Dollz secondaire de I-screw-the-universe

"J'ai ressorti le piano."

Je pensais que ça allait mieux, Je disais que penser à toi ne me faisait plus mal. C'était juste doux et ça me faisait sourire. Je pensais mais c'est toujours aussi douloureux de penser à toi, d'être ici, de revoir tes dollz, d'avoir tous ces moments dans ma tête qui refusent de me lâcher. Et ceux qui reviennent sans que je demande. Tu sais à quoi je pense? A tes centaines de mp que j'avais au reveil. J'ai pas pensé à ça depuis longtemps. Et là ça me revient. Ca me manque.

Puis toi.

Puis les moments qu'on a pas eu.

Tu sais ce que j'imagine la plupart des soirs avant de m'endormir ? Je m'imagine me souvenir de cette maison à Lyon que vous m'avez décrite. Celle où vous pissiez du balcon. Celle proche du lac et en face du café Maïssane. Je m'imagine y aller et vous demander des comptes. 

A quel point je suis pitoyable, hein?

Ca fait 10 ans que je t'ai rencontré.e. 

10 ans.

Et je suis ici, faisant le même compte avec le même pseudos que j'avais supprimé en essayant une énième fois de t'oublier. en me disant quoi? Que tu vas encore tenir parole après tout ce que je t'ai dit ? Et que tu vas revenir comme promis ? Comme à chaque fois ?

"Je reviendrai toujours."

Tu l'as toujours fait jusqu'en 2021. Je t'attends, une fois de plus. Je sais faire que ça.

Si tu disais vrai, aujourd'hui t'as 30 ans. Tu dois être marié.e. Je dois être oubliée, comme la meuf que tu n'as pas vraiment aimée. Parce qu'on aime pas à distance, hein? 

Dieu, que je l'aurais préféré. 

Je voudrais que ce ne soit que des souvenirs, des pensées, des fantasmes. Mais malheureusement pour moi, j'ai toujours espoir. J'ai toujours besoin de ça. 

Ca me rend folle. Je comprends pourquoi je sais pas me détacher de toi. Je sais que bizarrement je te considère comme une stabilité, comme un "doudou". Put'ain t'es la stabilité la plus bancale que mon cerveau à trouvé pour tenir le coup, j'le déteste, j'me déteste, j'te déteste pas. Et j'aimerais que les choses soient différentes. Elles le sont pas.

Rien n'a changé. 

Rien n'est mieux.

Je me rends compte finalement, que c'est comme après ta mort, je veux pas t'oublier parce que j'ai peur d'être seule dans mon esprit. 

Still hurt. Still shit.