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* ERROR 404. *
Des tapes frénétiques, appuyées avec une brutalité sans nom. À se demander pourquoi ces mêmes touches ne s'enfonçait pas dans l'ordinateur, brutalisée de cette sorte. On pouvait entendre des jurons venant d'un homme à l'allure négligée, lui donnant un certain charme, nimbée de la lumière blanchâtre que renvoyait l'ordinateur. Ces yeux fauves parcouraient l'écran, le manipulant à sa guise, avant qu'une écriture en gros caractère fasse place : "Error 404, not found, woop". Un silence plana dans la salle, d'ordinaire bruyante, alors que toutes les personnes placées en retrait restaient effarées, reculant légèrement. L'homme avec la blouse qui était posté devant l'ordinateur fit un mouvement de colère, balançant l'outil de son travail au sol, dans un bruit métallique et de prises débranchées. Il se retournait déjà, l'écume presque sur les lèvres.
" Comment ? COMMENT ? Elle est toujours en confinement pour ne pas qu'elle se réveille, j'espère ? Trouvez-moi la source de ce problème ! "
Hochement des autres, quelques-uns baissant la tête tout en fixant le sol, réfléchissant, alors que d'autres commençaient déjà à naviguer pour s'installer devant leurs propres ordinateurs. Quelques minutes plus tard, c'était le même message qui apparaissait sur presque la totalité des ordinateurs. Une porte s'ouvrit brusquement dans l'une des ouvertures, renvoyant un soldat légèrement essoufflé, qui cherchait du regard le chef d'expérience. En rencontrant enfin les yeux de celui-ci, il crispa la machoire.
" Elle s'est réveillée. "
D A N G E R
Zeeya Kortnev, sorcière, magie noir, pacte, sortilège, meurtre, tueuse.
" Une sensation de vent. Une odeur de désinfectant, ou encore l'odeur qu'on peut sentir quand on ouvre un livre neuf. Un bruit de pas précipités qui s'agitaient autour d'elle, elle pouvait le sentir. Des portes qui claquent, avant que le silence ne l'englobe totalement. La jeune femme ouvrit ces yeux pour la première fois depuis longtemps dans un geste brusque, avant de les refermer presque immédiatement.
« Ah. »
Juron de sa part, alors que la trace blanche de la lumière apparaissait dans la noirceur de ces yeux fermés. Elle les rouvrit quelques minutes plus tard, légèrement, avant de les ouvrir totalement s'accoutumant à la blancheur des lieux et à la lumière irritante. La demoiselle sentait l'air frais parcourir son visage, s'échouer dessus avec délicatesse, comme une caresse tendre et maternelle. Peu à peu, elle sentit des fourmillements vers le bout de ces doigts puis tout le long de son corps. Néanmoins elle se sentait toujours aussi lourde, et la surface dure et froide où elle était installée lui tendait les bras avec emphase. Un flash lui revint, un souvenir cuisant, la réveillant une nouvelle fois. Un grognement franchit ces lèvres froides, alors que sa gorge lui paraissais sèche. Ces muscles endoloris criaient de douleur, et sa peau la démangeait. Ce fut après un certain temps qu'elle sentit enfin la matière rêche qui la recouvrait. Une tunïque, propre et blanche, comme ceux qu'on mettait à l'hôpital. Néanmoins une odeur cuivrée, métallique, pouvait se sentir à travers ce tissu, même après plusieurs lavements. La jeune femme se releva enfin, de façon lente, alors que sa main tremblante prenait le rebord du lit rigide comme appui, se mettant en position assise. Ces longs cheveux blêmes suivirent son mouvement, camouflant un moment son visage douloureux. De sa main tremblotante, elle glissa une de ces mèches derrière son oreille, tic qu'elle avait depuis longtemps. Où était-elle ? Son propre regard effleura ces avant-bras encerclaient de cicatrices comme une boucle s'étendant en haut de son bras jusqu'à son poignet, avant de remarquer que ces jambes était autant mutilé que ses bras. Elle rétracta ces doigts dans un excès d'effrois. Ce fut un bruit de pas assurée, provenant d'un coin de la salle, qui lui fit relever la tête brusquement. Peut-être trop brusquement car un élancement lui lacera le tour de son crâne lui décochant un petit cri de douleur.
« Tien, tien. Une amnésique temporaire, ma chère ? »
Une voix de velours, presque attractif, surplombant un visage souriant et confiant munis d'une paire d'yeux noirs ardents qui auscultait son frêle corps presque nue. La demoiselle se rétracta, voulu dire une syllabe avant de refermer sa bouche, ne pouvant articuler un mot. Ces pupilles se dilatèrent alors qu'un étrange phénomène se produisait : ces yeux d'ordinaires bleus glacés changèrent. Un de ces yeux absorba la couleur bleu pour l'échanger contre un noir effrayant, lui dotant d'un regard vairon d'où transperçaient la peur qui la tenaillaient. Un éclair de lucidité la calma, alors qu'elle fermait les yeux. Neho. Des mots lui revenaient avec insistance : pacte, sorcellerie, magie noire, meurtre, tueuse, double-lame. La demoiselle se releva légèrement chancelante, rouvrant ces yeux. L'homme imposait la crainte et le respect, néanmoins son corps ne réagissaient pas de cette façon. Un souvenir lui rappela plutôt qu'elle le traitait sarcastiquement, plutôt comme d'égal à égal même si sa position --restée à savoir laquelle, ne lui permettait normalement pas ce droit. Neho, sachant qu'elle se rappelait légèrement de lui, eût un sourire presque effrayant. Marchant tranquillement jusqu'à elle, l'homme se posta devant elle, alors qu'un claquement de sa langue montrait son irritation. Il parcourait de ces yeux les endroits du corps dénudé de celle-ci avec colère, voyant les cicatrices qui ornaient l'Albinos. Avec un contraste saisissant ce fût avec délicatesse et une douceur sans nom qu'il lui caressa sa joue, sa main se déplaçant jusqu'à son cou puis à ces épaules, poussant la chevelure blanche derrière son dos. De ce simple contact, la jeune femme s'affaissa, comme si son âme avait été aspirée, alors qu'elle sentait presque immédiatement des bras l'ensseraient, la retenant. Un dernier murmure avant que les souvenirs se fracassent contre sa paroi crânienne.
« Aznhue kilfot. Tizaep azjueh. »
Son cerveau analysa longuement cette phrase, alors qu'elle se laissait engloutir par la noirceur de son esprit. "
_ Qu'importe les époques où j'évoluais, ils ne nous ont jamais acceptés. Dès qu'ils capturaient un des nôtres, ils lui faisaient subir des expériences, mutilant son corps pour voir sa capacité de régénération. Je me rappelle avec insistance les armes qu'ils utilisaient pour ouvrir ma chaire, faisant s'écouler mon sang sur les dalles. Quand ils ont compris que j'étais encore plus doté de pouvoir que ma propre espèce, ils ont pris peur. Ils ont confectionné un produit avant de me l'introduire dans mon corps pour que je ne me réveille que lorsqu'ils en auraient envie. Plusieurs années se sont passées avant que mon métabolisme s'accoutume à la drogue injectée qui bloquaient mes capacités. Et il était là à mon réveil. Il a toujours été là.
Age | Genre | Ville | Pays |
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34 ans | Femme | ||
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