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Snow is red
Bonjour à tous :) Je me charge de cette vieille doll pour publier l'histoire que j'écris actuellement. Je suis vraiment heureuse de pouvoir me replonger dans cette passion que j'ai depuis mes 11 ans. Lisez là, laissez un petit commentaire constructif et abonnez vous :) C'est gratuit !
Mon histoire est aussi visible via Wattpad sous le pseudo de @snowisred Oui oui, la neige est rouge chez moi :D (Oh, j'ai faillis oublier ! Arrêtez avec vos message du style "La neige est blanche pas rouge" franchement, ça me fait chier. Oui, oui je suis vulgaire ! Si vous n'avez pas compris, il s'agit d'un pseudo ok ? Donc arretez de vous la ramener. Cordialement.)
Passez un merveilleux moment et à bientôt !
Pour faire court: Mon histoire n'est pas parfaite, ce n'est pas le conte de fées parfait mais aussi ce n'est pas glauque et suci.daire non plus. Cette histoire retrace la vie que beaucoup de jeunes filles ont subit. Ce n'est finalement qu'un témoignage pour vous faire comprendre que la vie à des hauts et des bas mais qu'au fond, on a de la chance de vivre et pas la peine de se morfondre pour un physique. La vie n'est jamais toute belle, toute rose mais elle différente pour tout le monde. Alors e.xcusez moi si Phoenix n'est pas fine, bronzée et intelligente. Je suis désolé que Tyler n'est pas BG et populaire et désolé si cette histoire ne vous plait pas.
Nouvelles
Le nouveau chapitre "Une lettre de Roosvelt High School" est enfin publié ! Je suis navrée pour ma lenteur et je vais essayer de tenir le rythme ! N'hesitez pas m'envoyer des messages, ça me fera chaud au coeur et ça me poussera à écrire et publier plus rapidement ^^
Bisous mes p'tits lecteurs <3
Phoenix, seuls mais ensemble.
Suite à la mort de sa mère, Phoenix va découvrir la vie à New York mais aussi la vie avec son père qu'elle n'a jamais revu depuis ses 10 ans. Leur vie commune ne sera pas simple d'autant plus que Phoenix recevra de mysterieuses lettres menaçantes. Quelqu'un lui veut du mal tandis qu'elle essaye de percer dans l'écriture de romans. Comme si ce n'était pas assez, Phoenix va rencontrer son voisin, qui ne cesse de la regarder par la fenêtre. Quand son ancienne vie rencontre la nouvelle, tout explose.
Il ne m'a pas fallu beaucoup de temps pour boucler mes valises et partir de cette maison qui m'a vu grandir. Je n'ai pas fait mes adieux à mes amis, puisque je n'en n'ai pas, je n'ai pas pleuré comme dans ces films. Je n'ai pas protesté, j'ai simplement pris l'avion avec peu d'affaires personnelles et je suis partie. Good bye Texas. Me voila en route pour New York, en route pour une nouvelle vie... Mais qu'est ce que je raconte ? Rien ne va changer, je serais la même, triste et rongée par le décès de ma mère. Au moins, dans mon nouveau lycée personne ne me répétera: "Ta mère va mieux ?", "Comment tu te sens aujourd'hui ?". Avant, mes camarades me disaient ça avec des bonnes intentions, mais je refusais de répondre, désormais cela va changer, je ne serais plus la fille dont la mère est atteinte d'une grave et rare maladie. Je serais simplement la nouvelle et cette image me convient entièrement.
J'étais dans cette voiture, propre avec une odeur artificielle de fraise qui me piquait les yeux. Mon père était sur le siège conducteur. Il ne cessait de parler et je cessais de l'écouter. Nous nous sommes envoyés de nombreuses lettres, e-mails, photos, cartes postales et pourtant je n'ai pas l'impression de le connaitre. Sa taille m'avait impressionné et sa maigreur m'a fait peur. Il était si différent mais en même temps celui que j'imaginais.
Il ne voulait pas parler de maman, et moi non plus. Il m'expliqua simplement qu'après le déjeuner, nous irons m'inscrire au lycée. Il m'a aussi dit que je choisirais celui que je voudrais, payant ou non, loin ou proche, il voulait simplement mon bonheur.
"Phe', ça va ? Tu n'as pas tiré un mot...
-Je suis timide tu sais. affirmai-je comme une évidence.
-Ta chambre n'est pas sublime mais on ira chercher de la peinture et des nouveaux meubles si tu veux."
Toujours silencieuse, je regardais les quartiers défiler sous mes yeux. À mon grand étonnement, mon père se gara dans une petite rue chaleureuse et calme aux immeubles en briques rouges et aux petites maisons avec jardin. À première vue, cette rue est modeste et ne doit pas cacher des vendeurs de drogue comme je le craignais.
"Bienvenue dans le plus beau des quartiers de New York. Enfin, à mes yeux. dit il en essayant de mettre une pointe d'humour
-J'aime bien, oui."
J'avais du mal à dialoguer avec lui, tout est tellement plus simple sur papier. Mon père sortit de la voiture et enleva toutes les valises du coffre. Au bout de longues secondes à fixer l'écran noir de mon téléphone portable, je me décidais à me lever et à l'aider.
Il me montra un petit appartement en face de nous du doigt.
"C'est ici. Au troisième."
Ma chambre était parfaite, un petit cocon que je pouvais aménager comme je voulais. Un lit dans le coin de la pièce, près de la fenêtre. Un bureau de l'autre coté, un ordinateur dernier cri, une étagère avec quelques livres, un tapis, une coiffeuse, une armoire bien trop vaste pour mes quelques vêtements. Tout était blanc, bien rangé et semblait attendre un invité de marque. Je ne déballais pas mes valises, je laissais tout dans un coin et approcha de la fenêtre, je ne voyais que les autres appartements de l'immeuble d'à coté et les poubelles dans la petite ruelle. Un long soupire m'échappa. J'entendis des bruits de pas puis la porte de ma chambre grincer.
"Phoenix.
-Oui ?"
Je me retournais et lui fit face, un petit sourire aux lèvres.
"Je me suis dit qu'on pourrait aller manger dans cette pizzeria pas loin. C'est vraiment délicieux et je ne sais pas cuisiner."
Il l'avait dit si simplement que je ne pu m'empêcher de lâcher un petit rire qui le fit immédiatement sourire.
"D'accord. Bonne idée, je mets mes chaussures et j'arrive."
Mon père resta encore un peu à me détailler et je fis de même. Il portait un jean et une chemise, se voulant un style simple et décontracté, il avait aussi une barbe de trois jours qui lui donnait l'air plus vieux qu'il ne l'est déjà. Ses lunettes qu'il utilisait pour lire me faisait penser à un écrivain perdu et bordélique. C'est bien mon père. Il retira ses lunettes et sortit pour me laisser un peu seule. Je n'avais rien à faire, juste remettre mes chaussures et poster un message sur mon blog:
À moi N-Y, bientôt un nouveau chapitre. J'espère que vous comprenez mon retard.-Pho'tix
Aussitôt quelques messages apparurent, je ne m'y penchais pas pour l'instant. Je rejoignis mon père en ayant retrouver un peu le sourire.
Une énorme pizza était posée au centre de la petite table. Elle dégageait une odeur de fromage, une odeur que j'aimais. Un soda m'attendait, et je me rendais enfin compte pourquoi mon père aime ce restaurant italien: tout est énorme, calorique et pas cher. Les clients riaient de bon cœur, se saluaient, chantonnaient, souriaient. Mon père me raconta qu'il avait passé une demi-heure à tourner sur le parking de l'aéroport pour trouver une place de parking et il m'a aussi raconté qu'il voulait courir pour pouvoir arriver à temps mais qu'il avait tombé juste à l'entrée et que les passants riaient en l'aidant à se relever. Mon père sait raconter les histoires et les rendre drôles à tel point que je faillis m'étouffer avec un morceau de pépéroni. Il m'avait alors dit:
"Si tu t'étouffe à chaque fois que je parle, ça ne va pas le faire."
Plus tard, il avala sa quatrième part de pizza en me demandant plus sérieusement cette fois:
"Alors, tu as un blog ?
-Oui, j'écris des histoires.
-Tu es un écrivain du web.
-Hum. Pas vraiment, je partage juste ma passion.
-J'y ai fait un petit tour hier. Tu as beaucoup de personnes qui te suivent. dit il avec une pointe de fierté dans la voix.
-Oui, mais ils sont tous géniaux."
Notre conversation s'arrêta, je lui posais quelques questions sur son boulot, il me demandait ce que je faisais au lycée. Rapidement à cours de sujet de conversation, nous avons quitté le restaurant et il me fit faire le tour de la ville en voiture. Il me montra son ancien lycée, un grand bâtiment en briques.
"Dis Rob...
-Papa. Je t'ai déjà dis de m’appeler papa. me coupa mon père
-Eh. Papa, tu crois que je pourrais aller dans ce lycée ?
-Mais bien sur ! Viens, on va demander un dossier."
C'est ainsi que trois semaines plus tard je faisais ma rentrée dans ce lycée, seule. Et c'est ainsi que mes problèmes commencèrent.
Belle vue.
Les jours qui suivirent ma rentrée n'étaient pas les plus durs. C'est au bout de trois semaines que cela se gâta. Les rires fusaient quand je passais dans certains couloirs, j'ignorais pourquoi mais je ne répondais pas à leurs moqueries. Je continuais ma route en les ignorants. Je n'avais pas eut l'occasion de me faire des amis, je ne connaissais aucun nom, aucune personne. Les déjeuners se passaient sur une table vide dans le silence absolu. Ce jour là, les rires jaillissaient de la table de derrière, je me sentais vraiment seule, j'aurais aimé rire avec eux, mais j'aurais vite déchanté en sachant qu'ils ne riaient pas d'une vidéo, ou d'un de leurs amis, mais de moi. Ce n'était pas de la taquinerie comme au début, non, cette fois c'était si méchant que ça m'en donnais la nausée.
"Regardez cette Texane, avec ses cheveux et son jean taché. Je me demande où elle a apprit à s'habiller. Dans une friperie ? Dans le surplus de l'armée ?" cria une fille pour se faire entendre par dessus les nombreux rires.
Tout cela était suivis de beaucoup d'insultes jetées à tord. Ce soir là, je n'avais pas osé prendre le métro comme tous les jours; il y avait bien trop de personnes capables de me jeter sur les rails. Je marchais donc deux kilomètres avant de pouvoir trouver confort chez moi. Je m'affalais sur un tabouret après avoir lancé mon sac dans ma chambre. Mon père était sur le canapé avec un mug de café dans la main.
"Bonjour Pho', ta journée c'est bien passée ? demanda-t-il en levant le nez de son livre actuel
-Oui, on a étudié Bram Stocker en littérature aujourd'hui.
-Vraiment ?
-Et je dois faire une courte histoire pour mon cours d'écriture avancée."
Il parut faire la grimace, apparemment cela l'intriguait.
"Tu n'as pas besoin de cours dans ce genre. Les personnes qui le font sont des écrivains ratés, les professeurs de sciences par***mple: ils ont raté leur doctorat. N'écoute pas ton professeur s'il te dit que c'est mauvais ce que tu fais. dit-il en levant les yeux au ciel, agacé.
-Tu est en train de dire que maman est une ingénieure ratée parce qu'elle enseigne les mathématiques ?"
J'en revenais pas, il disait vraiment ça de sa propre femme, enfin, ex-femme. Énervée, je me réfugiait dans ma chambre, le seul endroit où je me sentais bien, où je ne suis pas jugée. Les devoirs, je les feraient plus tard.
Mon ordinateur portable trônait au centre de mon lit défait, toujours ouvert sur la page d'accueil de mon blog comme je l'avais laissé ce matin avant de filer rapidement en cours. Je voulais profiter du soleil couchant pour écrire un nouveau chapitre, assise au bord de la fenêtre je regardais les nombreux commentaires sur le dernier poste. Mon coin travail n'était pas sur le bureau comme toute personne normale, non, il était sur la fenêtre, un véritable petit coin de paradis. Mon père me disait souvent qu'il m'installerait un de ses canapés encastrés dans les fenêtres quand il me voyait toujours ici. Il serait prêt à tout pour mon confort, mais quelques coussins, des couvertures suffisent à rendre cet endroit douillet.
Pour la plupart, les commentaires portaient sur moi et non sur mon histoire. Ils me demandaient pourquoi je ne postais plus rien et pourquoi je ne les prévenait pas. Malheureusement, je n'avait pas le courage de leur répondre. Mon nouveau mode de vie me poussait à en oublier d'écrire. Un commentaire me fit passé pour une débile et je ne cessais de le lire en me demandant comment il pouvait se retrouver ici:
C'est toi la Texane pécno qui viens habillié comme une campagnarde ? Ahah ! En plus tu prétend savoir écrire. T'a pas de vie, pauvre meuf.
Mes yeux me picotaient, des larmes menaçaient de couler. Brutalement je referma mon ordinateur en l'abandonnant à mes pieds. Le soleil de New York déclinait doucement, je le regardais disparaitre derrière l'immeuble d'en face avant de remarquer une silhouette dans un des appartements juste en face du mien. C'était un jeune homme, tout juste sortit de la douche, puisqu'il avait une serviette autour de sa taille et son torse était nu. Vous pensez peut-être qu'il est ce genre de voisin super musclé, séduisant et souriant mais non. Il n'était rien de tout ça. Il était fin, presque squeletique, il n'avait pas de muscle, ou peu. Les traits de son visage étaient fins et ses cheveux devaient être coupés tellement ils tombaient en masse devant ses yeux.
Je me surpris à le détailler longuement, à tel point qu'il se sentit espionner et regarda par sa fenêtre. Heureusement, je détournais rapidement le visage pour faire semblant de m'intéresser à mon ordinateur. Je risqua alors un œil sur les commentaires que j'avais abandonné:
Pho'tix est la meilleure ! Elle mérite d'avoir un livre, un vrai.
À quand le nouveau chapitre ? Ne nous laisse pas dans le suspens !
On attend tous de tes nouvelles Pho'tix ! Il y a des garçons craquants dans ton nouveau lycée ? Comme ton Tyler ?
Tyler était le personnage secondaire de mon histoire, l'homme parfait que mon personnage principal n'appréciait pas, Tyler avait tout pour lui: la beauté intérieur et extérieure. Tout ce que les filles peuvent chercher. Tout, à un détail près: Tyler est un psychopathe. Il a tué une famille entière et ne s'en cache pas auprès de mon personnage: Luanna. Et cette dernière était tellement terrifiée qu'elle n'en parlait à personne, elle évite à tout pris Tyler mais elle en tombe secrètement amoureuse.
Plus tard dans la soirée, mon père m'appela pour diner, à mon grand étonnement je trouvais qu'un seul couvert sur la table de la cuisine.
"Papa ?
-Oui ma chérie. Je suis là."
Il se montra dans l'encadrement de la porte, ses lunettes sur le bout du nez.
"Je t'ai chauffé des lasagnes et si tu veut il y a une salade dans le frigidaire. Je dois aller au travail en urgence. J'y passerais sans doute la nuit. Ne m'attends pas." Il embrassa mon front avant de partir, mais il se retourna avant de franchir la porte:
"Invite tes amis mais pas de bêtises. Et pas de garçons !
-Papa, tu sais bien que je ne connais personne." dis-je tristement.
Il me salua en souriant tendrement avant de partir, laissant derrière lui un long silence pesant. Je sortis les lasagnes du four et me servi une grosse ration dans mon assiette avant de retourner dans ma chambre dans mon petit coin douillet. J'avais retiré la couette de mon lit et m'étais installé avec mon assiette. L'hiver approchait doucement et une légère couche de neige c'était posée sur le sol. Des gros flocons se remettaient à tomber, ce spectacle était beaucoup mieux que regarder un programme débile à la télévision. La cerise sur le gâteau c'est mon voisin d'immeuble, lui aussi à sa fenêtre, encore torse nu, il fumait une cigarette, la fenêtre grande ouverte. Il me regardait, j'ignore depuis quand exactement, je me sentis rougir en détournant les yeux, je ressuyais un morceau de lasagne au coin de ma bouche avant de ma lever comme si rien ne c'était passé. Qu'est ce qu'il avait à me regarder ainsi ? Lui aussi trouve mes habits horribles ? Oui, sans doute. Je dois être pathétique pour lui aussi. Qu'est ce qu'ils avaient contre les Texans ?
Ma soirée était courte, j'avais fait la vaisselle, et je m'étais couché sans attendre le retour de mon père ou un appel de sa part.
***
Le lendemain matin, mon réveil sonna bruyamment, mais j'étais déjà debout. Je m'étais habillé et je prenais mon petit déjeuner en faisant mon sac. Une journée se préparait, le soleil se levait et la neige tombait. Tout semblait paisible alors qu'au contraire, une véritable tempête déferlait dans mon corps. Avant de partir pour cette longue journée, je me posa contre la fenêtre ouverte pour attraper des flocons dans mes paumes de mains et pouvoir respirer l'air frais une dernière fois. Une chanson de One Republic retentissait quelque part, celle que j'appréciais énormément. Malgré mon horrible voix, je me mis à chantonner en regardant mes mains se recouvrir de flocons qui fondaient aussi vite qu'ils arrivaient.
"Bonjour ! cria une voix masculine en face de moi, me faisant sursauter.
-Oh, bonjour."
Mes joues s'empourpraient, le garçon de la veille avait lui aussi la fenêtre ouverte et c'est de là que retentissait la musique. Aussitôt, aucun son ne sortit de ma bouche. Ses cheveux bruns tombaient devant ses yeux et il me sourit, il portait un pull bleu et un sac pendait sur son épaule.
"Je vois que tu aimes cette musique comme moi."
Je ne répondait rien, souriant bêtement en hochant simplement la tête de haut en bas. Comme il ne recevait aucune réponse, il se leva, je ne le percevais plus aussi bien.
"Je dois y aller. J'ai cours, même si j'aimerais écouter de la musique toute la journée."
Il ferma la fenêtre, me laissant seule les paumes tendu vers le ciel comme si je priais, j'avais l'air débile.
***
Le métro était bondé à cette heure, je pouvais rapidement passer inaperçue. Coincée entre deux hommes une fois dans un des wagons, je ne me sentais pas à l'aise. Un des hommes, que je n'avais pas reconnu, riait. Je me demandais pourquoi et en le regardant je reconnu un de mes camardes de classe, celui qui avait lancé une rumeur comme quoi j'étais enceinte, beaucoup de personnes y avaient cru, le psychologue de l'école m'a alors appelé et je lui ai dit que non. Il en avait déduis et je n'oublierais jamais cette phrase: "Vos camarades ont du croire cela à cause de votre surpoids." Il l'avait dit sèchement, sans aucun sentiment, sans prendre aucun gant. Je n'avais pas pleuré dans son bureau, j'avais attendu, je le regardais parler. Je m'en fichait désormais, lui aussi ne m'aimait pas.
Je ne suis pas en surpoids et je ne suis pas enceinte.
L'homme me regardait et toucha mon ventre en disant d'une voix faussement gentille:
"Comment va le bébé ? C'est une fille ou un garçon ? Mes amis et moi on c'est dit que c'était peut-être des jumeaux. On te fera un cadeau."
Des larmes me picotait les yeux, je détournais le regard en repoussant sa main.
"Laisse moi tranquille."
Heureusement pour moi, une femme arriva en le poussant pour se faire une place dans la foule. Elle se plaça entre nous, me sauvant. J'aurais voulu l'embrasser et la serrer dans mes bras, mais son regard trahissait le dégout qu'elle portait pour moi.
Merci.
Un verre d'eau
Au fond de la salle, parmi les autres clients, il y avait cette fille. Assise sur une banquette à feuilleter un livre dont je ne voyais malheureusement pas la couverture. Cette fille qui mange des lasagnes sous sa couette, celle qui chante du One Republic, celle qui se réveil avec le soleil et les flocons. Cela se voyait que cette fille était proche de la nature et que se retrouver dans un petit appartement comme le sien devait ne pas lui plaire. Je la comprenait, moi-même j'avais besoin de m'éloigner de la ville polluée qu'est New York.
Une tape dans mon dos me tira de ma rêverie. Je me tourna vers mon patron qui me jeta un carnet et un stylo que je rattrapa de justesse. Il me fit signe d'aller travailler.
"Dépêche toi p'tit Tyler."
Je partis alors m'occuper d'un groupe de clientes qui ne cessaient de jacasser bruyamment. C'est alors que j'entendis la voix de cette fille.
"Excusez moi... Je pourrais avoir un verre d'eau ?" demanda-t-elle tandis que je me retournais vers elle.
Je pouvais lire l'étonnement sur son visage, ce qui me fit sourire.
"Le monde est petit..." dis-je simplement
Comme elle ne répondit pas et me regardais avec son air penaud, je nota sa commanda dans mon carnet dans une case spéciale pour ne pas oublier.
"Un verre d'eau donc... Ce sera tout ?
-Oui." répondit-elle simplement
Je la laissais à la lecture de son livre et me rendit dans la cuisine pour donner les commandes. Derrière le comptoir, je prépara quelques boissons tout en écoutant d'une oreille attentive les in ations qui passaient sue la seule télévision du restaurant. C'est alors qu'une jeune femme tout en finesse vient s'asseoir sur le tabouret face à moi avec la grâce d'un félin. Je pouvais la reconnaitre entre mille, avec sa taille tenue, sa forte poitrine et ses jambes interminables.
"Zolea
-Tyler. Comment va-tu aujourd'hui ? demanda cette femme avec sa voix cristalline.
-Je travaille. Je ne peut pas parler aux clients.
-Je suis pourtant spéciale, tu me l'avais dis non ?"
Je continuais de ressuyer les verres un à un sans oser m'aventurer dans ses yeux bleus. Quand je me risqua à la regarder je pouvais voir son chemisier plongeant et un bout de jupe noire. Un pendentif sur une fine chaine pendait entre ses seins. Celui que je lui avais offert lors de la Saint-Valentin, je me suis rendu compte que cette fête est purement commerciale lorsqu'elle m'a regardé en disant: "Je n'aime pas l'or. Mais il est beau."
"Je vais prendre ta spécialité, salade de fruit avec cette boisson bleue.
-Le cocktail Holy" Je la corrige.
Zolea et son charme permanent ne me laissait pas insensible. Elle profitait de ses avantages pour me récupérer. Cela faisait deux semaines que l'on s'est séparé et bien sur qu'elle me manquait. Je lui servit son cocktail avec douceur et coupa les fruits devant elle. Zolea sourit en me regardant avant de dire:
"Tu sais, à mon lycée il y a une nouvelle dans la classe. Elle est vraiment super bizarre, elle est texane. Je me suis dis qu'elle irait bien avec ton pote là, Mike.
-Pourquoi tu fais ça ? demandais-je soucieux de sa soudaine gentillesse envers un inconnu.
-Comme ça, peut-être que Mike arrêtera de nous suivre.
-J'ignorais qu'il te dérangeais."
En réalité je le voyais très bien, mais je ne voulais pas laisser mon seul ami parce que j'ai enfin une petite amie qui ne connait pas ma réputation dans mon lycée. Et heureusement.
"Mike irait bien avec elle. Ils sont tous les deux ronds, bizarres et silencieux. Je suis sûre qu'elle aime les jeux vidéos comme lui.
-Zolea, tu es vraiment une peste.
-Non, je donne des opportunités à ton ami puceau, qui sait ? Une fille vièrge qui n'a jamais connu l'amour pourra occuper Mike pendant qu'on passe du temps ensemble. Dit elle en me tripotant les boutons de ma chemise pour me charmer.
-Non, arrête ça. Mike trouvera la fille qui lui faut quand le temps sera venu. Donc stop."
Je repoussa sa main pour amener le verre d'eau à ma voisine et les plats pour la table d'étudiantes. Quand je reviens, Zolea me fixa avec ses grands yeux qui me murmuraient: "Viens... Viens Tyler." Elle lâcha un long rire sonore adorable qui avant me faisait craquer.
"Pourquoi tu rigoles ?" demandais-je en lui servant sa salade fruit et en débarrassant la table des clients qui venaient de partir.
"Non, pour rien, je te trouves juste toujours aussi séduisant. Alors, ce soir, je passe chez toi, comme avant."
Je n'avais pas le temps de lui dire non qu'elle m'embrassa pour que j'évite de parler. Un long *** langoureux comme elle en avait l'habitude avec moi.
Je repartais dans une relation que j'avais abandonné depuis longtemps. Je dois arrêter mais c'est comme si Zolea m'hypnotisait et me gardait entre ses griffes.
* * *
Le soir venu, ma journée terminée, je rangea ma chambre correctement pour pouvoir faire bonne impression à Zolea. Je m'assis au bord de la fenêtre, vêtu d'un simple jean et d'un sweat shirt, je regardais la rue en attente de ma petite amie. Seulement, au bout d'une vingtaine de minutes il n'y avait personne à part ma voisine au verre d'eau au bord de sa fenêtre elle aussi à taper énergiquement sur le clavier de son ordinateur portable. Elle avait la fenêtre close, et sa chambre était plongée dans le noir, la seule source de lumière se trouvait sur l'écran de la jeune femme qui rendait son visage doux à regarder.
Des coups sur la porte me tira de mon observation et un grand brun nommé Mike pénétra dans ma chambre. Comme tous les jours, il jeta son sac en bandoulière sur ma commode avant de s'assoire lourdement sur le bout de mon lit.
"Tout va bien ? me demanda-t-il en voyant sans doute ma mine fatiguée.
-Ça peut aller. Qu'est ce que tu fais ici ?"
J'étais étonné de le voir aujourd'hui, ma mère lui ouvrait tout le temps la porte, peu importe l'heure qu'il est. Il a même un double des clefs au cas où il y est une urgence. On partaient même en vacances avec lui.
"On a devoir de chimie demain. J'ai besoin de toi, tu ne t'en souviens pas ? Je t'en ai parlé aujourd'hui en cours.
-À possible, oui.
-Tu ne m'écoutais pas en fait, tu étais trop occupé à regarder le décolleté de cette fille."
Il avait l'air jaloux et mécontent, je détestait le voir ainsi. Mike prit son sac et en sortit des cahiers qui portaient l'in ion: "Chimie terminale." Ou bien "Niveau bac". Il me jeta un coup d'oeil.
"Qu'est ce que tu as à regarder dans la rue ? Zolea ?
-Elle doit venir ce soir.
-Elle va encore me virer ? demanda-t-il en soupirant bruyamment.
-S'il te plait fais un effort." Le suppliai-je
Mike me rejoignit près de la fenêtre et fixa ma voisine dans l'appartement en face.
"Elle est mignonne. dit-il en souriant.
-Tu rigoles ? Elle est... Bref."
Je lâcha un petit rire avant de ma lever et de m'asseoir sur la chaise du bureau pour commencer à réviser.
"Arrête Tyler, je suis sûr que tu la matte quand elle se change.
-Comme si j'allais mater une fille comme elle."
Je sais. Je sais que c'est mal. Il faut avouer que cette fille n'est pas vraiment super belle et le fait de savoir que Mike la trouvait jolie me rend malade. Je déteste quand il fait ça, car il ne lâchera pas le morceau avant d'avoir ce qu'il veut.
"Depuis que tu sors avec elle, tu es un vrai connard. Tu sais... Tu traine avec des personnes comme elles au lycée ?
-Et alors ? Bon, on le travaille ce contrôle ?
-Quand Zolea comprendra que tu n'es pas un sportif, que tu mange avec tout un groupe de ringards et que tu crains aux yeux de tous ?"
C'est comme si Mike m'accusait d'avoir une petite amie et pas lui. Jaloux comme il est.
Entre Batman et Superman
Finalement, Zolea n'arriva jamais, je me retrouvais à attendre toute la soirée dans ma chambre, les yeux rivés sur mon portable en compagnie de Mike qui ne cessait de me poser des questions sur son devoir. Pourquoi n'était-elle pas venue ?
"Ty'... Regarde ! Elle est canon !"
Mike me tira de mes pensées, je le fixa sans comprendre avant de suivre son regard vers la voisine d'en face qui portait un pyjama qui ne la mettait pas en valeur, elle allait se coucher.
"Eh... On ne voit pas la même chose Mike." dis-je d'un ton détaché.
Il y avait des petites licornes vertes sur le tissu noir, le haut était tellement petit que l'on pouvait voir son nombril et croyez moi, j'aurais bien voulu ne jamais le voir. Je ne comprenais pas ce que lui trouvait Mike.
"Elle est originale ! Toutes les filles de maintenant dorment en sous-vêtements. Ça change. avoua-t-il en haussant les épaules sans la quitter du regard
-Tu voudrais la rejoindre avec ton pyjama Super man ? me moquais-je
-Tu dis de moi, mais tu as un pyjama Batman. se défendit Mike en fermant son livre de chimie avancé
-Oui, mais ça fait plus classe sur moi, plus... Bad-boy tu vois ?
-Les bad-boy n'ont pas de pyjama et ne passent pas une soirée à attendre une fille qui ne viendra pas.
-Si, les bad-boys romantiques."
Mike se leva, découragé, il savait que quand on partait sur un débat, je gagnais. Il fourra ses livres dans son sac avant d'enfiler sa veste qu'il avait abandonné au pied de mon lit. Je ne bougeais pas, avachit sur mes draps, le téléphone sur mon ventre en attente d'une réponse à un message que j'avais envoyé à Zolea.
"Merci Tyler, pour ta grande aide... Je vais me planter à mon examen demain mais tant pis.
-Désolé mais c'est sans moi."
Je n'avais aucune envie de lui expliquer encore et encore les même ules qu'il ne retient jamais au final. J'ai déjà assez de mal avec mes cours alors si je devais me charger de faire les professeurs particuliers, non merci.
"Bon aller, bonne soirée Tyler le solitaire.
-La ferme, au moins, moi, j'ai une copine. Dis je en lui tirant la langue comme un gamin
-Tu es sur ? Parce qu'elle vient de te poser un lapin quand même.
-Je m'en fiche. Mentis-je. J'ai beaucoup d'autres filles qui me tournent autour."
Quand Mike partit, je me permis de regarder la voisine depuis mon lit, en faisant semblant de lire un livre. J'essayais de trouver ce que Mike lui trouve mais rien ne me sauta aux yeux. Sauf son ventre rond, ses joues rebondies et ses cuisses épaisses. Rien de tout ça n'était gracieux, surtout en comparaison avec Zolea et sa taille fine, ses hanches bien dessinées, son ventre plat et ses jambes longues et fines. Zolea est magnifique et à coté, chaque fille ne pouvait pas lui arriver à la cheville.
Finalement, la fille au pyjama trop court se jeta lourdement sur son lit, je n'étais pas dans sa chambre mais je pouvais entendre les ressorts grincer. Cette pensée me fit sourire. Cette fille me faisait pensé au groupe que je fréquentais au lycée. Heureusement que Zolea n'est pas avec moi, sinon, elle ne m'aurait jamais choisis. Cette fille ressemblait aux autres filles que les "geeks" fréquente parfois à la cafétéria.
À mon plus grand étonnement, ma voisine explosa en sanglot. Elle était roulée en boule dans ce lit à laisser couler les larmes sur ses joues. Pourquoi ? Je posais le livre sur la petite table et tourna le dos à la fenêtre. Je n'avais aucune envie de voir cette fille pleurer, j'avais mieux à faire que la regarder.
Je sombra alors dans le sommeil, mes pensées remplies du visage de Zolea soudainement mélangés à celui de cette fille.
Une lettre de Roovelt High School
Cette fois-ci, mon réveil ne sonna pas et je me réveilla tard dans la matinée. Un petit mot de mon père était posé sur ma table de nuit. Il avait prit la peine de venir jusqu'ici pour le déposer. Je saisis le petit morceau de papier et du attendre quelques secondes pour m'habituer à la lumière et pouvoir le lire:
Je suis dans mon bureau. Mon éditeur veut quelques chapitres avant la fin de la journée. Va t'amuser. Bisous. Papa.
Suivit d'une petite tête souriante et de sa signature qui ressemble vaguement à une note de musique. Je finis par me lever et ôter ce pyjama trop court pour le remplacer par un de ces gros pulls bien chaud avec un jean dif e. Assise sur mon lit, je fixais le miroir face à mon lit, toute fille normale s'y serait déjà maquiller devant et pour une fois, je voulais faire comme elles. Je voulais me sentir féminine comme Luanna. Au moins, elle se maquillait pour plaire à Tyler dans mon histoire alors pourquoi ne pas faire pareil même si ce n'est pas pour plaire à quelqu'un d'autre? Assise devant ma coiffeuse, je détacha mes cheveux blonds et les regarda tomber en cascade sur mes épaules. En scrutant mon reflet dans le miroir, je décidais de cacher toutes les imperfections de mon visage, de maquiller mes yeux et de lisser mes cheveux. Seulement, le résultat n'est pas celui que j'espérais. Je ressemblais plus particulièrement à une préadolescente qui ne sait pas se maquiller. J'effaçais alors toute la poudre en soupirant au même moment, le visage de mon père apparait dans l'encadrement de la porte. Son visage avait ces marques de fatigue, j'ignore depuis quand il est debout en train d'écrire mais il avait bien besoin d'une pause.
"Tu es réveillée ? Super... J'espère que tu as faim.
-Pourquoi ? demandais-je
-Je t'invite à prendre le petit déjeuner, tu va pouvoir faire des rencontres.
-Je croyais que tu avais du travail.
-En effet, mais je fais une petite pause avec une collègue. Et elle a une fille. dit il un peu timidement
-Une collègue ? Un déjeuner un samedi matin à 10h ?
-Pho', elle me plait bien, oui, mais elle est mariée. Je ne suis pas comme ça. C'est juste un déjeuner.
-D'accord... Elle a une fille donc ?
-Oui, alors fait un effort, tu ne connais encore personne ici à part moi."
Je me lève et remarqua alors le regard de mon père sur ma tenue. Comme du dégout. Comme si il avait honte de me sortir. Son visage ne pouvait me cacher aucune de ses impressions.
"Tu veut que je me change ?
-Comme tu veut. Mais dépêche toi, on est déjà en retard."
Quand il quitta la pièce, me laissant seule avec mon pauvre visage et ma pauvre tenue, je me rendis compte que je n'étais pas la fille idéale.
Mon père avait toujours été en retard quand je devais passer mes vacances scolaires chez lui. Il ne venait pas me chercher à l'aéroport, il ne me prévenait jamais. Il m'envoyait juste une carte une semaine plus tard pour s'excuser, car ma mère lui avait passer un savon pour ce qu'il a fait. Je les ai surpris une fois au téléphone, la violence des mots m'avait choqués. Ma mère veut simplement que j'ai un père, sur lequel je peut compter. Alors quand il est sortit de la pièce en se plaignant d'être en retard, je me suis rendue compte qu'il n'avait jamais fait ça pour moi. Jamais. Mais il le fait quand il s'agit d'un "simple déjeuner entre collègues".
Une fois en voiture pour ce déjeuner, je préfère n'adresser aucune parole à mon père, me concentrant à rédiger un message sur mon blog, car je n'avais poster aucun chapitre depuis quelques jours.
Bonjour les Phoenixiens, comme vous le savez, je suis très occupée en ce moment et je m'en excuse. Comment me faire pardonner ? En postant un nouveau chapitre vous allez me dire ? Alors rendez-vous cet après-midi à 15h pour la suite des aventures de Luanna. ~Pho'tix
"Phoenix... Dis moi... Tu es bien ici ? hésita mon père
-Qu'est ce que tu veut dire par là ? demandais-je en levant les yeux de mon portable.
-Est-ce que tu es heureuse à New York ?
-Bien sur, oui. Pourquoi cette question ?"
Pour toute réponse, il sortit une enveloppe de la boite à gant, tout en conduisant. Il ne me regardait pas, je pouvais reconnaitre le cachet sur l'entête de la feuille que sortait mon père. Une main sur le volent, l'autre à se battre avec le courrier. Je l'aida en lui prenant l'enveloppe dont l'adresse indiquait:
Franklin Denalo Roosevelt High School
472W 35th street
New York NY 10001
USA
Monsieur Malkin,
Je vous in e de l'inquiétude que l'établissement porte au sujet de votre fille Phoenix Malkin. Certains de ses camarades nous on avouer que la santé de Phoenix les inquiétaient. Nous avons eut l'occasion de remarquer, en effet, que votre fille ne s'est pas bien intégrer à son nouveau lycée. Je vous contact donc, pour prévoir un rendez-vous en compagnie du psychologue de notre établissement en compagnie de Phoenix.
Veuillez nous appelez ou nous joindre un courrier.
Cordialement,
M. Smith, proviseur du lycée.
Cette lettre, je ne comprenais pas comment elle a pu se retrouver ici. Silencieusement, je la remit dans l'enveloppe et la laissa sur mes genoux pour le trajet. Mon père ralentit avant de stopper la petite voiture devant un feu rouge particulièrement long.
"Qu'est ce qu'il se passe au juste ? demanda-t-il
-Absolument rien...
-Tes yeux sont mouillés, arrête de me mentir. Tu n'aimes pas ton nouveau lycée ? Pas de soucis, tu peux changer...
-Non papa. J'aime bien les cours.
-Mais il y a quelque chose qui te tracasse. Les élèves ne te parlent pas ?
-Si, mais c'est pour se moquer."
Le feu passa au vert.
"C'est donc pour ça... Pourquoi tu m'en a pas parlé plus tôt ?
-Parce que ce n'est pas grave et que tu travaillais tous le temps, je ne voulais pas te déranger."
Plusieurs voitures klaxonnèrent en chœur, mon père pesta sans pour autant bouger la voiture.
"Ce n'est pas parce que je ne suis pas là la journée que tu ne peut pas m'appeler ou m'envoyer un message. Je suis ton père !
-Papa, tu devrais avancer, les autres conducteurs attendent.
-Je fais passer la vie de ma fille avant eux. Pourquoi tu ne m'en a pas parlé bordel ?"
Comme je ne répondit pas, il avança, sous la colère des autres automobilistes qui levaient leurs majeurs sous nos yeux et nous lançaient des regards haineux. Le reste du trajet se fit en silence, je scrutais la lettre toujours près de moi avec crainte, je me posais des milliards de questions. Qui a prévenu le directeur ? Comment est-il au courant ? Et pourquoi un psychologue ? Sans doute à cause de cette rumeur dite sur ma "grossesse" qui n'est autre qu'un manque de sport de ma part. Mon téléphone vibra dans la poche de mon sweat shirt, je le saisit et remarque un numéro inconnu. Je décrochais avec peur:
"Oui allô ?"
Mon père me lança un regard interrogateur tout en se garant devant un café sous le nom de "Cupcakes Maisons de Sam" une charmante petite boutique où les personnes se retrouvaient devant un thé et un Cupcake pour discuter. Une immense baie vitrée, un décor moderne et léger et une petite terrasse à l'abri du soleil. Ce café paraissait d'autant plus magique en période d'hiver quand la buée se dépose sur les vitres avec une légère couche de neige sur le trottoir. La magnifique façade me faisait oublier que j'étais au téléphone.
"Excusez moi ? Bonjour, êtes-vous bien "Pho'tix" ?
-Eh... À qui ai-je l'honneur ? demandais-je intriguée que ce soit quelqu'un qui connait le pseudo de mon blog. Comment avez vous eut mon numéro ?
-C'est assez facile quand on connait votre père, Rob Malkin. Enfin bref, finis le mystère, je suis Kaleb Kerry, éditeur pour la maison d'édition: "Kerry" vous connaissez ?"
Je n'en revenais pas, un éditeur connaissait mon numéro et m'appelait. J'ouvris la bouche en O avant de regarder mon père qui coupait le contact sans comprendre.
"Kerry ? La maison Kerry ? Celle qui a publié trois romans de Rob Malkin ?
-Oui, oui. C'est bien cela. Je connais bien votre père et avec des recherches, une de mes employés a trouvé l'existence d'une certaine Phoenix Malkin et d'un célèbre blog. Je n'ai malheureusement pas eut l'occasion de lire un de vos écrits mais certains employés ne m'en disent que des éloges. Comment ne pas les croire quand on sait que vous êtes du même sang que ce cher Malkin ?
-Excusez moi... Cette blague n'est pas marrante."
Je ne parvenais pas à croire qu'un célèbre éditeur américain s'intéresse à une adolescente paumée qui écrit des histoires d'amours sans originalité. Juste pour se défouler.
"Pardon ? Je vous assure que je ne ment pas. Qui aurait pu trouver un numéro sur liste rouge ?
-Très bien, oui... Mais qu'est ce que vous voulez ? Que je passe un message à mon père ? Il travaille beaucoup pour vous fournir les chapitres demandés"
La voix rauque à l'autre bout du fil lâcha un long soupir, mon père ouvrait de grands yeux. Il se détacha et pencha son visage vers le mien pour entendre notre conversation.
"Je ne suis pas là pour votre père. Pour vous le prouvez, venez vendredi avec un de vos écrit. Peut importe lequel, cela peut être un de vos chapitres de cette histoire ou autre, tant qu'elle est écrite de votre main. Disons à 14h30 ?
-Ehm... Très bien mais où pourrais-je vous trouvez ?
-Votre père vous accompagnera. Il connait la route. N'arrivez pas en retard. Je veut voir ce que vous pouvez nous offrir."
Il raccrocha. C'était si soudain que je me demandais si notre contact avait été coupé car mon portable était déchargé. Pourtant non. En rangeant mon portable, je remarqua alors que mes jambes tremblaient.
"Ma fille... Ma fille..."
Sans que j'en prenne conscience, il me prit dans ses bras. C'était une position inconfortable autant physiquement que moralement.
"Prépare toi pour un grand entretien..."
Au même moment, il tourna le visage et son sourire s'agrandit.
"Tiens, les voila."
En effet, deux femmes arrivaient, l'une était grande et brune, un tailleur enfermant sa silhouette et une autre, plus petite, plus jeune aux cheveux roses. Oui, roses. Elle avait un style différent, avec des Doc Martens fleuris, un jean noir arraché, un t-shirt à l'éflégie du groupe Fall Out Boy et d'une veste en cuir qui lui donnait un air Rock and Roll's. J'en déduis que la première était la collègue mariée et la deuxième sa fille.
"On en reparlera en rentrant. Je suis fière de toi ma fille. Allez viens."
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