Le manque. Vous connaissez ? Pour moi, c'est le manque d'air. J'ai l'impression que lorsque tu m'as abandonnée, tu m'as arraché les poumons, et que tu m'as broyé le coeur, avant de le remettre à sa place, et de partir...partir loin. Partir à jamais. Partir en me disant que tu me détestais, et que tu ne voudrais plus jamais me connaitre. J'ai tellement mal...je voudrais que tout ceci ne soit qu'un cauchemar, ou si c'est la réalité, m'endormir et ne plus jamais me réveiller. Je me déteste. Je me Hais. Je veux mourir. J'ai le souffle coupé, les yeux rouges d'avoir tant pleuré. Ca fait 7/8 mois que je n'ai pas pleuré autant. Peut être même plus. J'ai tant pleuré ce soir, que j'en ai mal au ventre, que j'ai du mal à respirer, que je n'en peux plus. Je n'en peux plus, de toutes ces désillusions. Je n'en peux plus, de ces injections, de ces pertes, je ne supporte pas cette vie, tout simplement. J'ai un goût de déjà vu, un goût d'abandon, et j'ai envie de verser mon sang comme je verse mes larmes, de souffrir et de mourir. Je ne peux pas vivre sans toi. Je ne peux plus vivre sans toi. Je veux disparaitre. Je veux mourir. Je me répète, mais je me déteste, moi et ma jalousie, moi et tout ce que je représente. Je suis un monstre, et on abandonne toujours les monstres. Je voudrais être comme Kida, être aussi insensible que lui, et aussi seule. Je voudrais être comme Ewan, ou comme Nat', et trouver refuge dans les ténèbres...Je voudrais que ce monde soit différent, je voudrais que ma vie soit différente, accrochée à la tienne comme le serait une sangsue, je voudrais que tu m'aimes comme je t'aime, je voudrais tant de choses...je voudrais surtout, que tu me reviennes...Tu m'es si importante, que je ne peux pas concevoir un lendemain sans toi. C'est idiot hein...? Mais je t'ai perdu. Et lorsque l'on perd un organe vital, on meurt. Je veux mourir. Je suis déjà morte à l'intérieur de moi-même, et je veux que mon corps suive mon esprit...Je veux te retrouver, t'aimer, te regarder sourire, même si pour ça je dois mourir. Je suis nulle, je sais. Je suis faible, je sais. Demain, c'est mon injection, j'ai peur. Demain, j'espère que je vais la rater, et souffrir pour l'éternité. Je veux que tu sois heureuse, avec ou sans moi. Je veux m'exiler dans un monde sans sentiments, je ne veux plus aimer, ni sourire, ni souffrir, je veux devenir une coquille, et c'est ce que je deviendrais. Parce que te perdre, c'est perdre mes poumons. Je te dis Adieu, puisque tu ne veux plus jamais me revoir...je te dis Adieu, et je veux que tu sois heureuse...encore une fois, je pleure. J'ai mal, Je t'aime.

La Lune.

<< J'ai appuyé sur les touches, mais aucun son n'est sorti. C'est là que j'ai compris ce que c'était ; perdre son âme. >>

Les ténèbres l'avaient désigné comme messagé de la Mort.

La lumière le voyait comme un ennemi à éradiquer.

Il n'était au final qu'un corps,

Animé par l'envie de tuer.

<< Je vous tuerais tous jusqu'au dernier, et seul j'arriverais enfin à me comprendre, loin de vos préjugés. >>

Le physique agréable d'un ange efféminé.

Le regard froid d'un tueur affamé.

Le sang noir d'un monstre aveuglé.

Le passé douloureux d'un enfant malmené.

C'est tout ce qui constitue sa vie d'horreurs

Et ce jusqu'à sa dernière heure.

<< J'ai gratté jusqu'au sang pour oublier la souffrance, mais ça n'a pas marché ... >>

La douleur, la vraie, peu de gens la connaissent réellement. Lui l'apprivoise  au fur et à mesure que les aiguilles avancent ... Il est décalé et le sait parfaitement, serait le seul à sourire devant un massacre sanguinaire et celui qui ne réagirait pas devant les meilleurs comiques ... Il est un homme qui ne veut pas se souvenir de son passé, qui a tout tenté pour l'oublier ...

Mais les choses que l'on veut faire disparaitre sont toujours celles qui restent gravées à jamais.

Il est aussi le pianiste que la science aura aveuglé, celui qui oublie petit à petit la couleur du ciel et ne se souvient que vaguement de celle du sang ... C'est ainsi, les plus grandes tortures auraient du lui offrir par la suite le plus merveilleux des bonheurs mais parfois  ...

Le bonheur tarde à arriver et on se rend compte qu'il n'est au final pas fait pour nous.

C'est un Hybride que le temps consume à petit feu, tout comme la dernière buche dans la cheminée, celle qui se fait lécher et rougir par les flammes sans être achevée entierement ... Il est celui à qui on ne pense pas, celui que l'on évite ... Mais c'est lui seul qui aura créé cette barrière entre le monde exterieur et son propre monde.

Et quand on ne se rend pas compte que l'on est notre propre geôlier, il est bien difficile de se libérer.