Ange, l'histoire d'un cheval
Ce jour-là j'étais dans mon box, j'étais heureux. Mais "ils" sont venus. Moi, innocent, j'ai passé la tête par la porte de mon box et j'ai poussé un joyeux hennissement en voyant tant de monde venir me dire bonjour. Et là, je "les" ai vus. Derrière eux, il y avait des cavaliers du club, qui pleuraient. Puis j'ai entendu ces mots que je n'ai pas compris : " On ne peut pas avoir autant de chevaux, il faut bien se débarrasser de ceux qui ne nous sont pas indispensables. Or, Ange n'a pas eu de très bons résultats aux derniers concours. Ange, c'est moi.
"Ils" m'ont emmené dans un van que je ne connaissais pas. Dedans, il y avait aussi Canelle, une ponette qui s'était blessée à la jambe la semaine dernière. On a fait un voyage assez long, puis "ils" nous fait descendre dans une cour. Ça sentait...bizarre. Le sang, la sueur, le crottin... Un camion nous attendait. Une dizaine d'autres chevaux y étaient déjà, qui ont henni en nous voyant ; mais ce n'était pas un hennissement que je connaissais. C'était un hennissement de peur, de douleur, de détresse. "Ils" nous ont fait monter. Et là, j'ai commencé à ressentir la Peur, la vraie Peur. Cette Peur que l'on ressent lorsqu'on a conscience d'ignorer quelque chose de capital. Dans le camion, la porte s'est refermée sur nous et l'odeur s'est amplifiée. C'était à la limite du supportable. Puis le camion a démarré. Brutalement. On a roulé longtemps, nous étions dans le noir. J'avais faim, j'avais soif. Je ne comprenais pas. En voyage, j'ai fait la connaissance du cheval qui était à côté de moi. C'était Indy, un hongre. Il avait une blessure à la jambe qui s'infectait peu à peu. Puis "ils" ont fait monter encore d'autres chevaux. Pour qu'on se pousse, "ils" nous ont fouettés. Indy a trébuché, il est tombé et dans la confusion un cheval lui a marché sur la jambe. Il ne pouvait plus se relever.
Après quelques heures de souffrances terribles, il s'est éteint. Son corps a commencé à sentir. C'était horrible. Peu à peu, d'autres chevaux se sont éteints. De soif, de faim, de fatigue, de blessures, de désespoir. Ils se laissaient mourir.
Il faisait si chaud que les plus jeunes d'entre nous léchaient les barreaux de nos fenêtres en espérant trouver du réconfort dans le contact froid du métal. Au dehors, nous apercevions parfois des hommes, et nous les appelions tandis que notre spectacle les émouvait ou les faisait grimacer. Voilà ce que nous inspirions désormais : de la pitié, de l'horreur. Mais personne ne nous venait en aide.
Personne ne le pouvait, car ce que nous endurions alors était légal.
Enfin, le camion s'est arrêté. "Ils" ont ouvert la porte. La lumière m'a aveuglé. Les autres chevaux voulaient sortir, il m'ont poussé, je me suis tordu la jambe. J'ai eu mal, mais j'étais obligé d'avancer. Dans d'interminables couloirs hantés par la peur, le sang, la Mort. J'ai entendu hennir, j'ai reconnu Canelle. Ma petite Canelle si courageuse. On est arrivés, épuisés et hagards, dans un grand hangar sale avec un plancher en métal. "Ils" ont fermé la porte et nous ont laissés là. Pas à boire, pas à manger. Où était passé le confort de mon box? Qu'avais-je donc fait? Un à un, beaucoup de chevaux sont morts. Ma Canelle aussi.
Puis, un jour, "ils" sont venus me chercher, comme "ils" étaient venu m'enlever du club quelques jours auparavant. J'ai eu à boire. C'était bon. C'était la dernière chose que j'aurais eu de bon de ma vie. Car ensuite, je suis rentré dans une vaste salle dont je ne me rappelle plus les détails, tant j'étais fatigué. Mais l'odeur, l'ambiance, m'ont fait pa***r. Je me suis cabré pour la dernière fois, me suis pris un coup de gourdin dans les jambes. Alors, "il" est entré. Sans hésitation particulière, avec l'habitude du quotidien. J'aurais voulu me débattre, me défendre contre ces Hommes qui m'avaient autrefois aimé et choyé, mais je n'en avais plus la force, plus l'envie. Alors, j'ai senti quelque chose entrer dans ma gorge. J'ai eu mal. Je me suis senti faible, de plus en plus faible. Je me suis couché. Ou plutôt, je suis tombé.
Et j'ai su.
J'ai eu mal au cœur. A l'âme. J'ai fermé les yeux. C'était la fin de mes malheurs, de tous ces malheurs qu'on m'avait fait inutilement endurer. J'ai fermé les yeux. Noir...
Ange est mort. Il a rejoint le paradis des chevaux, plus hospitalier, où il a retrouvé Canelle et Indy.
Cette histoire ne comporte aucune exagération : tous les jours, ce sont des centaines de chevaux qui subissent cela. Réagissez! Au moins pour eux. Si nous ne pouvons rien faire pour les vaches, montons, porcs, etc, tentons de limiter l'abattage des bêtes non destinées à ce triste sort. Comme la plupart des races équines.
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Voila, vous avez lu l'histoire de Ange, un pauvre cheval pas assez bon en compétition pour ses propriétaire, j'espère que cela vous aura fait réagir comme moi.
Surtout, n'oubliés pas d'en faire un copier collé.
j'éspère ke cela vous aurai fai réagir vou aver lu listoire de ange le cheval ki nété pa asser bon pour lé propriaitère
si cette histoire vous a touché signer cette pétision mon reve s'est que vous soyer tellemen nonbreu a signer de sa fasse bouger lees chose.
voici les gens qui ont du coeur: