrent avant qu’Ama reparaissent. Mais, ce n’était pas une visite de courtoisie. Il joua toute la nuit et seul ceux qui avait oublié son deuil l’avait entendu. Toute la nuit, ces personnes ont entendu des cris, des pleurs et le tambour d’Ama se répéter encore et encore. Au réveil du village, ces personnes étaient devenues folles, mais tous sentirent la secousse de la terre sous leurs pieds, le cris d’Ama retentit et les deux survivants du démon le reconnurent. « C’est Ama, priez votre âme et votre paix » cria l’un d’eux. Et c’est ce qu’ils firent et la terre cessa de bouger, mais les autres restèrent fous à lier. Ainsi le village resta sans musique pendant une décennie par peur de réveiller les esprits. » Une lumière s’alluma dans une hutte, et la musique d’un tambour retentit. La terre se mit à trembler et tous se mirent à prier. Chenoa comprit qu’Ama était de retour et comptait bien faire souffrir. Pourtant, personne n’avait mérité ça, sauf les esprits, mais, il ne voulait pas être le seul à ressentir cette douleur qu’il endurait depuis des millénaires. Il fallait que quelqu’un le raisonne.

En cours.

En cours

En cours.

En cours

En cours.