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wouryshka
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05/07/2020 à 00:58:45
ceceeee
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25/02/2018 à 18:09:25
amina94
Très belle doll, bonne continuation +2
03/08/2016 à 13:56:12
anissadreams07
ta chro*** est bien
22/11/2014 à 12:53:53

Lire tous les com'z

Aucun ami

anissa--18 a 0 points de bonté.

anissa--18
Niveau
9
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Salem aleykoum les gens je vais commencé une chroni.que, bonne lecture pour celle qui la liront.

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Les anciennes parties sont sur "anissa--18"

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Partie 20 :

-Yanis : Tu vois comment t’es ? Faut que t’apprennes à fermer ta gueu.le
-Moi : Tu respectes rien Yanis ! Tu lâches comme ça des « ferme ta gueu.le » et tu veux pas que je te réponde. Avec moi c’est pas comme ça
-Yanis : Moi j’respecte ce qu’il faut respecter
-Moi : Alors moi faut pas me respecter ?
-Yanis : StarfAllah Anissa ! Si tu savais comment j’te respecte wAllah

Quand il m’a dit ça, j’ai rougis de honte et j’avais qu’une envie c’était de courir partout et de sauté, mais j’ai juste souri mdr.

 

-Yanis : Téma comme elle sourit la hegouna ! Je te dis ça, parce que si tu crois que moi j’te respecte pas tu t’trompes wAllah, mais tu vois, tu me pousses à bout
-Moi : C’est toi qui me pousse à bout Ya' (J'vous confirme ca fait bizarre "Ya" mais tout le monde l'appelle comme ça c'est son surnom).
-Yans : Comment tu m’as appelé là ?
-Moi : … Bah Ya'… Tout le monde fait ça non ?
-Yanis : Ouais mais venant de toi ça fait bizarre
-Moi : … Yanis alors

-Yanis : Tranquille wesh ! Hassoul, j’te disais, j’te respecte mais quand tu me pousses à bout j’suis obligé de te dire ferme-la, mais dis-toi que j’pourrais aller plus loin, tu m’as pas encore connu méchant ! J’suis grave gentil avec toi Anissa, trop trop trop gentil.
-Moi : Je sais pas c’est quoi être méchant alors ! Parce que wAllah que moi je te voyais super froid avec wam.
-Yanis : J’suis comme ça, et ça c’est pas être méchant.
-Moi : Si tu l’dis, tu sais mieux que moi.
-Yanis : Hum.
-Moi : Ouais.

-Yanis : Tu me les casses là ! Rien qu’à vouloir zehma le dernier mot, arrête ça wAllah ça m’énerve.
-Moi : Waaaaaah t’es skyzo.
-Yanis : C’est pour ça j’voulais pas parler avec toi ! T’as vu ? Tu rends fou.
-Moi : Bon tu sais quoi je vais y aller là.
-Yanis : Ouais casse toi.

 -Moi : Mais t’es fou ou quoi ? Bsaha le respect, bien wAllah bien.
-Yanis : Ta gueu.le ! Ta gueu.le parce que c’est toi là tu pars comme ça, tu fais la nerveuse, alors casse toi. T’as cru j’allais te retenir ? Hassoul barre toi.
-Moi : Bah salem car wAllah si j’entre dans ton débat je vais finir par aller loin dans mes paroles.
-Yanis : Essaye même pas avec moi.
-Moi : Et pourquoi ?
-Yanis : CASSE TOI !
-Moi : Pfff wAllah tu… J’… vas-y salem.

J’commence à partir…

-Yanis : Attend attend, viens là !
-Moi : Quoi ?
-Yanis : Je t’ai dit quoi la dernière fois ?
-Moi : Quand ça ?
-Yanis : Chez-toi ?
-Moi : Bah tu m’as dit pleins de trucs Yanis…
-Yanis : WAllah quand tu dis Yanis ça…ça… vas-y laisse tomber ! Hassoul, je t’avais dit quand tu commences tu fini. Alors, t’allais dire quoi avant de partir là ?
-Moi : Rien.
-Yanis : DIS !
-Moi : Et toi t’allais dire quoi là ? Quand je dis Yanis ça fait quoi ?
-Yanis : Tu me dis et j’te dis.

Je mourais d’envie de savoir ce qu’il allait dire. Mais moi je pouvais pas dire ce que j’allais dire, car j’avais trop honte. Vous savez ce que j’allais dire ? J’allais dire « tu m’rends malade » et j’ai vite retrouvé la raison parce jamais ! Jamais j’aurai pu dire ça.

-Moi : Bah rien !

Je commençais à repartir puis il m’a tenu fort le bras, encore un peu et il l’arrachait. Mon cœur battait grave fort à son contact et il voulait pas me lâcher le bras, alors que moi, je me tenais là devant lui. 

Partie 21 :

-Yanis : Dis-moi !
-Moi : Mais c’est bon
-Yanis : WAllah je te laisserai pas partir tant que tu m’auras pas dit
-Moi : J'peux pas dire ça.
-Yanis : Ok on restera là alors.
-Moi : Mais pu.t.ain !
-Yanis (en serrant mon bras) : Parle bien !
-Moi : J’allais dire que tu m’rends ouf ! Et sah c’est vrai là tu confirmes le fait de me rendre folle avec ta schizophrénie de merde. Ça y’est ?
-Yanis (en me lâchant) : Ah… Bah ça y est casse toi
-Moi : Non ! Tu m’as pas dit ce que ça fait quand je te dis «Yanis».
-Yanis : Casse toi
-Moi : STP
-Yanis : J’allais te dire un truc que j’vais pas te dire parce que j’te rends ouf ! Maintenant dégage, dis plus Yanis, m’appelle plus Yanis et t’sais quoi ? Ne m’appelle pas tout court. Et barre-toi.
-Moi : Mais t’es sah là ?
-Yanis : BARRE TOI WALLAH MOI TU ME TRAITE PAS DE SCHIZOPHRENIE CASSE TOI

J’ai explosé de rire, wallah ça m’a fait rire mdr.

-Yanis : T’es sérieuse là ?
-Moi : (MDR) Bah... (MDR) … Bah quoi ? (MDR)

Finalement il a lui aussi commencer à sourire, puis enfin, il a ris.

-Yanis : (MDR) C’est quoi ce rire ? Pu.t.ain t’as un d’ces rire cousine (MDR) j’suis moooort. Le rire !

Alors là, j’ai arrêté direct de rigoler moi. Il m’avait vexée le connard !

-Moi : Vas-y arrête


Il arrivait plus à s’arrêter. De un, j’étais vexée. Et de deux, son rire me rendais dingue, encore plus dingue de lui. STARFALLAH ANISSA RETIRE CE QUE TU VIENS DE PENSER LÀ, t’es folle ou quoi ? Dingue de lui ? EYWA MDR moi dingue de lui moi ? Pfff n’importe quoi, lol.

-Yanis : (MDR) Vas-y khlass
-Moi : Ouais
-Yanis : T’allais partir non ?

J’étais choquée là, pourquoi il était comme ça wesh ? Il avait grave un manque de tact ! Il savait pas dire les choses, ou alors tout simplement il voulait que j’me barre.
Il avait remarqué que j’étais restée figée sur ce qu’il venait de dire.


-Yanis: Non mais tranquille weshhh… Si tu veux rester, moi j’veux bien ! Enfin… J’…Ouais hassoul tu m’as compris
-Moi : Pas trop non
-Yanis : BEN RESTES TA RACE

Là, dans mon cerveau y’avait le carnaval de Rio. Vous allez dire c’est wallou ça, mais pour moi c’était beaucoup, ça m’avait touché de fou wallah (ayaaa la folle).

Je me remets contre le mur, on est resté longtemps comme ça, j’sentais le mal-aise. Mais j’étais bien, wAllah super mal-à-l’aise mais bien ! J’étais contente d’être à ses côtés, et le fait d’être contente de ça et ben ça me rendait encore plus ouf.

Je le regardais, il avait la tête ailleurs mais il avait un visage grave fermé, quand tu le voyais tu te disais direct ce mec il a la haine ! Il a la haine de quelque chose mais personne pouvait savoir quoi. Ce mec tu le vois tu te dis direct « il est trop méchant » parce que son visage fermé, son regard noir, et sa bouche toujours droite sans aucune expression, ça faisait flippé.

-Moi : Pourquoi t’es comme ça ?

Il était assis et il avait les jambes allongées et les pieds croisées j’sais pas si vous voyez, et il avait les mains dans les poches. Il regardait sur sa droite et quand j’ai dit ça il a tourné la tête et m’a regardé. Quand il m’a regardé ça m’a déstabilisé direct, j’avais un petit pincement au cœur. Alors j’ai regardé ailleurs.

Yanis : J’suis comment ?
-Moi : Non rien
-Yanis : Wesh t’en a pas marre de jamais finir tes phrases ?
-Moi : Pourquoi tu te zehef là ?
-Yanis : Tu m’sors « pourquoi t’es comme ça » (en imitant ma voix, enfin, en essayant) et après tu m’dis rien j’sais pas quoi. Parle !
-Moi : Bah… T’es grave froid
-Yanis : Comment ça ?
-Moi : Zehma quand on te voit, ça nous refroidit direct t’as vu ?
-Yanis : J’sais pas, c’est comme ça !
-Moi : Non mais sah tu fais peur j’te jure

Il a explosé de rire. Un vrai skyzo’ wesh y’a deux minutes il était zehef.

-Yanis : (MDR) J’te fais peur ? (MDR)
-Moi : J’ai pas dit que tu m’faisais peur, j’ai dit tu fais peur.
-Yanis : Hassoul c’est pareil
-Moi : Ou pas !
-Yanis : Tu vas pas commencer à m’les casser là
-Moi : Whaaaou mais j’ai rien fait Yanis

Je le vois sourire… Je repense donc directement à tout à l’heure !

-Moi : Eh ? Dis-moi ça fait quoi quand j’te dis Yanis ?

Partie 22 :

Moi : Eh ? Dis-moi ça fait quoi quand j’te dis Yanis ?
-Yanis : Zehhh tu lâches pas l’affaire
-Moi : Jamais !
-Yanis : J'sais pas, ça m’fait bizarre wAllah ! C’est toi Anissa, wAllah c’est toi tu m’rends bizarre.

Quand il m’a dit ça, j’avais envie de pleurer, vous allez vous dire j’suis folle et j’ai des réactions grave excessives, mais, ça m’a fait un truc de dingue d’entendre ça ! Direct en le regardant j’ai rebaissé la tête, car j’arrivais pas à le regarder dans les yeux, c’était mission impossible pour moi depuis la dernière fois ! J’avais trop peur de ressentir ce que j’avais ressentis ce jour-là quand mon cœur avait fait des loopings.

-Yanis : REGARDES-MOI !
-Moi : … (je le regardais, c’est parti pour un grand 8 ; zehma les loopings si vous avez pas compris) pourquoi j’te rends bizarre ?
-Yanis : J’pourrais pas t’dire ! Parce que moi-même j’sais pas wAllah
-Moi : …
-Yanis : depuis qu’on était chez wat là, ben c’est depuis ça ! J’sais pas c’est quoi mais sah ça m’énerve

J’rêvais ! J’rêvais là parce que wAllah c’était exactement ce que j’me disais moi. On pensait pareil wAllah on pensait exactement la même chose, et là… Je pouvais pas fermer ma gue.u.le

-Moi : WAllah pareil mais… J’préfère ne pas me poser de question
-Yanis : Pourquoi ?
-Moi : Parce que tout est bizarre dans ma tête !
-Yanis : BAH EXPLIQUE PUTAIN !
-Moi : TU CROIS T’ES QUI POUR M’CRIER DESSUS ? TU CROIS QUE J’SAIS PAS CRIER MOI ?
-Yanis : Eh wAllah regarde Anissa j’suis tranquille là, mais fais même pas la folle avec moi ; t’es qu’une gamine encore.

Je l’ai regardé avec mon regard le plus noir, il m’avait blessé là. Et oui avec Yanis tout prenait des proportions énormes !

-Moi : Ah ouais j’suis une gamine ? Ok Yanis la gamine elle va te laisser tranquille !
-Yanis : La putain d’ta mère Ani…


Il a vite réalisé ce qu’il venait de dire, et il avait la bouche grande ouverte.

-Yanis : Eh smeh wAllah, je… c’est sorti tout seul, j’voulais pas dire ça wAllah

J’m’en foutais de ce qu’il me racontait là, j’ai vu rouge ! Ce qu’il m’avait dit ça passait pas. C’est le sujet qui fâche, c’est le mot que faut jamais sortir en ma présence. Mes yeux ont commencé à se remplir, ma gorge s’est tellement nouée que j’arrivais même plus à parler presque. Mais j’ai quand même réussi à lâcher quelques mots.

-Moi : MAIS T’ES SAH TOI ? CASSE-TOI WALLAH CASSE-TOI ! MOI TU M’DIS « LA PU.T.A.I.N D’TA MERE » MOI ? T’ES UN VIEUX MEC PU.T.A.I.N T’ES UN VIEUX MEC QUI SAIT QUE TRAINER EN BAS DES TOURS ET QUI S’FAIT DE L’ARGENT FACILE DE L’ARGENT HRAM ALORS C’EST TOI LA PU.T.A.I.N, OUAIS OUAIS C’EST TOI LA PU.T.A.I.N ! ALLEZ SALEM
-Yanis : Moi la pu.t.a.i.n ? C’est moi la p.u.t.a.i.n ? Et j’vais te péter ta bouche Anissa comment tu parles ? J’t'ai dis j’ai pas exprès je m’excuse comme un pd et tu fais encore la folle là ?
-Moi : MAIS J’M'EN BAT LES COUILLES ! J’M'EN BAT LES COUILLES QUE TU L’AI FAIT EXPRES OU NON SI TU L’A SORTI C’EST PARCE QUE TU RESPECTES RIEN, TU RESPECTES PAS LES GENS ET EN PLUS TU RESPECTES PAS LES DARONNES ! WALLAH T’ES QU’UNE MERDE SI T’ES PAS CONTENT C’EST LA MÊME MOI J’SUIS PAS TA CHIENNE MOI J’TE PARLE COMME JE VEUX !

J’étais devenue folle à ce moment-là, et je m’en foutais de qui allait m’entendre ou si quelqu’un m’entendait. Je suis parti parce que je sentais les larmes descendre. Il n’avait même pas essayé de me rattraper et pire encore, il était encore en train de gueuler derrière moi et de faire des grands gestes.

Partie 23 :

 

J’suis parti dans le parc, y’avait mes cousines sur un banc mais moi je me suis assise sur un banc beaucoup plus loin. Elles ne m’avaient pas vu et tant mieux car à ce moment-là j’ai lâché prise, j’avais laissé couler pas mal de larmes, je pleurais jusqu’à suffoquer, j’avais de la khnouna carrément (désolé mddddddr).
Toutes ces fois où je me suis retenue de penser à elle, toutes ces fois où j’ai essayé de la chasser de mes pensées quand je me demandais pourquoi c’est sur moi que le sort s’est acharné ? Pourquoi c’est moi qu’on a enlevé ma mère ?
Tout était redescendu et maintenant je versais toutes les larmes que j’avais retenues pendant si longtemps. Je sanglotais encore et encore. Jusqu’à ce que j’aperçoive mes cousines courir vers moi.

-Céléna : Ooooh qu’est-ce que t’as ?
-Nada (en s’asseyant à côté de moi) : EHHH ANISSA !
-Moi : Qu…Quoi ?
-Nada : Qu’est-ce qu’il t’as fait ce con ?
-Moi : Rien les filles c’est bon
-Céléna : Viens on rentre, ma mère nous a appelé. Allez lèves-toi
-Moi : J'vais rester un peu moi, je peux pas rentrer comme ça wAllah ! Dites à mon père que j’ai été courir
-Nada : Y va y croire ?
-Moi : Oui j’vais souvent courir
-Céléna : Ok yallah ! Et rentre vite, arrête de pleurer surtout
-Nada : Si si ! Si ça te fais du bien pleure

Hassoul elles sont parties. J’étais toujours sur ce putain de banc et maintenant les larmes coulaient silencieusement. Je regardais mes pieds et mes larmes coulaient.

-… : Anissa, ça va ?

En levant la tête j’aperçois Camélia ! C’était la dernière personne que j’avais envie de voir, la dernière personne à qui je voulais parler.

 

-Moi : Casse-toi toi, casse-toi parce que je vais me zehef là
-Camélia : Mais, qu’est-ce que t’as ?
-Moi : Arrache ta gueule pu.t.ain ! Quand c’est pour dire bonjour la dernière fois tu l’as pas fait et maintenant quand y’a des infos à gratter et pour faire la commère t’es la première ? BOUGES WALLAH BOUGES !
-Camélia (en partant) : Comme tu veux, mais au cas où ! Si je t’ai pas parlé la dernière fois c’est parce que Yanis me l’avait interdit, il voulait pas que je te parle
-Moi : MAIS TU CROIS C’EST QUI TON PU.T.AIN D’YANIS LÀ ? Y TE DOMINE COMME JAMAIS ET TOI TU TE LAISSES FAIRE COMME UNE MERDE A CROIRE LE MEC C’ÉTAIT J’SAIS PAS QUI
-Camélia : ARRÊTE DE CRIER WESH ! J’SUIS PAS UNE MERDE MAIS CA TU LE VERRAS QUAND TU SAURAS C’EST QUOI QUAND T’AIMERAS QUELQU’UN ON VERRA SI TU REPONDRAS
-Moi : ALLEZ VOUS FAIRE *** TOI ET TON YANIS, AIMES-LE LÈCHES-LUI GA3 LES PIEDS JE M’EN BATS LA RACE !

Et elle est partie sans rien dire ! Alala elle m’a monté le seum elle wAllah déjà je suis pas bien, à cause de son Yanis de merde, ensuite elle vient me parler de lui et par-dessus tout elle me dit qu’elle l’aime. Mais qu’est-ce que j’en ai à *** qu’elle l’aime moi ! Je m’en bats les reins, je m’en bats les reins moi je le déteste et ceux qui l’aiment je veux pas avoir à faire avec eux.

Bref je suis resté encore un bon moment sur ce banc, cette fois-ci j’avais arrêté de pleurer alors je me suis levé et j’ai décidé de rentrer.

Arrivée dans mon hall il était là, avec Samy. J’avais les yeux rouges et gonflés

-Samy : Oh Anissa ! T’as pleuré ?
-Moi : Non

Je commence à monter

-Samy : Eeeh ! Dit-moi c’est qui le bâtard qui t’as fait pleurer, dis-moi
-Moi (il avait réussi à m’arracher un sourire) : Personne Samy, t’inquiètes
-Samy : Comme tu veux ! J’lui aurai péter sa bouche moi

Je regardais Yanis quand il avait dit ça, et il me regardait aussi. Il n’avait aucune expression sur son visage, il me regardait juste. J’espérais sincèrement qu’il regrette ses paroles, qu’il regrette le fait de m’avoir fait pleurer et qu’il me rattrape quand je montrais les escaliers. Mais non, je suis monté sur ce dernier regard et personne ne m’a rattrapé, personne ne m’a parlé.

Presque deux semaines plus tard, mes cousines étaient rentrées depuis bien longtemps maintenant. Et ma petite vie suivait son cours, Yanis et moi on ne s’était pas reparlé malgré que l’on se soit croisés maintes et maintes fois. Et je commençais de plus en plus à me dire « je l’aime » puis ça me terrifiais, ça me terrifiais de pouvoir l’aimer. Je ressentais quelque chose pour lui, ça c’était sûr et certain, je pensais tout le temps à lui, et quand je le croisais ça me faisait des effets incroyables ! Mais était-ce vraiment de l’amour ? Et comment peut-on aimer quelqu’un comme lui ? Il n’a rien de spéciale et en plus de ça il est con, irrespectueux et malpoli.

Bref un mercredi soir je rentrais du lycée. Je courais parce qu’il fallait que je me prépare pour vite aller taffer ! Arrivée dans mon hall il était tout seul, j’ai monté les escaliers 4 à 4, j’ai mis ma tenue de travail et je suis redescendu, mais arrivée en bas il se tenait devant la porte.

 

Je me mettais devant lui pour qu’il comprenne que je dois passer mais il ne bougeait pas.

-Moi : J’PEUX PASSER LÀ OU PAS ?

J’avais dit ça d’un ton tellement ouf que j’aurai été à sa place je me serai étranglé.

-Yanis : Non
-Moi : Mais t’es sah toi ? Bouges pu.t.a.in je dois aller taffer
-Yanis : Moi faut j’te parle !
-Moi : Bah moi j’en ai pas envie
-Yanis : Whaaou tu vas pas commencer là
-Moi : Mais putain Yanis je vais être en retard là faut déjà que j’cours
-Yanis : J’te dépose alors
-Moi : Non
-Yanis : Eeeh wAllah que j’te dépose maintenant ! J’ai hlef (juré)

Malgré qu’il ai juré ça ne tenait qu’à lui, j’avais aussi mon mot à dire. Mais sah avec toutes les questions que je me pose depuis maintenant deux semaines, tout ce que... je ressens pour lui depuis maintenant trois semaines, et cette nouveauté pour moi, le fait de ressentir des trucs était tout nouveau, j’avais besoin de réponses. Alors je ne pouvais pas refuser.


-Moi : Ok !
-Yanis : Va derrière Saturne, je vais prendre la voiture.
-Moi : Fais vite, j’ai pas le temps
-Yanis : Me zehef pas ta race !
-Moi : Bah non tu fais vite
-Yanis : Plus vite tu la fermeras plus vite tu bougeras plus vite on ira
 -Moi : Putain y me saoule heda ! (lui)

Il a rigolé vite fait, puis il est descendu au sous-sol, côté parking. Moi j’suis sorti direct et j’ai été derrière Saturne. À peine 2 minutes après il faisait un dérapage devant moi ! Je montais et je mettais ma ceinture.
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partie 24 :

-Yanis : A quelle heure tu commences ?
-Moi : 18h
-Yanis : On a 20 minutes là
-Moi : Non, j’dois y être avant
-Yanis : C’est bon arrête de faire crari là
-Moi : Bon parle, et surtout, démarre !
-Yanis (il démarre) : T’avais pleuré la dernière fois ?
-Moi : Quand ?
-Yanis : Quand je t’avais dit le truc là, t’as vu ?
-Moi : C’est bon laisses tomber, parles plus de ça haychik
-Yanis : J’veux juste savoir wesh est-ce que t’as pleuré ?
-Moi : Lâches-moi avec ça wesh ?!
-Yanis : Ok.

On parlait plus pendant quelques minutes, et on était presque arrivés. Alors il avait servis à rien le fait qu’il me dépose ? J’ai quand même décidé d’avoir des réponses, alors je m’y suis pris à ma manière car je savais pertinemment qu’en posant directement les questions que je me posais, il y répondrai pas, et surtout j’avais trop de fierté pour faire ça.

-Moi : Ca fait quoi si j’avais pleuré ?

Il regardait la route, il a tourné sa tête despi vers moi, puis il l’a re-tourné vers la route.

 

-Yanis : Sah ? J’ai pas envie d’te faire pleurer moi Anissa, c’est pas mon but
-Moi : Tu l’as fait.
-Yanis : Hein ?
-Moi : Bah, tu l’as fait
-Yanis : Donc t’as pleuré ?
-Moi : Ouais mais khlass (fin) là !
-Yanis : Non pas khlass ! Wesh ?! Je t’ai fait pleurer, wAllah smeh ! J’aime pas les trucs comme ça moi
-Moi : Ouais, ça y’est Rabi samah. (Allah pardonne)
-Yanis : En plus tu vas croire j’suis méchant
-Moi : Tu l’es
-Yanis (en rigolant) : Non
-Moi : Mouais…

On était arrivé. Il m’arrête devant le Mcdo.

-Moi : Merci (en ouvrant la portière)
-Yanis : Attends !
-Moi : Oui ?
-Yanis : Smeh hein !
-Moi : Mais c’est bon oh
-Yanis : Non mais j’te dis, hassoul, taf bien
-Moi : Merci, allez salem
-Yanis : Aleykoum salem.

Je ferme la porte, et là j’entends le gros bruit de la voiture, ça y est il est reparti. Il me rend folle, ce mec me rend malade pu.t.ain j’suis en train de penser qu’à lui. Quand j’arrive ma chef me cris dessus car il s’était garé sur le trottoir, mais je la calcule même pas je suis juste en train de me repassé la scène dans ma tête.
Pourquoi il m’a rendu comme ça ? Pourquoi il m’a fait ça ?

Puis ses crises de schizophrène là, pourquoi ? D’un coup il est tout gentil tout hlou, et puis le lendemain y me gueule dessus et y me traite. J’en peux plus de me poser toute ces questions, mais jamais j’aurai de réponses, jamais. Parce que jamais je chercherai à en avoir, je me contente de ce que j’ai, je me contente des rares fois où il me parle, des rares fois où on passe des moments ensemble parce que je pense que c’est tout ce que j’aurai : de rares discutions ou de simples regards.

L’mouhim, j’ai travaillé jusqu’à 21h comme d’habitude mon papa m’attendait devant le Mcdo. Je monte.

-Moi : Salem aleykoum baba (papa)
-Lui : Aleykoum salem benti (ma fille)
-Moi : Ca va ?
-Lui : Hamdulillah ma fille, et toi ?
-Moi : Hamdulillah ! Faut que je fasse mon permis baba (papa), parce que tu dois en avoir marre
-Lui : D’abord le bac on a dit
-Moi : Oui mais après in sha Allah
-Lui : Comment tu vas faire ? Je te laisse même pas mettre d’argent de côté, je te prends tout
-Moi : Mais non baba (papa) , c’est moi qui te donne tout parce que t’es mon père et sans toi j’suis rien
-Lui : Khlass il faut que maintenant tu mettes de l’argent de côté, regardes t’as 18 ans t’as des choses à faire, alors arrête de me donner
-Moi : Papa, tu vas pas commencer ?
-Lui : Je commence pas ! Je te dis je veux plus que tu dépense ton argent a3lya (pour moi) o khlass (fin) !
-Moi : Je mettrai de l’argent de côté, mais t’auras toujours ta part
-Lui : o a3lech (pourquoi) ma part ? C’est toi qui travaille pour cette paie, pas moi
-Moi : Khlass baba (papa) ! Arrête

Bref en rentrant on a mangé et j’ai été dormir j’étais k.o.

Le lendemain longue journée au lycée. Je finissais à 18h le jeudi, alors le soir je taffais pas. Je rentre vite fait, je mets mes affaires de tennis dans mon sac et je sors.

Y’avait Yanis et Samy dans le hall.


Partie 25 :

-Yanis: Tu vas où ?

J’étais choquée, devant Samy, normal en plus !

-Moi : Au tennis
-Samy : Rayyy Serena Williams
-Moi : Arrête ça Samy (MDR)
-Yanis : (MDR) Oh frère téma son rire, téma téma !
-Samy : (MDR) wAllah ton rire Anissa, c’est chaud ! (MDR)
-Moi (vexée) : C’est bon barrez-vous wAllah

Je suis sorti du bâtiment je les entendais encore rigoler derrière les bâtards. Ça m’avait fait trop plaisir l’attitude qu’avait Yanis ce jour-là.

 

Bref arrivée au tennis, c’était annulé car ça glissait trop. J’étais dégoûtée. J’suis allé attendre le bus, j’ai attendu au moins 30 minutes sous la pluie, puis une vago s’arrête devant moi.

-… (ouvrant la vitre) : Anissa, tu rentres à la cité ?

C’était Henene, une fille voilée de ma cité. Hella cette fille mais je la voyais très rarement, toujours au taf ou chez-elle et moi toujours au lycée, au taf, ou chez-moi. C’est une Tunisienne qui habitait dans la tour collée à la mienne, et elle avait 19 ans elle taffait je ne sais où mais elle était grave sérieuse.

-Moi : Oui
-Henene : Monte petite sœur !

Henene, c’est le genre de fille grave sociable, toujours en train de rigoler et de parler fort je sais pas si vous voyez. La sœur de tout le monde à la cité !

-Moi : Merci Henene hein
-Henene : Aaaah Anissa pas de ça entre nous sœur

Je lui souriais timidement. Sur la route rien qu’elle m’avait fait rire wAllah, on m’a toujours dit que je rigolais pour rien mais là cette fille était folle.

Henene : Ca fait depuis qu’on est nées on habite tout près, et jamais on a trainé ensemble ou heja
-Moi : Ouais, c’est vrai… Pourtant t’es l’une des rares meufs avec qui je pourrai m’entendre wAllah
-Henene : Ca me fait plaisir ça, parce qu’ici tout le monde te traite d’insociable PTDR
-Moi : J’le suis sah, mais toi t’es un peu comme moi, sauf que t’es sociable
-Henene : Bon ma gueule samedi tu fais quoi ?
-Moi : Rien et toi ?
-Henene : J’ai l’anniversaire de ma nièce
-Moi : La fille de Shayna ?
-Henene : Ouuui ma gueule
-Moi : Elle habite où maintenant ?
-Henene : Sur Paris centre ! Mais ça te dis de venir avec moi, je te connais par cœur t’as vu j’sais tout dans cette cité, mais ça serai bien de se côtoyer un peu.
-Moi : Bah, comme je t’ai dit t’es l’une des seules avec qui je pourrai m’entendre donc y’a pas de problème je demanderai à mon père in sha Allah !
-Henene : Eeeh Tonton Kamel (mon père, tout le monde l’appelait comme ça) ! Tu dis c’est Henene la fille d’Abdel, il te dira oui
-Moi : (MDR) d’accord.

Elle se gare au parking.

-Henene : Bah vas-y file-moi ton num, qu’on se tienne au courant !

On s’échange les nums.

-Moi (En descendant) : Merci Henene ! À plus tard in sha Allah.

Arrivée dans mon hall y’avait encore les 2 zigotos là

 

Partie 26 :

-Samy : C’était despi le tennis wesh ?
-Moi : Y pleuvait c’était annulé
-Samy : (MDR) Cheh
-Yanis : C’était qui qui t’as déposé là ?
-Moi : Henene
-Yanis : Ah, bien !

J’ai commencé à monter puis il a dit « Oh Anissa, dans 10 minutes derrière Saturne »
Je l’ai regardé avec les grands yeux, puis j’ai regardé Samy, puis je l’ai re-regardé, et j’ai encore regardé Samy.

 
-Samy : Tonton Samy il sait tout Anissa, alors respire !
-Moi : Y’a rien à savoir, mais ok.
-Yanis : Eh ! 10 minutes ?
-Moi : Ouais ouais.

J’suis remonté, choquée. Samy y sait ? Mais savoir quoi ? Y avait rien wesh, alors qu’est-ce que Yanis lui avait dit sur moi ? Je remonte toute chamboulée. Je me lave très vite je fais ma prière et je sors. J’ai largement dépassé les 10 minutes mais bon soit il attend soit il me demande pas de venir le voir voilà tout. Non sah de toute façon à mon avis il attendait de me voir sortir de chez-moi pour me suivre 5 minutes après. Et je ne me suis pas trompé c’est bien ce qu’il a fait, 5 minutes après nous étions derrière Saturne.

-Moi : T’as dit quoi à Samy toi ?
-Yanis : T’essayes de m’agresser là ?
-Moi : Quoi ?
-Yanis : Parle moi bien !
-Moi : Hein ? Mais qu’est-ce qu’y t’arrive là ?
-Yanis : Rien, wallou !

Alors pour le coup, j’avais vraiment rien compris. On est resté dans le silence pendant de longues minutes.

 

-Yanis : Samy, j’lui ai rien dis
-Moi : Bah il est au courant de quoi alors ?
-Yanis : Qu’on se voyait
-Moi : On se voyait ?!
-Yanis : Ouais, quand ton père était à l’hôpital wesh, y’a que ça
-Moi : Hum
-Yanis : Quand on s’embrouillait aussi, j’lui disais

Franchement, direct je m’étais fait pleins de films dans ma tête « si il raconte ça, c’est que ça le touche », « si il parle de moi, c’est qu’il pense à moi » etc… Alors sans élan j’ai directement répliqué.

-Moi : Pourquoi ?
-Yanis : J’ai pas le droit ?
-Moi : Bah si mais j’vois pas pourquoi t’irai lui parler de ça.
-Yanis : Parce que j’ai envie
-Moi : Ok
-Yanis : Pourquoi tu fais ta nerveuse là ?
-Moi : J’fais pas ma nerveuse j’t’ai dit « ok » et de toute façon j’fais ce que j’veux.
-Yanis : *** toi ! Ta putain de grande gueule un jour j’vais t’la casser
-Moi : Mais toi t’as cru j’étais Camélia moi ?
-Yanis : Wesh t’as quoi à parler de Camélia à chaque fois ? T’es jalouse ou quoi ?

Alors là, il a touché à mon orgueil, il a touché à ma fierté, et vous savez pourquoi ? Parce que je crois qu’il avait un peu raison sur les bords.

-Moi : Quoi ? Pourquoi j’serai jalouse ? J’men tape d’elle et de vous ! Vous faites ce que vous voulez ça m’regarde pas moi et je vois pas pourquoi j’serai jalouse, non j’suis pas jalouse non, arrête de cr…
-Yanis : Bah ça y est khlass ! Si t’es pas jalouse arrête de parler là c’est bon
-Moi : J’fais ce que je veux pu.tain
-Yanis : T’es sah toi tu t’zehef là ? Eh je suis pas ton shab et j’vais pas t’répéter 40 fois que moi tu m’parles bien
-Moi : T’es pas mon shab t’es pas mon père et t’es encore moi quelqu’un qui me donne des ordres t’es rien donc si j’ai envie d’te parler mal j’te parle mal justement.

Il se lève et il part en me disant

Partie 27 :

Il se lève et il part en me disant

-Yanis : Allez *** ta race ouais ! Si tu m’parles mal j’te pète ta bouche moi

Moi, de un j’avais pas envie qu’il parte alors je voulais le retenir, et de deux, j’ai cette manie de toujours vouloir le dernier mot alors ni lui ni personne ne m’enlèvera le fait de l’avoir.

-Moi : Bah vient ! Pète-moi la bouche ! Vas-y frappes.




 Il s'est retourné, m'a regardé, puis il a explosé de rire.
...

 
-Yanis : T'es sérieuse là ? Sah ?
-Moi : Bah tu fais le mec menaçant, j'ai pas peur de toi moi. Encore et pour la dernière fois, je suis ni Camélia ni aucune de tes groupies qui flippe quand tu parles !
-Yanis :  Ferme ta gueule, quelles groupies ? Tu kiffes dire de la merde toi
-Moi : Ouais ouais
-Yanis : Hassoul, arrête, je te le répète Anissa, arrête de faire la folle.

J'allais répondre mais j'ai reçu un message au même moment.

+33632........ : « T'es bien rentré bg ? C'est Henene. »

 

Miskina, elle était vraiment trop gentille cette meuf ! Samedi je pense que j'allais passé une bonne journée parce que sa famille aussi était vraiment hella.

 

J'ai répondu : « Oui, el hamdulillah et toi ? »

 

-Yanis : C'est qui ?
-Moi : Henene !
-Yanis : Huuumm...
-Moi (en levant la tête vers lui) : QUOI ?
-Yanis : CRIS PAS PUTAIN
-Moi : Ouais ok allez salem j'me tire.

Je commence à partir et il part aussi.

 

Je rentre chez-moi, je fais ma prière et fait à manger pour mon père et moi. On a mangé dans la rigolade, on a bien ris puis il a été se couché. Moi je m'étais glissé sous une couette devant la tv.

Je textotais avec Henene puis d'un coup elle me dit :

« J'ai un truc à te demander »
Moi : « Oui ? »
Henene : « Tu faisais quoi tout à l'heure derrière Saturne avec Yanis ? »

Whaou, choquée ! Cette fille là c'est vraiment la chaine d'in ation de la cité, vous voyez les filles super gentilles et sociables qui savent tout ? MDR c'était elle.

 

Moi : « Bah, on parlait, normal ! »
Henene : « Y'a rien entre vous ? »
Moi : « Non non, je te jure que non »
Henene : « Ah, car c'était pas la première fois que je vous voyais ensemble »
Moi : « Y'a rien Henene, promis. »
Henene : « Ok ma poule, je veux être la première au courant si y'a quelque chose »
Moi : « Ahaha, t'as pas besoin de moi pour ça »
Henene : « MDR, c.o.n.nasse ! »

Bref on a continué à textoter puis je me suis endormis.

 

La fin de la semaine s'est passée dans l'ignorance totale entre Yanis et moi ; j'allais en cours et au taf puis c'était fini. Henene je l'avais vu une fois, le jeudi, elle avait passé la soirée chez-moi.

Aujourd'hui c'était samedi, j'allais justement aller à l'anniversaire de la nièce d'Henene, rappelez vous elle m'avait invité. Le jeudi elle m'avait prévenu que c'était une petite fête donc j'allais mettre un truc passable quand même ! Et ça faisait un bon bail que j'avais pas vu sa grande soeur, elle s'était marié et était aller habiter sur Paris centre après.

 

Le matin j'avais fait les courses, le midi j'avais fait à manger à mon père et l'après midi je me préparais. Mon père était déjà au courant de ma sortie, je l'avais prévenu et le père d'Henene avait même parlé au mien.

J'avais mis un haut un peu brillant doré, un slim bien noir, et des bottes hautes noires. Puis comme il faisait froid j'avais rajouté mon menteau noir par dessus. J'ai pris mon sac et le cadeau.

 

Je lui avais acheté une gourmette avec son nom gravé : Amel. Il était dans les 18h quand Henene a sonné à ma porte.
Elle était canon, son hijeb couleur saumon avec son teint clair et son sourire colgate, un blazer noir et une longue robe saumon avec des petits talons compensés noirs. Ma Sha'Allah

-Moi : Baba, c'est Henene, j'y vais !
-Baba : D'accord, salem !

Et hop on est parti, dans le hall, y'avait Yanis. Il nous a fixé et il a baissé la tête ; on est sorti du bâtiment en lançant un salem général et on est allé dans la voiture. Elle a démarré.

Partie 28 :

 

 

Et hop on est parti, dans le hall, y'avait Yanis. Il nous a fixé et il a baissé la tête ; on est sorti du bâtiment en lançant un salem général et on est allé dans la voiture. Elle a démarré.

 

-Henene : Mon père et ma mère ils sont là-bas depuis hier soir avec tout le monde, donc on est que toutes les deux dans la gove là
-Moi : Mdr d'accord, mais ça change quoi ?
-Henene : Eeeeh on va discuter ma soeur !
-Moi : (MDR) d'accord
-Henene : Oh putain quel rire de merde (MDR)
-Moi : Arrêteees.... Yanis aussi me saoule avec ça...
-Henene : Eh c'est quoi l'histoire entre ce zigoto et toi ?
-Moi : Rien du tout, t'es folle
-Henene : allez raconte à Tata Henene.
-Moi : Mais Henene, y'a rien j'te jure ; il est encore avec Camélia je crois, le couple mythique
-Henene : Quel mythique ? Tout le monde sait qu'ils vont pas finir ensemble ces deux-là ; elle fait croire que c'est l'amour parfait mais elle a fricoté avec Samy en même temps qu'elle fricotait avec Yanis ; et Yanis le savait, il s'en tapait aussi
-Moi : Ah bon ?
-Henene : On dirait qu'on habite pas dans la même cité, je te jure t'es la seule à être jamais au courant de rien
-Moi : Mdr mais laisse moi
-Henene : Ahah, allez direction PANAME on va s'éclater avec la miff
-Moi : Je kiff ta miff en plus
-Henene : Eeeeh c'est la famille t'en fais partie soeur
-Moi : (MDR) D'accord
-Henene : (MDR) Ton rire me tue !
-Moi : Elle a quel âge Amel aujourd'hui ?
-Henene : 1 an ! C'est passé vite
-Moi : Grave, on dirait que le mariage de Shayna c'était seulement hier !
-Henene : Et oui, subhan'Allah

 

On a continué à rire tout le long de la route. Arrivées chez Shayna on a passé une soirée magnifique et on a bien rigolé puis vers 1h du matin on a pris la route ; j'étais KO j'avais la tête explosée. On est arrivée à la cité vers 1h30 du matin.

Dans le hall y'avait encore les gars, ils criaient et rigolaient comme si il était 4h de l'après-midi.

 Henene m'a déposé devant la porte du hall et elle est parti, je suis rentré en baissant la tête et je suis rentré. Je me suis lavé et j'ai dormis comme un bébé jusqu'à 11h. Quand je me suis réveillé mon père était devant la tv, j'ai fait le grand ménage j'avais fini à 14h ; j'ai fait ma douche et mes prières puis j'ai passé l'aprem devant la tv.

Vers 17h mon père est sorti avec les papas de la cité ; et ça sonne chez-moi, même pas 10 minutes après qu'il soit parti...

 

J'ai été ouvrir, CHOQUE, c'était Yanis.

 

-Moi : Euh... Salem
-Yanis : Salem, viens derrière Saturne dans 10-20 minutes stp
-Moi : Ok...

Et il est parti, j'ai fermé la porte, sans trop comprendre.

Je me suis habillé vite fait puis j'ai pris mes clés et j'ai été derrière Saturne... J'ai attendu presque 10 minutes et il est arrivé.

J'vous jure ce mec me faisait des effets trop bizarres...
Bref j'ai même pas eu le temps de parler qu'il avait enchaîner direct.

-Yanis : Tu sors le samedi soir toi maintenant ? C'est bieeen ! bravo (Et il fait des applaudissements --')
-Moi : J'étais à l'anniversaire de la nièce à Henene, avec ses parents et toute sa famille ; j'étais pas en boîte ou dans une chicha wesh ?
-Yanis : Weshwesh pas avec wam. J'savais pas donc prends pas un air iro*** zehma
-Moi : Je vois pas ce qu'il y a d'iro*** dans ma phrase mais tu sais quoi ?  Ok
-Yanis : Ouais ok ouais, bref la prochaine fois miff ou pas parents ou pas évite de sortir le samedi soir, c'est mal vu !
-Moi : Mais je m'en fous des gens, si mon père me laisse aller à l'anniversaire d'un bébé de 1 an je m'en fiche que ça soit mal vu ou pas. J'ai de comptes à rendre u***ment à Rabi (Dieu), et Rabi sait que j'ai aucune intention de faire n'importe quoi... Ce que pense les commères de la cité de ma vie, bah je m'en fous moi. C'est leur taf ça ici, de parler des gens.
-Yanis : Ouais, je disais ça pour toi. Hassoul, *se gratte la tête*... Vas y rentre il fait froid un peu
-Moi : C'est toi qui m'as fait sortir
-Yanis : Wesh ? T'as quoi encore à répondre mal ? J'dis ça pour toi moi
-Moi : Ca fait 4 jours que tu m'ignores et aujourd'hui tu viens me donner des conseils ? T'as un problème non ?
-Yanis : Eh vas y barre toi wAllah ; jamais t'es bien tranquille gentille cousine. Toujours obligé d'ouvrir ta gueule pour rien.
-Moi : Ok, allez salem !

 

 

Partie 29 :

 

Et je suis rentré, il m'a monté au crâne, il m'as donné la migraine... Enfin bref, j'ai passé mon aprem coupée du monde, devant des films, même mon téléphone je l'avais pas allumé.

Quand je l'ai allumé j'avais un appel manqué d'un numéro que je ne connaissais pas. J'ai décidé de rappeler...

 

-... : Allo Anissa ? (c'était une voix de femme)
-Moi : Allo ? C'est qui ?
-... : C'est Camélia !
-Moi : Ah, salem
-Camélia : J'ai besoin de te parler Anissa
-Moi : Pourquoi ?
-Camélia : Pleins de choses...
-Moi : Ecoutes Camélia, si c'est pour Yanis laisse tomber.
-Camélia : Mais... Pourquoi ?
-Moi : Parce que vos histoires ça vous regarde, j'ai aucune envie de les connaitre.
-Camélia : Là il s'agit pas de nos histoires, mais des votres.
-Moi : Des votres ?
-Camélia : Oui, de Yanis et de toi
-Moi : On a pas d'histoire. Qu'est-ce que tu me racontes là ?
-Camélia : Je sais pas Anissa... Dounia vous a vu derrière Saturne cet après-midi, et elle m'a dit que c'était pas la première fois
-Moi : Eh, tu dis à ta pote là, cette langue de vipère, qu'elle ferme sa gueule et qu'elle arrête de sortir mon prénom de sa bouche ! Ensuite, entre Yanis et moi y'a rien du tout, c'est pas parce qu'on parle dans la cité que y'a forcément quelque chose. Tout le monde se focalise sur ces moments derrière Saturne mais y'a rien du tout wesh ?! Laissez-nous tranquilles, on a le droit de se parler non ? On habite la même cité ; c'est comme si je parlais à Samy ou à Issa, pareil !
-Camélia : D'accord, je t'appelais juste car j'avais un doute, mais merci
-Moi : Y'a pas de quoi ! Salem

Et j'ai raccroché. Henene, maintenant Dounia. Apparemment on se cachait pas assez, et pourtant, on avait pas besoin de se cacher car il y avait rien de plus que des discussions.

Bref le lendemain, après une longue journée de cours je rentrais chez-moi. Y'avait Yanis dans mon hall, pour une fois il était seul.

 


 -Yanis : Comme Samy et Issa hein ? *petit rire*
-Moi : Qu'est-ce qu'y a ?
-Yanis : Bah hier, ton discours à Camélia là, j'ai rigolé wAllah
-Moi : Ah c'est toi qui lui a dit de m'appeler ?
-Yanis : T'as cru j'avais que ça à faire ? J'suis un gamin moi Anissa ? J'suis un enfant ?
-Moi :  Bah non mais tu me dis t'as rigolé, donc t'as entendu ?
-Yanis : Ouais j'étais là ! Elle m'a pété les couilles avec ses questions, j'lui ai dis tu sais quoi ? Appelle Anissa, elle va te dire si y'a heja ou non. Et c'est bon tu lui as dis.
-Moi : D'accord.
-Yanis : Mais j'te crois pas moi
-Moi : De quoi ?
-Yanis : J'suis pas comme Samy et Issa pour toi, tu ments
-Moi : Crois ce que tu veux alors...
-Yanis : Tu veux savoir ce que j'crois moi ?
-Moi : Vas-y, dis moi.
-Yanis : Tu me kiffes wesh ? (MDR)

 

Il est parti tout de suite dans un fou rire, ça m'a un peu véxé, en plus il se foutait de ma gueule. Et si il savait vraiment que je le kiffais ? Putain j'étais devenue toute rouge...

-Yanis : Oh ?
-Moi (en levant la tête) : Ouais ?
-Yanis : J'dehek (rigole) Hein
-Moi : Ouais ok, ça a rien de drôle mais mehlish
-Yanis : Vas-y monte chez toi, avant que j'me zehef encore
-Moi : Salem !

 

Et j'suis rentré chez-moi, je suis ressorti vers 17h40 pour aller au taf. Il était encore là

-Yanis : Tu vas taffer ?
-Moi : Oui
-Yanis : Viens j'te dépose
-Moi : Non c'est bon y'a le bus qui passe dans 5...
-Yanis : Arrête de parler pour rien putain ! Je te dépose
-Moi : Mais t'es qui toi ? Tu crois t'es qui pour donner des ordres sah ?
-Yanis : Une droite ça va te rafraîchir les esprits toi, t'as trop pris la confiance, arrête de faire la ouf
-Moi : Eh j'vais prendre le bus, point final.

 

J'ai commencé à partir et il m'a attrapé le bras, il me l'a limite arraché. Il m'a regardé grave méchamment, j'ai jamais vu un regard aussi méchant.

-Yanis : Avance au parking, va vers ma voiture. J'vais pas le répéter.

 

Sa voix m'avait fait froid dans le dos. Sa façon de parler aussi. J'ai même pas bronché et j'ai été au parking, je sais pas pourquoi on dirait que la façon dont il m'avait parler m'avait direct refroidit.

Il est arrivé 5 minutes plus tard, il a ouvert la voiture et on est monté.

On ne s'était pas adressé la parole du trajet ; sa phrase là et la manière dont il serrait mon bras, ça m'avait troublé.

Quand on est arrivé, j'ai commencé à ouvrir la portière,

-Yanis : Attends...

Partie 30 :

 

-Yanis : Attend...
...

J'ai tourné ma tête vers lui, sans parler.

-Yanis : T'as vu, tu vas croire j'suis méchant et tout mais c'est de ta faute ça wesh ! Tu me rends ouf, tu parles mal et moi on m'parle pas mal Anissa, faut te mettre ça dans l'crâne
-Moi : Moi non plus on me parle pas mal Yanis, le respect ça va dans les deux sens. El mouhim salem, je vais être en retard.
-Yanis : Ouais vas-y salem avant que tu commences encore.

J'ai claqué la porte et j'suis parti. J'ai entendu la voiture partir fort !

J'ai taffé jusqu'à 21h, comme d'hab, puis mon père est venu me chercher. Le reste de la semaine s'est déroulé dans la routine, voilà, nous étions en décembre et c'était les vacances.

J'avais décidé de rien faire pendant mes vacances, apart du sport et de regarder des films. Mais c'était sans compter sur Henene. J'étais avec elle tous les jours.

J'avais fini par un peu lui raconter avec Yanis. Et un soir...

-Henene : Moi aussi j'ai un truc à te dire
-Moi : Qu'est-ce qu'y a ?
-Henene : J'avais un mec au collège
-Moi : Sérieux ? Toi ?
-Henene : Oui, j'en suis pas fière hein ; j'étais jeune et ***, je voulais suivre la mode de sortir avec quelqu'un etc... qu'Allah m'en pardonne car les gens croient que c'est rien mais c'est vraiment hram ça !
-Moi : Bah oui, Amin. Et c'était qui ce gars ?
-Henene : Justement...
-Moi : C'ETAIT YANIS ?
-Henene : T'es fooolle ! (MDR MDR MDR) Yanis c'est la famille wesh ?
-Moi : Alors qui c'était ?
-Henene : Samy...
-Moi : SAMY SAMY ? NOTRE SAMY ? SAMY LARKACHE ? LE FILS DE KHELTI FATIMA ?
-Henene : Oui wesh ? (MDR)
-Moi : J'en savais rien du tout
-Henene : Pour le coup, personne n'en savait rien, et tu vois, cette histoire ça fait déjà presque 5 ans, j'étais un bébé à l'époque ! Mais pourtant, j'ai jamais su l'oublier Anissa, alors que j'en suis sûr, de son côté, c'est fait depuis longtemps. Il traîne qu'avec des p*tes maintenant, il fait n'importe quoi, il est dans le buisness, il fume, il boit etc... Tout ce qu'il fait là, c'est tout ce que je déteste et pourtant, lui je l'aime.

 

Subhan'Allah, sa dernière phrase là : Tout ce qu'il fait, c'est tout ce que je déteste et pourtant, lui je l'aime.
C'était exactement ce que je pensais, je crois que mon "amour" pour Yanis n'égalait pas celui qu'Henene avait pour Samy ; car ça faisait longtemps et vu comment elle en parlait c'était sûrement beaucoup plus fort... Mais ce qui était sûr c'est qu'il ne me laissait pas indifférente du tout.

J'ai vraiment été surprise par sa déclaration, wesh ?! Samy et Henene. Franchement ? C'est vrai que ça sonnait vachement bien et ils allaient super bien ensemble :

 

-Henene est une magnifique Tunisienne, un peu clair de peau, un magnifique sourire colgate avec des fossettes, et en plus elle met le hijeb, un hijeb qui lui va magnifiquement bien.
-Samy est un très bel homme, un Marocain, grand de taille, une petite barbe bien taillé et des fossettes sous les yeux, il est bronzé avec des longs cils noirs et des yeux marrons clairs (comme la plupart des Marocains mdr)

Je les voyait trop bien ensemble. Et j'aimerai rajouter que les discriminations raciales au sein des couples c'est vraiment N'IMPORTE QUOI.

Je me rappelle plus vraiment mais je pense que je ne me suis pas décrite, et je n'ai pas non plus décrit Yanis.

- Moi (Anissa), je suis une Algérienne typique on va dire lol, pas très bronzé mais pas très blanche non plus, les cheveux bruns foncés ondulés qui m'arrivent au bas du dos limite aux fesses, des yeux noirs et de longs cils on dirait toujours que j'ai du mascara. J'aime pas trop me maquiller, c'est vraiment pas mon délire, parfois j'mets seulement du khôl mais sans plus.

- Yanis, un Algérien, assez mate de peau mais pas trop non plus, ça dépend des saisons on va dire ; une petite barbe. Il n'est pas particulièrement beau, c'est pas non plus une bombe atomique mais il a un charme vraiment fou. Par***mple son visage fin, sa façon de se tenir, son sourire, son rire : c'est ça qui me rendait dingue de lui.

Partie 31 :

 

Enfin bref, revenons à nos moutons. Je passais donc mes vacances en compagnie d'Henene. Un jour on a décidé d'aller au centre commercial.

Il était vers 15h quand on a décidé de sortir, y'avait les gars dans le hall, elle m'attendait au parking...

Dès que je suis passé, Yanis a commencé à tousser. Toujours dans la provocation lui, il m'énervais quand il faisait ça.
Je lui ai lancé un regard SCARFACE, oui oui moi aussi je sais faire ça, et j'ai tracé.

 

J'ai passé une après midi de fou avec Henene, jusqu'à ce qu'en rentrant on croise Dounia et Camélia. Il manquait plus que ça !

-Moi : Elle va encore me parler de Yanis
-Henene : C'est sûr

On avance un peu, elle nous disent bonjour et Dounia en me regardant, lance :

-Ah, la hlel de Ya' lol
-Moi : Ferme la Dounia, wAllah ferme la
-Camélia : Bon euh... Doun', on go ?
-Dounia : Ouais ouais, allez salem
-Henene : Ouais c'est ça, salem

Et on a avancé. Elle m'avait énervé en disant ça, j'étais un peu contente mais venant de sa bouche à elle, ça m'avait énervé, VRAIMENT.


-Yanis : EH
-Moi (en me retournant) : C'est à moi que tu parles ?
-Yanis : Nan au mur
-Moi : Arrête ça c'est pas drôle, et je m'appelle pas EH, j'ai un prénom
-Yanis : Tu veux une patate ? Sah ? Tu veux gouter mon point ?
-Moi : Vas-y, essaye ! Rien qu'essaye !
-Samy : (MDR) Fermez vos gueules, wesh ? vous êtes sérieux ?
-Yanis : T'as vu comme elle fait la folle ? Arrête de jouer la gangster Anissa
-Moi : Ouais ouais

Puis j'ai commencé à monter

-Yanis : Et VIENS ! Tu vas où là ? J'ai pas fini
-Moi : Quoi ?
-Yanis : Vas m'attendre derrière Saturne j'arrive
-Samy : Arrêtez d'aller là-bas, tout le monde vous piste wesh ?
-Moi : Il a raison
-Yanis : Bah j'sais pas moi
-Moi : ...
-Samy : Allez vers la fauve là, y'a sone-per dans ces coins là

La fauve, c'était une fontaine à 10 minutes de la cité.

 

-Yanis : Ouais, vas-y vas là-bas
-Moi : Ok, je monte voir mon père d'abord
-Yanis : Vas-y bah moi j't'attends là-bas


J'suis monté, j'ai parlé un peu avec mon père et je suis sorti. Arrivée à la fauve il y était déjà. Debout les mains dans les poches il me regardait marcher, je venais vers lui et j'avais trop honte

Il a commencé à marcher, je l'ai suivi puis on s'est assis sur un banc. Au début on s'est un peu chamaillé puis après quelques minutes de silence il a commencé à être calme.

Yanis : C'est bien, tu sors un peu en ce moment
-Moi : Oui...
-Yanis : Avec Henene en plus, c'est la meilleure elle t'as bien choisi wAllah
-Moi : Oui, une perle wAllah ! Son mari aura de la chance inch'Allah
-Yanis : Ca sera Samy son mari.

J'ai avalé ma salive, je l'ai regardé avec les gros yeux.

Partie 32 :

 

J'ai avalé ma salive, je l'ai regardé avec les gros yeux.

 

-Yanis : Quoi wesh ? (MDR)
-Moi : Bah... Pourquoi tu dis ça ?
-Yanis : Parce que mon poto il veut la marier, alors il va le faire In Sha Allah
-Moi : Sérieux ? Il veut la marier ? Mais elle, elle croit qu'il s'en fou d'elle
-Yanis : Il s'en fou pas, mais il est trop fière ce Maghribi (Marocain) ! J'crois ça lui fait peur un ketru sérieux, donc il attend de grandir dans sa tête zehma !
Et il l'a kiff en plus nhel sheitan Samy kiff une meuf (MDR) c'est le truc le plus chelou au monde ça ! C'est pour ça qu'il dira jamais rien, il espère juste qu'elle l'attende
-Moi : Faut lui dire, sinon elle va partir avec un autre. Un homme bien la demandera en mariage et elle acceptera si elle connait pas les intentions de Samy. Faut qu'il lui dise ce qu'il ressent
-Yanis : C'est pas comme ça que ça marche Anissa, c'est pas le pays des bisounours ici...
-Moi : (MDR) *fou rire* Tu connais les bisounours (MDR) Tu... Tu... *j'arrivais plus à parler tellement je rigolais*
-Yanis : WESH ?! Arrête de t'*** de ma gueule
-Moi : *j'arrivais plus à m'arrêter de rire*
-Yanis : Owww ta race
-Moi : *je rigolais encore, j'avais même les larmes*


Lui aussi il a commencé à sourire, puis il a rigolé.

On a eu un long fou rire puis on s'est calmé.

 

-Yanis : Hassoul (ohlala quand il le dit, je sais pas pourquoi ça me fait autant d'effet)
-Moi : Oui...
-Yanis : Et toi, avec qui tu vas te marier ?
-Moi : Allah 3alem (Dieu le sait)
-Yanis : Hum.
-Moi : Et toi ?
-Yanis : Allah 3alem (Dieu le sait)

 

J'avais envie de me marier avec lui, qu'on fasse notre vie, qu'on ai des enfants etc... Mais j'étais pas une fille qui aimait les "thug" moi, il a tenu les murs toute sa jeunesse, il a fait aucune étude, il a fait que du hram depuis qu'il a 16 ans. Et ça ? C'est pas pour moi, c'est pas la vie que je recherche, c'est pas ce dont j'ai rêvé toute mon enfance.

 

Moi ? Une grande amoureuse des romans, je rêvais d'un médecin ou d'un dentiste, quelqu'un qui ai fait des études suppérieures, un Musulman pieux et cultivé.

 Je devais choisir mon coeur ou ma raison, oui car mon coeur me disait que Yanis était le bon, que c'était l'homme qui m'était destiné et que je ne devais pensé qu'à lui.
Mais ma raison, elle, me disait que jamais je ne pourrais présenter un homme comme ça à mon père, que ses voitures volées et son argent sale il n'allait jamais s'en débarasser et que ma vie de famille je ne la voyais pas avec un garçon comme lui.
Oui, ma raison me dit aussi que, peut-être, un jour, il va prendre une longue peine et quand il sera en prison, qu'est-ce que je deviendrai ? Je serai détruite moi... Je devrais l'attendre ? Je ne sais pas si j'en aurai la force.
Non. Je n'étais pas faite pour un homme comme lui.


-Moi : Bon, je... J'vais y aller... Il,... Il est tard là

Il a senti mon mal-aise, il m'a fixé avec insistance, les sourcils froncés comme si il se posait une question.

 

-Yanis : Wesh ?! ça va ?
-Moi : Oui, oui ça va.
-Yanis : Non non, t'es chelou là
-Moi : J'ai rien Yanis !
-Yanis : Arrrgh ! Arrête de dire Yanis
-Moi : Mais pourquoi ?
-Yanis : Pour rien, pour rien...

 

J'avais repensé à la fois où il m'avait dit que ça le "rendait ouf", vous vous rappelez ? J'ai souri instantanément

-Yanis : Pourquoi tu souri ?
-Moi : J'ai pas le droit ?
-Yanis : Si mais dis moi pourquoi
-Moi : Je repensais à un truc
-Yanis : A quoi ?
-Moi : Mais c'est bon wesh ?!
-Yanis : Pas de wesh avec moi, je te l'ai déjà dit
-Moi : Alors quoi ? ça y'est ? On va encore s'embrouiller là ?
-Yanis : C'est toi tu m'cherches
-Moi : Oui c'est toujours moi c'est ça
-Yanis : Bah ouais ! Dis moi j'ai fais quoi moi ?
-Moi : Rien rien, t'as raison c'est toujours moi, vas-y bref !
-Yanis : Mais pourquoi t'es comme ça ?
-Moi : Comment ?
-Yanis : ...

 

Partie 33 :

 

-Moi : Comment ?
-Yanis : T'es pas comme les autres meufs wAllah, t'es pas pareille
-Moi : Ah bon ?
-Yanis : Ouais, t'as une autre mentalité... Et c'est ça que j'kiffe chez toi Anissa wAllah ! T'es une vraie, pas une meuf falsh tah les maquillages les voitures les sacs ou j'sais pas quoi là. T'es une vrai femme toi, t'as la tête sur les épaules ! T'es une meuf à marier, une vraie femme à marier


Alors là, choque international, j'étais aux anges, je sais pas mais ça m'a fait un bien fou d'entendre ces paroles sortir de sa bouche. Je m'attachais de plus en plus à cet homme. Jamais de la vie j'avais ressentis ça et pourtant j'avais déjà 18 ans.

Je m'attachais à son comportement, à son odeur, et même à son sale caractère ; j'aimais chacune de ses qualités mais encore plus ses défauts. Et à vrai dire, ça me faisais peur.

J'ai baissé la tête sans répondre, je savais pas quoi dire...



-Yanis : Ah. Smeh si j't'ai mis mal...
-Moi : Non non t'inquiète, merci
-Yanis : Ouais *il se grattait la nuque* Tu fais quoi demain ?
-Moi : Je sais pas, faut que j'vois avec Henene
-Yanis : Si vous voulez le midi on va gray (manger) heja (quelque chose) sur Paname
-Moi : ... (j'étais toute gênée, j'avais jamais été gênée comme ça)
-Yanis : Wesh ? Tranquille ! Avec Samy aussi, comme ça ils vont se parler
-Moi : Bah, oui. Vois ça avec Samy et tu me dis
-Yanis : Je te dis comment ?
-Moi : Euuuh...

Non non, ça me trouble ça. Jamais de la vie un mec avait eu mon numéro. J'étais encore une gamine dans ma tête en fait MDR, je flippais à l'idée de donner un num.

-Yanis : Tranquille wAllah je vais rien faire avec ton num ! Si tu veux après ça je le supprime même
-Moi : Non mais tranquille t'inquiète. Donne ton tel je le note

Il m'a sorti son téléphone, un vieux petit bigo là même la batterie peut tenir 3 jours (mddddddddddddddddddddddr).

 

-Moi : Je mets Anissa ?
-Yanis : Bah ouais ! C'est ton prénom non ?
-Moi : Oui mdr
-Yanis (en se levant) : Vas-y, viens on rentre

On a commencé à marcher sans parler, et dès qu'on est arrivé à l'entrée de la cité on s'est séparé.

Je marchais vers chez Henene j'allais passer la voir, je cogitais en marchant... Yanis à mon num, wesh ?! Yanis  ?! J'étais sous le choque, j'avais jamais imaginé ça.

J'ai tout raconté à Henene, j'ai même dis que demain on allait manger avec Ya' et Sam. J'ai du insister pendant presque 1h pour qu'elle accepte, elle avait trop peur miskina. Car ça faisait très longtemps qu'il s'était pas adressés la parole elle et Samy.

Par contre, quand je lui ai dis ce que Yanis m'avait dit au sujet de Samy. Qu'il voulait la marier, elle me croyait pas ! Elle m'a fait jurer pendant 4568h et elle me croyait toujours pas. Elle l'aimait vraiment beaucoup.

Le soir, j'allais presque m'endormir devant un film quand mon tel s'est mit à vibrer. Un appel d'un numéro que je ne connaissais pas... Je savais que c'était Yanis, alors mon coeur a commencé à battre et j'ai stressé, puis j'ai enfin répondu...

 

-Moi : Allo ?
-Yanis avec sa magnifique voix cassé : C'est Anissa ?

 

Partie 34 :

 

 

-Moi : Allo ?
-Yanis avec sa magnifique voix cassé : C'est Anissa ?

-Moi : Oui, c'est Anissa
-Yanis : Alors, elle a dit quoi Henene ?
-Moi : J'ai pris 54 ans pour la convaincre mais c'est bon elle veut bien
-Yanis : Pareil pour Samy mais il veut toujours pas...

-Moi : Oh non ! Force le mdr
-Yanis : C'est c'que j'vais faire t'inquiète.
-Moi : ...

 

J'avais plus rien à dire en fait.

-Yanis : Bref, toi tu pourras ?
-Moi : Normalement oui
-Yanis : On va y'aller vers 11h30-12h parce que c'est galère le périph wAllah
-Moi : Oui
-Yanis : Attends, raccroche pas hein.


Je l'entendais parler avec sa petite soeur, Amina . Elle avait 11 ans c'était une très jolie et discrète petite pré-ado Ma Sha'Allah !

 

-Yanis : Tu fais pas comme ça wesh, téma attends attends ! Tu vois le fil rouge là ? Branche le sur le truc jaune là-bas là ! JAUNE WESH AMINA !  ............. Allo ?
-Moi : Oui ?
-Yanis : Smeh hein, attend
-Moi : J'attends
-Yanis : Téma là ! ... Voilà, maintenant tu prends le vert là, et tu mets sur le rouge ; normalement c'est bon. Vas y, ferme ma porte... Et Amina ? Va aider mama elle est toute seule dans la cuisine là ... Ouais allo ?
-Moi : Oui, alors les préparatifs ça va ?

 

Le frère de Yanis se mariait dans presque 1 mois, son grand frère, Mohamed. Un homme très discret, il a fait de grandes études et je sais qu'il a souvent été en conflit avec Yanis à cause de ses bêtises là.

 

-Yanis : Ouais mais téma il est presque 00h ma mère elle prépare encore des gâteaux miskina, et t'as vu Amina c'est la seule meuf mais elle est petite...
-Moi : Dis lui que je viendrais l'aider demain In Sha Allah, quand on rentre du restau' je passerai direct.
-Yanis : Vas y quand on raccroche j'vais lui dire, elle sera contente wAllah ! Cimer
-Moi : Y'a pas de soucis c'est normal t'inquiète
-Yanis : Et toi alors, tu m'avais dit tu faisais ton bac là, ça avance zehma les révisions ?
-Moi : Oui ça va je m'organise hamdulillah, mais là c'est les vacances alors haychik ne me parle pas du bac
-Youri (avec un petit rire) : Ah ouais c'est vrai, smeh !
-Moi : Il est 23h30 et t'es déjà chez-toi, c'est chelou
-Yanis : Bah c'est ta faute ça, fallait que je t'appelle pour savoir là pour demain
-Moi : Ah oui mdr
-Yanis : ...
-Moi : ...
-Yanis : Eh Anissa ?
-Moi : Oui ?

-Yanis : Tu vois si zehma, un keum il vient et il te dit "j'vais aller au hebs j'sens que j'vais bétom dans pas longtemps là" tout ça, après il t'dit "attends moi, j'veux faire les choses bien avec toi quand je sors" des trucs ça-comme ? Tu vas réagir comment ?

 

Whaou, sa question là, elle m'avait secoué le cerveau ! Je savais pas quoi répondre. Dans ma tête c'était clair, je ne voulais pas d'un homme comme ça, je ne voulais attendre personne moi, je voulais juste une vie paisible et calme avec un homme qui a fait des études et qui demanderai ma main à la fin de sa ation... Enfin, un truc comme ça quoi !

Mais je pouvais pas lui dire ça, car en faite, je me disais "si ce mec là, c'était Yanis. Hein ? Si c'était lui qui allait au hebs et qui te demandais de l'attendre Anissa, tu ferais quoi ? Tu pourrais pas le laisser."

Encore une fois, tout ça rejoint LA question "le coeur ou la raison ?". Avec lui, j'étais toujours partagée entre mon coeur et ma raison.


-Moi : ...

 

Partie 35 :

 

-Moi : Je... J'sais pas.
-Yanis : Comment ça tu sais pas ? Wesh ?
-Moi : Bah, je me suis jamais posé cette question moi, j'ai jamais penser qu'un jour je serai confronté à ça donc Allah 3alem (Dieu sait)
-Yanis : ...
-Moi : Yanis ?
-Yanis : Humm ?
-Moi : Pourquoi tu me poses cette question ?
-Yanis : ... J'sens que j'vais bétom Anissa... WAllah j'le sens ! Ces batards là, ils me pistent.

 

Ma gorge s'est nouée. Alors... C'était de lui qu'il parlait ? Non. Non. Je ne veux pas le savoir enfermé, je ne supporterai pas. J'en aurai pas la force. Et était-ce indirectement une façon de me demander de l'attendre ?
Comment je vais faire moi ? Je connais pas tout ça, j'en ai jamais voulu de cette vie moi. Attendre l'amour de ma vie sachant qu'il est derrière les barreaux ? Je peux pas. C'est pas le futur que j'imaginais, je veux pas que ça soit ça mon avenir.

 

-Moi : Dis pas ça, b3id char 
-Yanis : Ouais, mais j'le sens... Et, si j'tombe moi, tu m'attends ?

 

Mes cordes vocales se sont ressérées, j'arrivais plus à parler. J'étais chamboulée-gênée-heureuse-malheureuse et sans aucun doutes, amoureuse.
Il fallait que je lui réponde. Si je dis oui, il sait que je l'aime et en plus, je lui promets quelque chose que je n'aurai peut-être pas la force de subir. Si je dis non, il va fuire et va penser que je ne ressens rien pour lui.

 

-Yanis : Eh ? T'es là ?
-Moi : Oui j'suis là... Et... Si tu me le demandes Yanis, j'essayerai. Je te promets pas que j'aurai la force de vivre tout ça, ton incarcération et tout les trucs de justice là. Mais j'essayerai, je ferai tout pour pas t'abandonner si il t'arrive un truc...
-Yanis : Jure-le
-Moi : WAllah Yanis ! wAllah que j'essayerai

 

Voilà ! Je me retrouvais dans cette merde. Dans tout ce que je détestais le plus au monde, dans tout ce que j'avais voulu éviter. Toute ma vie j'ai voulu avoir mes diplômes et fuir cette cité, fuir les emmerdes avec la justice, fuir tout ce que ce putain de gouvernement veut détruire.
Mais non, non je ne pouvais pas, car maintenant mon coeur était accroché à un "délinquant" comme ils appellent ça. Moi j'appelle pas ça un délinquant, j'appelle ça un homme qui a voulu fuir la misère que nous offrait si gentillement la France, tout simplement.

Je l'aime, et je déteste l'aimer. Car tout ce qu'il est, tout ce qu'il représente, tout ce qu'il défend, c'est tout ce que je hais. C'est tout ce que j'ai toujours voulu esquiver.

 

-Yanis : Pourquoi ?
-Moi : Pourquoi quoi ?
-Yanis : Pourquoi tu m'attendrai ? Tu m'aimes Anissa ?
-Moi : ... Euh ? Yanis wesh ?!
-Yanis : J'te parle sah là wAllah ! J'ai besoin d'savoir moi.
-Moi : Pourquoi t'as besoin de savoir ?

 

 

Partie 36 :

 

-Yanis : Pourquoi ?
-Moi : Pourquoi quoi ?
-Yanis : Pourquoi tu m'attendrai ? Tu m'aimes Anissa ?
-Moi : ... Euh ? Yanis wesh ?!
-Yanis : J'te parle sah là wAllah ! J'ai besoin d'savoir moi.
-Moi : Pourquoi t'as besoin de savoir ?

-Yanis : Parce que wesh ! Si je te demande de m'attendre, c'est pour pouvoir faire les choses bien avec toi, mariage et tout In Sha Allah ! Mais si tu m'aimes pas vraiment, t'auras pas la force de m'attendre, t'auras pas la mentale !
-Moi : Je t'attendrai, parce que j'en ai envie. Et parce que j'ai envie que tu fasses les choses bien avec moi In sha Allah... Ma réponse te convient ?
-Yanis : Ouais... Merci Anissa wAllah t'es la meilleure... Je... J'veux que ton bien moi, même si j'te cris dessus, j'parle mal desfois et tout, wAllah que j'veux que ton bien
-Moi : ...

 

J'étais toute retournée, c'était trop en une soirée.

-Yanis : Allez, bonne nuit Anissa, je vais sortir là
-Moi : NON !

 

Waou, j'ai même pas senti que j'avais parlé, c'est parti tout seul !! Je voulais pas qu'il sorte. Il était déjà dans la merde, il était déjà "pisté" non ? Alors pourquoi il se rajoutait des ennuis ? Oui car il sortait pas à 00h pour jouer aux billes hein.

-Yanis : Quoi wesh ?
-Moi : Ne sors pas s'il te plaît
-Yanis : J'ai des trucs à faire, j'suis obligé là
-Moi : ...
-Yanis : Eh ?
-Moi : Huum ?
-Yanis : WAllah j'vais faire gaffe ! T'inquiète pas pour moi, et dors.
-Moi : Je vais pas réussir à dormir là.. Si je te sais dehors je dormirai pas
-Yanis : Mais Anissa wesh ? T'inquiète wAllah
-Moi : ...Ok, oublis pas de dire à ta maman que je passerai demain In Sha Allah
-Yanis : Ouais j'lui dis ça, allez salem
-Moi : Salem.

Et j'ai raccroché, ça y'est, j'étais au bord des larmes. Cette conversation a multiplié les sentiments que j'avais pour lui x1235588524558272... et encore pleins de chiffres. J'avais maintenant peur pour lui, et je me sentais faible à chacun des mots qu'il m'adressait. C'était sûr maintenant, je l'aimais. Et pour la première fois de toute mon existance je ressentais ce sentiment, ce sentiment qu'est l'amour.

J'ai appelé Henene 10 fois jusqu'à ce qu'elle se réveille, j'avais besoin de raconter ça à quelqu'un. J'étais aux anges !

Elle a decroché et je lui ai tout raconté. Elle était vraiment trop contente elle criait partout cette folle, elle me disait "je le savais ! je le savais".

On a discuté un peu et elle s'est endormit, pourtant pour moi c'était impossible de fermer l'oeil. J'y arrivais pas, je me repassais la scène en boucle, la conversation résonnait dans ma tête, de A à Z.



J'ai pas dormi de la nuit, le lendemain j'étais éclatée. Vers 9h j'ai bougé de mon lit, j'ai fait le ménage à fond et j'ai appelé Henene pour qu'elle vienne se préparer avec moi, chez-moi.

On allait déjeuner avec les deux hommes qu'on avait dans le coeur, tah les séries Américaines ce truc.

 

Samy et Yanis, wesh ?!

 

Partie 37 :

 

On s'est habillé.
 Henene avait un jilbeb noir avec une veste en cuire blanche, magnifique !
Moi, j'avais décidé de lâcher mes cheveux, Henene me les avait même lissés, et je me surprenais moi même à faire des trucs comme ça, car c'était vraiment pas mon genre MDR. J'avais un haut beige qui m'arrivait en bas des fesses, un slim noir, des bottes beiges et une doudoune noire avec de la fourrure sur la capuche genre.


Mon tel avait vibré, c'était un message de Ya' qui me disait de venir vers la fauve, ils étaient là-bas dans la voiture.

-Moi : Samy est là !
-Henene : ... Ohlala
-Moi : Arrête ! C'est hella qu'il soit venu
-Henene : Ca va être trop bizarre Anissa, je vais me sentir trop mal
-Moi : Et moi alors ? T'oublies la conversation d'hier ? Je vais devenir toute rouge, je vais perdre mes moyens
-Henene : On est toutes les deux dans la merde là ! Et faut pas qu'on mange comme des grosses vaches MDDDDR
-Moi : MDDDR Henene arrête ! Allez on y go.

 

Arrivées à la fauve, on avait pas vu la voiture. D'un coup un gros claxon nous a fait sursauté ! Et j'ai apperçu au loin la voiture de Ya'.

 

-Henene : Ils sont là ! Putain je peux pas, Anissa ? Je peux pas
-Moi : Arrête même moi je st...
resseee là, hier c'était trop ! J'ai même l'impression que j'avais rêvé.

On disait ça en marchant vers la voiture, j'avais le coeur qui battait très très vite ! J'avais honte, j'étais gênée, j'étais pas bien.

-Henene : On est pas des meufs normales j'crois ! Toutes les meufs du monde elles vont manger avec des garçons et nous là, première fois d'notre vie et on a l'impression on va tuer quelqu'un
-Moi : Mais j'te jure Henene en 18 ans il m'est jamais arrivé un truc comme ça
-Henene : Et moi alors ? J'en ai 19 mdr


On monte à l'arrière, donc on ferme nos bouches.

-Yanis : Salem !
-Samy : Salem, ça va ou quoi ?

-Henene : Salem
-Moi : Salem, al hamdulillah et vous ?
-Yanis : Hamdulillah ! En faite, ma mère elle t'attend vers 16h, j'lui ai dis
-Moi : Ah d'accord hella
-Samy : Bon on gray où ?
-Yanis : Où vous voulez mais décidez vous vite, j'ai la dalle
-Samy : Ah frère, j'sais ap wAllah
-Yanis : OH ? vous avez perdu vos langues derrière ou quoi ? vous voulez mangez où ?
-Moi : Euh... N'importe...
-Henene : On verra quand on sera là-bas sinon.
-Yanis (en démarrant) : Ouais voilà !

 

Sur la route, les mecs rappaient devant pendant qu'Henene et moi on regardait chacune par nos vitres. On osait même pas parler j'vous jure des vraies ksos.

Desfois on s'regardait et on se retenait d'exploser de rire parce que les mecs devant disaient que de la merde ! Ils étaient à fond sur une discussion ils voulaient faire les intelligents à parler de politique mais ça donnait ça :


-Samy : Moi j'te dis frère, si y'a pas d'arabe j'vote pas
-Yanis : Ca sert à rien d'voter cousin, c'est tous les mêmes
-Samy : J'm'en fou si y'a un arabe j'vote pour lui
-Yanis : Y'aura jamais d'arabe t'es niqué toi
-Samy : Barack Obama là, l'mec des Etats-Unis, c'est un renoi frère ! Ca reste possible

 

Bref, ils parlaient parlaient parlaient, on voulait trop rigoler mais même ça on osait pas.

 On est arrivé sur Paname, il tournait tournait tournait.

 -Yanis : Eh j'en ai marre de tourner là sah on mange où ?
-Samy : Eh les filles parlez wallah sinon on vous emmène dans un grec et c'est réglé
-Moi : Bah un grec ça me dérange pas moi

 Putain ! Anissa ! Au lieu de faire la meuf distinguée zehma un vrai restau nan nan toi un grec de grosse vache ça te dérangerai pas hein ? HEIN ?

 

 

 

 

 

 

 

 

La suite sur "anissa---18"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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